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Définition - Vocabulaire: ANOBLI, -IE, participe passé, adjectif et substantif.

Publié le 22/10/2015

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Définition - Vocabulaire: ANOBLI, -IE, participe passé, adjectif et substantif. I.— Participe passé de anoblir* II.— Emploi adjectival. Qui a été anobli. A.— DROIT : Ø 1.... l'important groupe Beaverbrook, dont 49 pour 100 des actions sont aux mains de Lord Rothermere; Lord Beaverbrook, Canadien anobli, publie le Daily Express, le Sunday Express, l'Evening Standard, etc. PAUL MORAND, Londres, 1933, page 275. SYNTAXE : Bourgeois, négociant, notaire anobli. B.— Au figuré : Ø 2. Toute la procession reçoit d'elle une voix pour célébrer les mères, les fiancées, les soeurs, les vivantes et les mortes, toutes les formes anoblies de la tendresse et la défaite des magiciennes consentant à la douceur. MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 11, 1917-18, page 366. III.— Emploi comme substantif. Personne nouvellement anoblie. Les nouveaux anoblis, morgue d'un anobli : Ø 3. Que cette noblesse française était étrange! Tantôt fidèle, dévouée, prête à verser son sang, décimée à Crécy, décimée à Poitiers, décimée à Azincourt; tantôt insoumise et dressée contre l'état. Pourtant ce n'était pas une caste, une aristocratie fermée, une race à part en France. Les grands vassaux sortaient presque tous de la famille capétienne. Quant aux nobles, ils eussent disparu depuis longtemps si des anoblis n'avaient occupé les places vides. JACQUES BAINVILLE, Histoire de France, 1924, page 126. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 66. Forme dérivée du verbe "anoblir" anoblir ANOBLIR, verbe transitif. I.— Emploi transitif. Rendre noble. A.— DROIT. 1. [Le sujet et l'objet du verbe désignent des personnes] Donner la qualité de noble ou un titre de noblesse et les droits y afférant : Ø 1. Le maréchal de Ségur avait commis la grande faute d'exiger, au dix-huitième siècle, des preuves de noblesse pour être officier. Il fallait avoir été anobli depuis cent années pour obtenir l'honneur de défendre la patrie. Cette ordonnance irrita le Tiers État, sans que les nobles, qu'elle favorisait, fussent pour cela plus attachés à l'autorité du roi. GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Considérations sur les principaux événements de la Révolution française, tome 1 1817, 1817, page 101. Ø 2. L'évolution économique, par la puissance de l'argent, avait donc été néfaste à la noblesse féodale (...); son effectif s'anémiait. Mais, depuis longtemps, des bourgeois comblaient les vides dans ses rangs. De bonne heure, le prince s'attribua la faculté d'anoblir ses serviteurs; si, pour accroître ses ressources, il déléguait à prix d'argent son autorité dans l'administration, la magistrature, les finances, l'armée, il adjoignait la noblesse à certaines de ces charges pour en rehausser la valeur. GEORGES LEFEBVRE, La Révolution française, 1963, page 51. 2. Par métonymie. a) [La métonymie porte sur l'objet] Anoblir un nom. b) [La métonymie porte sur le sujet, qui peut désigner une abstraction; l'objet peut désigner une collectivité] : Ø 3. — Ce sont là, Peyrot, des lettres de noblesse. — Que voulez-vous dire, Monsieur? — Comme des papiers qui anoblissent une race pour avoir longtemps bien vécu, agi, mérité. Les particules, les titres, ne sont que la consécration de cette conscience, de cette utilité d'une famille. JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, tome 3, 1932, page 89. 3. emploi absolu. Il y avait autrefois des charges qui anoblissaient (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932). SYNTAXE : Le roi, le pape anoblit; le pouvoir d'anoblir. — Locution. · Le ventre n'anoblit pas. La noblesse ne se transmet pas par la mère quand elle est mariée à un roturier. [En parlant notamment des coutumes de Champagne] En ce pays, (en cette province) le ventre anoblit : Ø 4. Une autre fois, il s'étendit sur la coutume de Champagne, où le ventre anoblissait. — « Dans ce temps-là, vous auriez été un seigneur, puisque votre mère s'appelait de Fouvens. Et on a beau dire, allez! c'est quelque chose, un nom!... » GUSTAVE FLAUBERT, L'Éducation sentimentale, tome 1, 1869, page 120. Remarque : Emplois attestés dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle. B.— Par métaphore, au figuré. Donner les qualités physiques ou morales propres à la noblesse. Synonyme : ennoblir : Ø 5. Ne dois-je pas semer d'agréments mon discours et embellir mon sujet des fleurs de la rhétorique? Il faut donner de la grâce aux objets les plus disgracieux et anoblir les moins nobles, c'est un précepte qu'on m'a inculqué en sixième;... GUSTAVE FLAUBERT, La Première éducation sentimentale. 1845, page 259. SYNTAXE : La dignité anoblit, le mot anoblit; anoblir les destinées, les êtres, le langage, les objets, les sons, le ton. Remarque : Les dictionnaires de synonymes recommandent de ne pas confondre anoblir et ennoblir mais l'usage ne les distingue pas toujours nettement. On peut cependant noter qu'ennoblir s'emploie spécialement, quoique de plus en plus rarement, pour les qualités de sensibilité ou de générosité de la personne (infra exemple 8). II.— Emploi pronominal. A.— Acquérir légitimement la qualité de noble ou un titre de noblesse : Ø 6. La noblesse est une fonction générale, et le séminaire des fonctions spéciales. Elle est un devoir; et loin qu'elle fût, même en France, le patrimoine exclusif de quelques familles, elle étoit l'objet et le terme des efforts de toutes les familles, qui toutes devoient tendre à s'anoblir, c'est-à-dire, à passer de l'état privé à l'état public, parce qu'il est raisonnable, et même chrétien, de passer d'un état où l'on n'est occupé qu'à travailler pour soi, à un état où, débarrassé du soin d'acquérir une fortune, puisqu'on la suppose faite, l'homme est destiné à servir les autres en servant l'État. LOUIS-GABRIEL A. DE BONALD, Législation primitive considérée dans les derniers temps par les seules ténèbres de la raison, tome 1, 1802, page 110. — Péjoratif. Se donner illégitimement à soi-même la qualité de noble ou un titre de noblesse : Ø 7. Une des maladies du siècle et qui date déjà d'assez loin est en tout de s'anoblir le plus qu'on peut, et de se faire passer pour ce qu'on n'est pas. Molière s'en est depuis longtemps moqué, et La Fontaine aussi; ceux qui, de nos jours, s'occupent de biographie, ont pu vérifier la remarque à tout instant Sylvain, qui est Sylvain tout court, se fait appeler M. de Sylvain, et il trouvera au besoin des actes pour justifier de son de qui est tout nouveau. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Les Cahiers, 1869, page 114. B.— Par métaphore, au figuré. Prendre les qualités physiques ou morales propres à la noblesse : Ø 8. Un homme religieux n'est pas seulement celui qui se soumet, accepte l'ordre de l'univers; il ennoblit, s'anoblit ainsi. Il voit l'éternelle sainteté de cet univers et de la vie humaine. MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 9, 1911, page 11. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 67.

« STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 66.

Forme d?riv?e du verbe "anoblir" anoblir ANOBLIR, verbe transitif.

I.? Emploi transitif.

Rendre noble.

A.? DROIT.

1.

[Le sujet et l'objet du verbe d?signent des personnes] Donner la qualit? de noble ou un titre de noblesse et les droits y aff?rant?: ? 1.

Le mar?chal de S?gur avait commis la grande faute d'exiger, au dix-huiti?me si?cle, des preuves de noblesse pour ?tre officier.

Il fallait avoir ?t? anobli depuis cent ann?es pour obtenir l'honneur de d?fendre la patrie.

Cette ordonnance irrita le Tiers ?tat, sans que les nobles, qu'elle favorisait, fussent pour cela plus attach?s ? l'autorit? du roi. GERMAINE NECKER, BARONNE DE STA?L, Consid?rations sur les principaux ?v?nements de la R?volution fran?aise, tome 1 1817, 1817, page 101.

? 2.

L'?volution ?conomique, par la puissance de l'argent, avait donc ?t? n?faste ? la noblesse f?odale (...); son effectif s'an?miait.

Mais, depuis longtemps, des bourgeois comblaient les vides dans ses rangs.

De bonne heure, le prince s'attribua la facult? d'anoblir ses serviteurs; si, pour accro?tre ses ressources, il d?l?guait ? prix d'argent son autorit? dans l'administration, la magistrature, les finances, l'arm?e, il adjoignait la noblesse ? certaines de ces charges pour en rehausser la valeur. GEORGES LEFEBVRE, La R?volution fran?aise, 1963, page 51.

2.

Par m?tonymie.

a) [La m?tonymie porte sur l'objet] Anoblir un nom.

b) [La m?tonymie porte sur le sujet, qui peut d?signer une abstraction; l'objet peut d?signer une collectivit?] : ? 3.

? Ce sont l?, Peyrot, des lettres de noblesse.. »

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