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Dictionnaire en ligne: DÉBINER1, verbe transitif.

Publié le 11/12/2015

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Dictionnaire en ligne: DÉBINER1, verbe transitif. A.— Familier. [L'objet désigne une personne] Dénigrer quelqu'un ou quelque chose en le discréditant par des propos malveillants ou calomnieux. Les copains existaient pour grignoter votre temps, débiner votre peinture (ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 261) : Ø 1. Il fait des pièces de vers détachées superbes, mais ne trouve pas de sujet de drame : c'est là ce qui le désole et lui fait prendre le genre humain en haine. Il débine tout le monde. GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1868, page 354. — Emploi pronominal réciproque. C'est étonnant comme, entre littérateurs, on peut s'aimer tout en se débinant! (JULES RENARD, Journal, 1890, page 69 ). — Par extension, argotique. Débiner le pante. " Voler l'homme qu'un autre voleur s'était réservé " (Dictionnaire de la langue verte (HECTOR FRANCE) 1907). Remarque : Attesté dans LES EXCENTRICITÉS DU LANGAGE FRANÇAIS (LORÉDAN LARCHEY ) Nouveau Supplément 1889. B.— Par extension, populaire. [L'objet désigne une chose] Dévoiler le secret de quelque chose. Débiner le truc : Ø 2. Mais le truc est débiné, ma chère! Un héros maintenant, nous savons ce que c'est! C'est un grotesque en zinc, avec un casque de zinc, un fusil en zinc, une capote et une culotte de zinc, des molletières de zinc,... GEORGES BERNANOS, Un Mauvais rêve, 1948, page 959. DÉRIVÉS : 1. Débinage, substantif masculin. familier. Action de dénigrer quelqu'un ou quelque chose. Jamais non plus un mot de plainte, jamais un débinage contre ses maîtres (OCTAVE MIRBEAU, Le Journal d'une femme de chambre, 1900, page 172 ). 2. Débineur, -euse, substantif et adjectif. Qui discrédite quelqu'un ou quelque chose par ses propos malveillants. Je n'ai jamais trouvé la princesse si débineuse des gens avec lesquels elle vit tous les jours (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1893, page 454 ). Et j'écoute volontiers, car il y a souvent d'utiles indications à glaner dans les médisances baveuses de ce débineur toujours prêt à manger le morceau (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine s'en va, 1903, pages 281-282 ).

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