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Dictionnaire en ligne: DÉLIÉ, -ÉE, adjectif.

Publié le 20/12/2015

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Dictionnaire en ligne: DÉLIÉ, -ÉE, adjectif. Littéraire. A.— [En parlant de choses physiques, personnes, animaux] Qui est d'une grande finesse, d'une grande minceur et souplesse. Écriture déliée; trait de plume fort délié; le corps délié d'un adolescent. Le cheval avait cette allure déliée (...) qui trahit la race pure (HONORÉ DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 410 ). Scapin (...) fort agile et délié de son corps (THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 427) : Ø ... un tuyau d'argent creux, le plus menu que l'on pût voir, et aussi délié qu'une aiguille. ÉLÉMIR BOURGES, Le Crépuscule des dieux, 1884, page 312. · Emploi substantivé masculin singulier avec valeur de neutre. L'étroitesse longue de leurs pieds, le délié presque inquiétant de leurs doigts (PAUL DUVAL, DIT JEAN LORRAIN, Sensations et souvenirs, 1895, page 239 ). — Spécialement. CALLIGRAPHIE. Le délié, substantif masculin singulier ou pluriel Partie fine d'une lettre (par opposition au plein). Il subsiste (...) dans la typographie, des traits d'exécution manuelle : déliés et pleins, qui y sont toujours sensibles (RENÉ HUYGHE, Dialogue avec le visible, 1955, page 34 ). B.— Au figuré. Fin, pénétrant : — [En parlant d'une personne] Habile à surmonter les difficultés. L'un des plus vieux renards du Palais [Grévy] , merveilleusement prudent et délié (MAURICE BARRÈS, L'Appel au soldat, 1897, page 99 ). — [En parlant des capacités intellectuelles d'une personne] Tel était Barthélemy à quinze ans : âme modérée, affectueuse et fine, esprit vif, curieux, délié, avide de savoir (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 7, 1851-62, page 189 ). Lui seul avait l'intelligence assez déliée pour analyser la situation (ÉMILE ZOLA, Germinal, 1885, page 1284 ). — [En parlant d'une étude quelconque] Analyse déliée. Une objectivité spécifique (...) offre (...) au sens du mystère une problématique plus déliée que l'objectivité naturaliste (PAUL RICOEUR, Philosophie de la volonté, 1949, page 19 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 467. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 717, b) 484; XXe. siècle : a) 473, b) 829. Forme dérivée du verbe "délier" délier DÉLIER, verbe transitif. A.— Dégager de ses liens. 1. [L'objet désigne une personne ou une partie du corps humain, un animal ou une chose] Délier un boeuf, une gerbe, un fagot. Les valets délièrent la meute (VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 209 ). Tous disparurent (...), me laissant libre de délier (...) mon compagnon (HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, Le Grand Meaulnes, 1913, page 138 ). · Emploi pronominal réfléchi direct. J'entendis (...) une chute molle de corps liés sur la terre (...). Mais ils [les garçons] se délièrent aussitôt avec une hâte sage (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Sido, 1929, page 159 ). · Construction pronominale réfléchie indircetes au figuré. Se délier les jambes. Se détendre par un exercice physique. Il danse comme pour se délier les membres (PAUL VALÉRY, Variété III, 1936, page 103 ). · Au figuré. Délier la langue de quelqu'un. Le faire parler. Comme tous les gens dont le vin délie la langue, il avait le verbe haut (ANDRÉ THEURIET, Le Mariage de Gérard, 1875, page 144 ). Emploi pronominal à sens passif. Le capitaine dont la langue se déliait en parlant à une fille des rues (VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 285 ). 2. [L'objet désigne le lien lui-même] Dénouer. On m'enleva du brancard; on délia les cordes (EDMOND ABOUT, Le Roi des montagnes, 1857, page 232 ). Catherine délia le cordon [de la boîte] et ouvrit (ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, Le Conscrit de 1813, 1864, page 19 ). — Locution figurée. · Sans bourse* délier (par brachylogie); délier les cordons* de sa bourse. · Je ne suis pas digne de délier les cordons* de ses souliers. B.— Au figuré. Libérer quelqu'un d'un lien moral ou affectif, en particulier des liens du mariage sacramentel. Ne sommes-nous pas plus que frère et soeur? Ne déliez jamais ce que le ciel a réuni (HONORÉ DE BALZAC, Le Lys dans la vallée, 1836, page 91 ). · Emploi pronominal à sens passif. C'est effrayant comme les familles se délient! À ces rendez-vous de la mort (...), on voit un tas de gens qu'on ne connaît pas, qui se trouvent vos cousins (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1863, page 1322 ). — Par extension. Libérer quelqu'un d'un engagement, d'une obligation. La reine de Courtelande vous délie du serment prêté (JACQUES AUDIBERTI, Le Mal court, 1947, III, page 197 ). · Emploi pronominal réfléchi. Naturellement, par nonchalance, il en vint à se délier de toutes les résolutions qu'il s'était faites (GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 1, 1857, page 9 ). — Spécialement. RELIGION. absolument : Ø 1. Il [Jésus] confie à l'Église le droit de lier et de délier (c'est-à-dire de rendre certaines choses licites ou illicites)... ERNEST RENAN, Histoire des origines du Christianisme, Vie de Jésus, 1863, page 308. · En particulier. THÉOLOGIE CATHOLIQUE. [Le sujet désigne un membre du clergé ayant pouvoir de confesser] Libérer quelqu'un de ses péchés; absoudre : Ø 2.... mon fils, voulez-vous que je [le prêtre] sois seul avec vous, afin que je vous délie de vos péchés, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit? MAXIME DU CAMP, Mémoires d'un suicidé, 1853, page 228. Remarque : On rencontre dans la documentation le participe passé employé comme adjectif délié, ée. Qui est dégagé d'un lien. Fagot délié (VICTOR HUGO, Alpes et Pyrénées, 1885, page 121). Figuré et familier a) Avoir la langue déliée. Avoir la langue bien pendue, la parole facile. Il [Jeuselou] savait cinquante-trois bourrées à chanter et avait la langue si déliée qu'on ne pouvait le suivre (HENRI POURRAT, Gaspard, 1925, page 199). b) Sans bourse* déliée. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 409 (déliant : 26). Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 593, b) 571; XXe. siècle : a) 530, b) 608.

« chute molle de corps liés sur la terre (...).

Mais ils [les garçons] se délièrent aussitôt avec une hâte sage (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Sido, 1929, page 159 ). · Construction pronominale réfléchie indircetes au figuré. Se délier les jambes.

Se détendre par un exercice physique.

Il danse comme pour se délier les membres (PAUL VALÉRY, Variété III, 1936, page 103 ). · Au figuré.

Délier la langue de quelqu'un.

Le faire parler.

Comme tous les gens dont le vin délie la langue, il avait le verbe haut (ANDRÉ THEURIET, Le Mariage de Gérard, 1875, page 144 ). Emploi pronominal à sens passif.

Le capitaine dont la langue se déliait en parlant à une fille des rues (VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 285 ). 2.

[L'objet désigne le lien lui-même] Dénouer.

On m'enleva du brancard; on délia les cordes (EDMOND ABOUT, Le Roi des montagnes, 1857, page 232 ).

Catherine délia le cordon [de la boîte] et ouvrit (ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, Le Conscrit de 1813, 1864, page 19 ). — Locution figurée. · Sans bourse* délier (par brachylogie); délier les cordons* de sa bourse. · Je ne suis pas digne de délier les cordons* de ses souliers. B.— Au figuré.

Libérer quelqu'un d'un lien moral ou affectif, en particulier des liens du mariage sacramentel.

Ne sommes-nous pas plus que frère et soeur? Ne déliez jamais ce que le ciel a réuni (HONORÉ DE BALZAC, Le Lys dans la vallée, 1836, page 91 ). · Emploi pronominal à sens passif.

C'est effrayant comme les familles se délient! À ces rendez-vous de la mort (...), on voit un tas de gens qu'on ne connaît pas, qui se trouvent vos cousins (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1863, page 1322 ). — Par extension.

Libérer quelqu'un d'un engagement, d'une obligation.

La reine de Courtelande vous délie du serment prêté (JACQUES AUDIBERTI, Le Mal court, 1947, III, page 197 ). · Emploi pronominal réfléchi.

Naturellement, par nonchalance, il en vint à se délier de toutes les résolutions qu'il s'était faites (GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 1, 1857, page 9 ). — Spécialement.

RELIGION.

absolument : Ø 1.

Il [Jésus] confie à l'Église le droit de lier et de délier (c'est-à-dire de rendre certaines choses licites ou illicites)... ERNEST RENAN, Histoire des origines du Christianisme, Vie de Jésus, 1863, page 308. · En particulier.

THÉOLOGIE CATHOLIQUE.

[Le sujet désigne un membre du clergé ayant pouvoir de confesser] Libérer quelqu'un de ses péchés; absoudre : Ø 2....

mon fils, voulez-vous que je [le prêtre] sois seul avec vous, afin que je vous délie de vos péchés, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit? MAXIME DU CAMP, Mémoires d'un suicidé, 1853, page 228. Remarque : On rencontre dans la documentation le participe passé employé comme adjectif délié, ée.

Qui est dégagé d'un 2. »

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