Dictionnaire en ligne: DÉLASSANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Dictionnaire en ligne: DÉLASSANT, -ANTE, participe présent et adjectif. I.— Participe présent de délasser* II.— Adjectif. Qui délasse, qui ôte la fatigue. Activité délassante. Un bain ne lui aurait pas paru plus tiède, plus délassant (LOUIS-ÉMILE-EDMOND DURANTY, Le Malheur d'Henriette Gérard, 1860, page 308 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 7. Forme dérivée du verbe "délasser" délasser DÉLASSER, verbe transitif. Faire cesser la lassitude physique ou morale. A.— [Le complément d'objet direct désigne une personne ou un attribut de la personne humaine] Délasser quelqu'un; délasser le corps, l'esprit. Elle était de ces femmes qui reposent et délassent ceux qui les aiment (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 7, 1851-62, page 408 ). Cet air frais qui nous délasse comme un bain (ANDRÉ MALRAUX, Les Conquérants, 1928, page 14 ). · emploi absolu. La fraîcheur de l'escalier délassait (GUSTAVE FLAUBERT, L'Éducation sentimentale, tome 2, 1869, page 71 ). — Emploi pronominal réfléchi. Je vais me délasser au théâtre (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Racine et Shakspeare, tome 1, 1823, page 32) : Ø 1.... cette vieille Europe, ridicule et merveilleuse, où l'on boit librement, où l'on ne travaille pas et où l'on se délasse, si l'on peut appeler délassement la vie que vont mener ces touristes new-yorkais. PAUL MORAND, New-York, 1930, page 206. — Emploi pronom réfléchi indirect. Se délasser le corps, l'esprit. Soledad se délassait les jambes (HENRI DE MONTHERLANT, Les Bestiaires, 1926, page 424 ). B.— [Avec un complément second] Un mari, sa femme et sa fille délassaient un peu du reste (JULES MICHELET, Journal, 1834, page 124) : Ø 2.... C'étaient (...) des livres qui le délassaient de la perfection des écrivains de plus vaste encolure, par leurs défauts mêmes;... GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, À rebours, 1884, page 244. — Emploi pronominal réfléchi. Se délasser de quelque chose. Ils ne se délassaient de chanter qu'en lisant dans Shakespeare et dans Goethe (ÉLÉMIR BOURGES. Le Crépuscule des dieux. 1884, page 44 ). Les artistes de la Comédie [française] ont trouvé une occasion de se délasser de leur distinction apprêtée (PAUL LÉAUTAUD, Le Théâtre de Maurice Boissard, tome 1, 1926, page 14 ). Remarque : On rencontre dans la documentation le participe passé adjectivé délassé, ée. Qui n'est plus fatigué, qui n'a plus de lassitude. Silvine regarda autour d'elle, inquiète de se sentir, elle aussi, délassée et heureuse (Émile Zola, Débâcle, 1892, page 421). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 192 (délassé : 19).