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DÉGRAFÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 13/12/2015

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DÉGRAFÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.  

I.—  Participe passé de dégrafer* 

II.—  Adjectif. 

A.—  [En parlant d'un vêtement, d'un bijou, etc.]  Dont l'agrafe (les agrafes) est (sont) ouverte(s). Son col dégrafé (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Belle saison, 1923, page 884 ). 

—  Par métaphore.  [Avec l'idée de laisser-aller, de relâchement] :

Ø 1. Jamais de ma dégrafée de vie (...) je n'entendis plus belle interprétation de l'éblouissante suite en trois parties (...) écrite par Vincent [d'Indy] ...

HENRI GAUTHIER-VILLARS, DIT WILLY, La Mouche des croches, par l'ouvreuse du Cirque d'été.  1894, page 62. 

B.—  [En parlant d'une personne]  Dont le(s) vêtement(s) est (sont) ouvert(s) : 

Ø 2. Aucun raisonnement ne l'apaisait : il avait voulu la tuer, il la tuerait, si elle était encore là, dégrafée, la gorge nue.

ÉMILE ZOLA, La Bête humaine,  1890, page 44. 

—  Emploi comme substantif féminin, vieilli. Dégrafée. Femme galante. Des « dégrafées », des « frôleuses » et des péripatéticiennes (LÉON-PAUL FARGUE, Le Piéton de Paris,  1939, page 166 ). Une dégrafée, une sorte de « Dame aux Camélias », au figuré bien entendu (MARCEL PROUST, Le Côté de Guermantes 1,  1920, page 509 ). 

 Fréquence absolue littéraire : 40. 

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