Dictionnaire en ligne: DÉLIVRANCE1, substantif féminin.

Dictionnaire en ligne: DÉLIVRANCE1, substantif féminin. A.— [Le complément prépositionnel de désigne une personne, une collectivité, un pays] Action de délivrer (confer délivrer1 ); résultat de cette action. La délivrance des prisonniers; la délivrance d'une ville; le jour de la délivrance. Les ambassadeurs du Dauphin demandèrent (...) la délivrance, sous rançon modérée, des seigneurs pris à Azincourt (PROSPER DE BARANTE, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, tome 4, 1824, page 206 ). Je gémissais dans les cachots de la monarchie, quand l'heure de la délivrance a sonné (JULES SANDEAU, Sacs et parchemins, 1851, page 47) : Ø 1.... c'était une victoire du sacerdoce sur l'empire. Cependant le Capétien, (...), profiterait du déplacement de forces que la délivrance de la Terre-Sainte allait causer. JACQUES BAINVILLE, Histoire de France, tome 1, 1924, page 57. — Par extension. [En parlant d'une communauté spirituelle] : Ø 2.... un changement politique dans lequel nous avons vu comme le signal de la délivrance de l'Église et de l'affranchissement de la religion,... FÉLICITÉ-ROBERT DE LAMENNAIS, Articles publiés dans le journal L'Avenir, 1831, page 263. B.— Par analogie. MÉDECINE. Expulsion naturelle ou extraction provoquée des annexes foetales (dont la sortie termine l'accouchement). De nouvelles tranchées, (...), sortaient Louise de son accablement. C'étaient les dernières douleurs de la délivrance (ÉMILE ZOLA, La Joie de vivre, 1884, page 1101 ). — Par métonymie. L'accouchement lui-même. Une heureuse délivrance. Au premier coup de canon annonçant la délivrance de l'Impératrice, tout Paris resta en suspens (EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 2, 1823, page 69 ). C.— Au figuré. Action de débarrasser de ce qui gêne ou nuit, de soulager d'un mal. Pour les personnes nerveuses et d'un tempérament littéraire, écriture c'est délivrance (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 4, 1859, page 380 ). La guerre lui est apparue comme une délivrance de ses chagrins de famille (MARCEL PROUST, Le Temps retrouvé, 1922, page 1027 ). Voir aussi affranchissement exemple 9 : Ø 3.... c'est (...) pourquoi disait-il, elle [la mort] était douce et bien venue aux infortunés qui, comme lui, étaient las de craindre et de souffrir. C'était pour eux la délivrance, la fin et le remède de tous leurs maux. ANDRÉ GIDE, Journal, 1945, page 285.