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Définition & usage: ARRÊTÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif masculin.

Publié le 27/10/2015

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Définition & usage: ARRÊTÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif masculin. I.— Participe passé de arrêter* — HÉRALDIQUE. [En parlant d'un animal] Qui est représenté immobile, posé sur ses quatre pieds, par opposition à passant. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. siècle ainsi que dans Grand Larousse encyclopédique en dix volumes et DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965, comme synonyme de posé ou en pied dans Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse) et de raccourci dans DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ. II.— Emploi adjectival. A.— Emploi adjectival ou substantival. [En parlant d'une personne] : Ø 1. [Il] cherche en vain l'individu [que je prétendais avoir mené au poste] (...) Ah! ça, (...), mais l'arrêté, où qu'il est l'arrêté? FRANÇOIS VIDOCQ, Mémoires de Vidocq, chef de la police de sûreté, jusqu'en 1827, tome 3, 1828-29, page 234. B.— Emploi métaphorique ou figuré. 1. Définitif. a) BEAUX-ARTS. [En parlant de volumes, de formes, de couleurs, du style] Nettement délimité : Ø 2. La matière vivante a donc dépouillé cet aspect mouvant et flou qui la faisait paraître insaisissable; elle a désormais des contours arrêtés et rigides. On peut faire fond sur sa permanence. LUCIEN CUÉNOT, JEAN ROSTAND, Introduction à la génétique, 1936, page 74. — En particulier. dans le domaine des Beaux-Arts et de la littérature : Ø 3. En Grèce, les grands peintres ne surgissent qu'au IVe. siècle, quelque cent ans après Phidias, à l'époque même où les sculpteurs, pour donner à la forme des expressions plus subtiles, promenaient l'ombre et la lumière sur des plans plus fuyants et des profils moins arrêtés, et fouillaient le visage humain pour lui dérober son mystère. Arts et littérature dans la société contemporaine (direction Pierre Abraham) 1935, page 5810. — PEINTURE. Dessin arrêté. Dessin dont les contours sont tracés avec justesse et fermeté : Ø 4.... les lignes d'un dessin sont trop arrêtées ou trop lâches. MAURICE GRIVEAU, Les Éléments du beau, Précédé d'une lettre de Sully Prudhomme, 1892, page 68. — En emploi comme substantif, rare. Netteté, précision du contour : Ø 5.... et surtout cette netteté du teint [sans avoir un beau teint] et cette pureté de formes, j'entends cet arrêté, ce tendu de la peau qui n'appartient qu'à une vierge. EUGÈNE DELACROIX, Journal, tome 1, 1852, page 44. b) COMPTABILITÉ : Ø 6. Les comptes arrêtés et les comptes prospectifs, privés ou publics, pour une longue, courte ou moyenne période, s'ordonnent significativement dans les cadres d'une comptabilité synthétique, la comptabilité sociale dont je désirerais dire à quoi elle tend, avant de déterminer ses limites et son efficacité. FRANÇOIS PERROUX, L'Économie du XXe. siècle. 1964, page 405. c) Péjoratif. [En parlant d'idées, d'opinions, de principes] Constant, fixe, qui n'évolue pas et reste imperméable à toute influence : Ø 7. On sait l'adhésion de tout un monde d'écrivains aux auteurs, dont Gide est le type, qui s'opposent à ce mode de pensée. « Tout ce qui est fixé est mort », dit encore un de leurs maîtres; « toute idée arrêtée est une idée détruite », promulgue un autre : un troisième, Alain, dénonce la pensée en tant qu'elle est un « massacre d'impressions », les impressions, c'est-à-dire des états de conscience essentiellement fuyants, étant les choses valables, qu'il ne faut pas « massacrer ». JULIEN BENDA, La France byzantine ou le Triomphe de la littérature pure. 1945, page 18. 2. Décidé, convenu. « C'est une affaire arrêtée. C'est une chose convenue. » (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932). Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe et du XXe. siècle. III.— Substantif masculin. DROIT. Décision ou mesure de publication et d'exécution des lois, prise par une autorité administrative (ministre, préfet, maire, etc.) : Ø 8.... quand le Président du Conseil agit comme agirait un simple ministre (par exemple pour l'organisation de ses services propres), ses actes se dénomment arrêtés et ne sont pas soumis au contreseing. GEORGES VEDEL, Manuel élémentaire de droit constitutionnel, 1949, page 518. SYNTAXE : Arrêté d'autorisation, des consuls, de déclinatoire de compétence, d'expulsion, des maires, du ministre, de nomination, de nullité, de police, du préfet, du sous-préfet, de révocation; arrêté consulaire, conjoint, individuel, interministériel, ministériel, municipal, motivé, préfectoral, réglementaire, spécial; le présent arrêté, l'arrêté sus-visé; arrêté entaché d'illégalité, entaché d'excès de pouvoir; annuler, casser, prendre, rendre, rédiger, signer un arrêté; statuer par arrêté; un arrêté approuve, autorise, fixe, supprime quelque chose, statue sur quelque chose; un arrêté donne une autorisation, empiète sur la compétence de, établit une liste, fixe la composition de, les conditions de, les modalités de, une date, un programme, des tarifs, institue une commission, nomme des membres, des suppléants. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5 545. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 8 357, b) 7 986; XXe. siècle : a) 7 612, b) 7 593. Forme dérivée du verbe "arrêter" arrêter ARRÊTER, verbe. I.— Emploi transitif. A.— Interrompre ou faire cesser un mouvement ou une marche. 1. Arrêter quelque chose. a) [Le complément désigne une chose ou un animal en mouvement] — [Le complément désigne une chose ou un animal qui se déplace] · Empêcher d'avancer : Ø 1. Au bas de la rue Montmartre, un embarras de voitures arrêta le fiacre. Les jeunes gens, qui avaient baissé la glace, entendaient la voix furieuse de Bachelard s'empoignant avec les cochers. Puis, quand la voiture se fut remise à rouler, Gueulin donna des détails sur Clarisse. ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 131. · Faire obstacle au passage de : Ø 2.... le magma est conduit à travers des appareils d'épuration de trois types différents installés en cascade. Ce sont les sabliers où se déposent sables et graviers; les épurateurs plats et rotatifs où sont arrêtés les fibres restées en faisceaux, les fils et plaquettes de pâte; enfin les épurateurs centrifuges qui arrêtent les matières légères : particules de charbon, caoutchouc, liège, etc. La civilisation écrite (sous la direction de Julien Cain) 1939, page 607. · Empêcher d'arriver à destination : Ø 3. La receveuse, Mlle. Monod, était seule dans la confidence; elle avait arrêté plusieurs lettres d'Anne :... FRANÇOIS MAURIAC, Thérèse Desqueyroux, 1927, page 207. · En particulier, se disait des agressions, des vols sur les routes. Arrêter une diligence (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Château des sept portes, 1922, page 43 ). — [Le complément désigne une chose qui bouge, qui remue] Empêcher de bouger. « Arrêter une persienne que le vent agite. » (Dictionnaire de l'Académie française. 1835, 1878). · Au figuré. [Avec un complément abstrait] Limiter, borner, retenir : Ø 4.... l'intelligence de l'homme ne peut rester stationnaire : si vous ne l'arrêtez pas, elle avance; si vous l'arrêtez, elle recule; si vous la découragez sur elle-même, elle ne s'exercera plus sur aucun objet qu'avec langueur. BENJAMIN HENRI CONSTANT DE REBECQUE, De l'Esprit de conquête et de l'usurpation, 1813, page 231. · Arrêter le regard. Le retenir : Ø 5. Cette femme aux traits réguliers, épaisse, lourde, à la voix bête, est marquée du signe de celles qui n'arrêtent pas un regard, qui ne fixent pas une pensée. Elle me semble belle, pourtant, au long de ces nuits, d'une beauté étrangère à elle-même, empruntée à son désespoir. N'existe-t-il un homme que cet incendie attirerait? FRANÇOIS MAURIAC, Le Noeud de vipères, 1932, page 292. — [Le complément désigne une chose qui fonctionne, un mécanisme] Interrompre le fonctionnement : Ø 6. Il résulteroit de grands inconvéniens, s'il pouvoit dépendre de nous d'arrêter, à notre gré, soit les mouvemens de notre coeur ou de nos artères, soit les fonctions de nos viscères ou de nos organes sécrétoires et excrétoires; mais aussi il importe, pour que nous puissions satisfaire à tous nos besoins, que nous ayons à notre disposition une portion de notre fluide nerveux pour l'envoyer aux parties que nous voulons faire agir. JEAN-BAPTISTE LAMARCK, Philosophie zoologique, tome 2, 1809, page 203. — [Le complément désigne une chose qui s'écoule] Empêcher de couler, faire obstacle à l'écoulement de : Ø 7.... la nappe des eaux souterraines n'est pas arrêtée par ce talus; elle s'introduit sous les graviers perméables qui forment le sol de la Hart et des parties défrichées, biens qu'analogues, qui lui font suite. Ces graviers sont secs à la surface; les cours d'eau s'y infiltrent et disparaissent;... PAUL VIDAL DE LA BLACHE, Tableau de la géographie de la France, 1908, page 223. b) [Le complément désigne le mouvement lui-même ou une action] — [Le mouvement lui-même, l'écoulement] L'interrompre, le faire cesser : Ø 8. Comme au palais de la Belle au bois dormant, le sommeil avait suspendu toutes les vies, arrêté tous les mouvements! La paralysie du maître avait du même coup paralysé les serviteurs et s'était étendue jusqu'aux instruments! JULES VERNE, Les Cinq cents millions de la Bégum, 1879, page 243. — [Une action] L'empêcher de s'accomplir : Ø 9. À côté des substances que nous venons d'étudier et qui favorisent le développement cellulaire, il existe une série d'autres substances dont la présence dans le milieu retarde ou arrête complètement ce développement. JULES VERNE, La Vie cellulaire hors de l'organisme, 1937, page 13. — Spécialement. — AGRICULTURE. " Couper la sommité d'une tige ou d'une branche, pour y suspendre la végétation. " (Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842) : Ø 10. L'ail réussit parfaitement en bordures... On plante les caïeux à 15 centimètres de distance, et lorsque la tige a acquis tout son développement, on en fait un noeud pour arrêter l'ascension de la sève, et concentrer toute son action sur la racine. ALFRED GRESSENT, Le Potager moderne, traité complet de la culture des légumes, 1863, page 581. — COUTURE. Arrêter un point. Faire un noeud au dernier point d'une couture afin que le fil ne s'échappe pas. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe et du XXe. siècle. — DROIT. Saisir, par voie de justice. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe et du XXe. siècle. · Saisir-arrêter. Opérer une saisie-arrêt. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. siècle. 2. [Le complément d'objet est un substantif désignant une personne ou un substantif collectif] Arrêter quelqu'un. a) [Correspond à arrêt] · L'empêcher d'avancer : Ø 11. Les feldgrau ont atteint nos tranchées de bordure, et ils s'expliquent avec les quelques pauvres bougres que le bombardement n'a pas broyés. Mais n'importe. Le barrage arrêterait les suivants. LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, Verdun, 1938, page 61. · L'empêcher d'agir : Ø 12.... vers les deux heures, Berthelot, n'y tenant plus, lui jetait à travers une de ses phrases : « Oui, voyez-vous, tout le mal vient des catholiques! » Dans son innocence, Berthelot croyait que cette gaminerie allait produire une diversion, arrêter l'orateur. Mais Trochu, se tournant vers lui, disait simplement : « Le robinet est lâché, il faut qu'il coule! » Et sans donner dans le piège, continuait imperturbablement. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1875, page 1089. · Le retarder, le retenir (au propre ou au figuré) : Ø 13. On conçoit, qu'avec cette liberté, il [le physicien] se joue des difficultés qui arrêtent l'analyste. Il peut toujours raisonner comme si toutes les fonctions qui s'introduisent dans ses calculs étaient des polynômes entiers. HENRI POINCARÉ, La Valeur de la science, 1905, page 155. b) [Correspond à arrestation] Appréhender quelqu'un, le retenir prisonnier : Ø 14. Tout homme ne doit être arrêté et détenu qu'en vertu d'un mandat judiciaire, c'est-à-dire qu'on ne décernera plus de lettres de cachet. GEORGES LEFEBVRE, La Révolution française, 1963, page 166. B.— Fixer son attention sur quelqu'un ou quelque chose en vue de l'examiner ou de conclure. 1. Fixer son regard ou son attention sur quelque chose ou sur quelqu'un en vue de l'examiner. Arrêter... sur quelqu'un ou sur quelque chose. a) [Le complément d'objet désigne les yeux, le regard] Fixer les yeux, le regard sur quelqu'un ou sur quelque chose, tenir son regard fixé sur quelqu'un ou sur quelque chose : Ø 15. Alors une terreur profonde et invincible s'empara de lui; il n'osa plus presser cette main qui pendait hors du lit, il n'osa plus arrêter ses yeux sur ces yeux fixes et blancs qu'il essaya plusieurs fois mais inutilement de fermer, et qui se rouvraient toujours. ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Cristo, tome 1, 1846, page 241. b) [Le complément d'objet désigne la pensée, l'esprit, l'attention] Considérer avec attention, réfléchir, se concentrer, empêcher la mobilité de l'esprit, le fixer sur quelque chose : Ø 16. Le désir de découvrir du nouveau empêche d'arrêter la pensée sur la signification transcendante, irreprésentable de ce qui est déjà découvert. SIMONE WEIL, La Pesanteur et la grâce, page 1943, 132. 2. Fixer, déterminer quelque chose de manière à assurer la conclusion d'un débat, d'un travail, etc. a) [Le complément désigne les moyens d'une action] Prendre une résolution, une décision, seul ou en accord avec d'autres : Ø 17. Dès le premier moment, je l'ai dit, ma résolution fut arrêtée; elle ne me coûta pas à prendre, mais elle fut douloureuse à exécuter. Lorsqu'à Lourdes, au lieu de tourner au midi et de rouler vers l'Italie, je pris le chemin de Pau, mes yeux se remplirent de larmes; j'avoue ma faiblesse. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 3, 1848, page 566. b) [Le complément désigne les circonstances de lieu, de temps d'une action] : Ø 18.... je partais, seul, dès la première pointe du matin, après avoir arrêté l'heure et l'endroit où Lucien me rejoindrait... PAUL BOURGET, Le Disciple, 1889, page 206. c) [Le complément désigne une personne ou une chose] Par extension, vieilli. Fixer son choix de manière définitive. Arrêter quelqu'un.. Le retenir, l'engager à son service. Arrêter quelque chose. Le retenir, s'en assurer d'avance l'usage : Ø 19. «... Allons donc! s'écria Passepartout en faisant entendre un retentissant éclat de rire! Je savais bien que vous ne pourriez pas vous séparer de nous. Venez retenir votre place, venez! » Et tous deux entrèrent au bureau des transports maritimes et arrêtèrent des cabines pour quatre personnes. JULES VERNE, Le Tour du monde en quatre-vingts jours, 1873, page 101. d) [Le complément désigne une oeuvre, une réalisation, quelque chose que l'on fait,...] Terminer, déterminer de façon définitive pour ne plus y toucher : Ø 20. Vous pouvez annoncer, dès aujourd'hui, les deux volumes de contes dont les titres et les sujets sont parfaitement arrêtés : Les souffrances de l'inventeur. — Aventures administratives d'une idée heureuse et patriotique. — César Birotteau. — Le prêtre catholique. HONORÉ DE BALZAC, Correspondance, 1833, page 416. · Arrêter un compte. Le régler de manière définitive. " Arrêter un compte, c'est faire les totaux du débit et du crédit de ce compte, et en déterminer le solde, s'il y a lieu. " (Larousse commercial illustré 1930, au mot arrêté de compte). Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. siècle ainsi que dans le Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter), Grand Larousse encyclopédique en dix volumes et Dictionnaire encyclopédique Quillet 1965. — Rare. Arrêter quelque chose dans : Ø 21. L'esprit brouillon est une sorte d'impatience chétive des limites. Les mêmes tempéraments, qui n'arrivent pas à arrêter leur vie personnelle dans un choix décidé, aiment se barbouiller d'internationalisme et de toutes les religions du monde, par impuissance de vivre pleinement une nation ouverte ou une religion universelle. EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 718. — BEAUX-ARTS. Terminer, fixer les masses, les parties principales, les contours d'une oeuvre, d'une composition, d'un dessin, d'une peinture : Ø 22. « J'ai découvert le secret, vous voyez! Ainsi regardez-moi cette petite femme à coiffure de sphinx qui danse avec un postillon russe, c'est net, sec, arrêté, tout en méplats et en ton crus : de l'indigo sous les yeux, une plaque de cinabre à la joue, du bistre sur les tempes; pif! paf! » Et il jetait, avec le pouce, comme des coups de pinceau dans l'air. GUSTAVE FLAUBERT, L'Éducation sentimentale, tome 1, 1869, page 150. e) Arrêter que, de.. Décider que, de : Ø 23. Délibération du Corps municipal, du 7 décembre 1791. Lu le rapport fait par les commissaires de la Garde nationale d'un mémoire des musiciens attachés à la Garde nationale, par lequel ils exposent la nécessité de pourvoir à leur conservation. Le Corps municipal arrête que M le Maire (Pétion) enverra incessamment au Directoire du département une copie du rapport des commissaires de la Garde nationale,... L'Enseignement en France. L'Enseignement de la musique et l'éducation musicale. tome 1, 1950, page 7. — Spécialement. Prendre un arrêté (confer arrêté III). II.— Emploi intransitif. A.— Cesser d'avancer, faire une halte, une station : Ø 24. Arrivés près du mont où naquit saint François, un moment l'on arrête pour laisser respirer après si longue traite les chevaux fatigués; chacun s'élance à bas du coche et me voilà debout, croisant les bras, de long en large allant, flânant;... AUGUSTE BARBIER, Satires, Une Réfutation d'Horace, 1865, page 123. B.— Cesser d'agir, de parler. Ne pas arrêter de faire quelque chose. Ne pas cesser de faire quelque chose, faire quelque chose sans répit, sans arrêt : Ø 25. L'idée de revoir les lieux où s'était passée sa jeunesse l'exaltait sans doute, car tout le long du chemin il n'arrêta pas de discourir;... GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 2, 1857, page 130. Remarque : Cet emploi intransitif qualifié de vieux dans DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965, est surtout fréquent à l'impératif : Ø 26. Tais-toi, ami, tais-toi, arrête. — Calme, calme ta tête brûlante. Laisse passer en silence tes emportements, et n'épouvante pas cette jeune femme qui t'est étrangère. ALFRED DE VIGNY, Chatterton, 1835, page 295. — [Le sujet est un substantif d'action] Cesser : Ø 27. N'est-il pas vrai, monsieur Durtal, disait le frère Blanche, que le but de la vie monastique devrait être la louange ininterrompue de Dieu? — Certainement, petit frère, mais pour vous consoler de ne pouvoir réaliser ce projet, persuadez-vous que la louange pérennelle subsiste, non dans un Ordre particulier mais dans tous les Ordres réunis ensemble; la prière des congrégations n'arrête jamais; les couvents des diverses observances se relaient entre eux... GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 2, 1903, page 47. C.— Spécialement. 1. VÉNERIE. [En parlant d'un chien] Demeurer immobile dès qu'il voit ou sent le gibier : Ø 28. George Le Roi observe que, quoique le chien n'arrête point naturellement, les excellentes chiennes d'arrêt font des petits qui très souvent arrêtent, sans leçon préalable, la première fois qu'on les met en présence du gibier. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Histoire de la peinture en Italie, tome 2, 1817, page 78. 2. ÉQUITATION. Arrêter et rendre. Former des demi-temps d'arrêts successifs. Remarque : Attesté dans Dictionnaire de l'Académie Française 1835-1932, DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965. 3. ESCRIME. " Prendre un coup d'arrêt. " (Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842 qui l'atteste seul; confer arrêt I A 1 a spécialement). III.— Emploi pronominal. A.— [Le sujet désigne une chose ou un animal] 1. [Le sujet désigne un animal ou une chose doués de mouvement ou mis en mouvement] a) Cesser d'avancer : Ø 29. Telles étaient les inquiétudes de ces anciens peuples, qui, voyant le soleil s'éloigner de leurs climats, craignaient qu'un jour il ne vînt à les abandonner tout-à-fait : de là ces fêtes de l'espérance, célébrées au solstice d'hiver, lorsque les hommes virent cet astre s'arrêter dans sa marche rétrograde, et rebrousser sa route pour revenir vers eux. CHARLES-FRANÇOIS DUPUIS, Abrégé de l'origine de tous les cultes, 1796, page 145. — En particulier. [Le sujet désigne un autobus, un train, etc.] S'arrêter à + complément de lieu.. Faire un arrêt, une station (confer arrêt I A 1 a) : Ø 30. Le rapide de Cherbourg ne s'arrête pas à Bourg-du-Mont. Je dus en descendre à Valognes afin de reprendre plus tard un train omnibus qui me ramènerait sept kilomètres en arrière. ANDRÉ BILLY, Introïbo, 1939, page 175. b) [Le sujet désigne une chose qui fonctionne, un mécanisme] Cesser de fonctionner : Ø 31. 4 amortissement. — On sait que les oscillations d'un pendule ne persistent pas indéfiniment; chaque oscillation est moins ample que celle qui l'a précédée, et, après un certain nombre d'allées et venues de plus en plus petites, le pendule finit par s'arrêter. Cela est dû au frottement. HENRI POINCARÉ, La Théorie de Maxwell et les oscillations hertziennes, 1899, page 22. — Au figuré. [Le sujet désigne la pensée, l'esprit, etc.] : Ø 32.... elle avait repris : « Je suis sûre d'aimer encore! » M. Baslèvre, aussi, en était sûr : mais, arrivée là, sa pensée s'arrêtait et toutes voix se taisaient en lui. ÉDOUARD ESTAUNIÉ, L'Ascension de Monsieur Baslèvre, 1919, page 185. c) [Le sujet désigne un liquide] Cesser de s'écouler, de couler : Ø 33. Marguerite était livide. Elle ne disait pas une parole. De grosses larmes coulaient de temps en temps de ses yeux et s'arrêtaient sur sa joue, brillantes comme des diamants. ALEXANDRE DUMAS FILS, La Dame aux Camélias, 1848, page 263. 2. [Le sujet désigne le mouvement lui-même, une action] Cesser : Ø 34. Une artère est coupée. Du sang jaillit en abondance. La pression artérielle s'abaisse. Le patient a une syncope. L'hémorragie diminue. Un caillot se forme dans la plaie. L'ouverture du vaisseau est oblitérée par de la fibrine. L'hémorragie s'arrête définitivement. ALEXIS CARREL, L'Homme cet inconnu, 1935, page 239. 3. Par extension. [Le sujet désigne une chose qui n'est pas en mouvement] Ne pas aller plus loin que, ne pas s'étendre au-delà de : Ø 35. Deux fois, après deux kilomètres environ dans le chaud silence, puis sous les branches, complètement dans l'ombre, le chemin s'est arrêté, obstrué, fermé. Je mettais pied à terre, j'écartais les branches, pour regarder. HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, Correspondance [avec Jacques Rivière] , 1911, page 279. 4. [Le sujet désigne les yeux] S'arrêter sur : Ø 36. En entrant dans la salle, ils virent le parterre debout et les yeux fixés sur un seul point de la salle; leurs regards suivirent la direction générale, et s'arrêtèrent sur l'ancienne loge de l'ambassadeur de Russie. ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Cristo, tome 1, 1846, page 777. B.— [Le sujet désigne une personne ou, par extension, l'esprit, la pensée] 1. [Le sujet désigne une personne qui se déplace] — Cesser d'avancer : Ø 37. Ils s'arrêtèrent au bord du troupeau. Alban resta un peu en retrait. « Vous pouvez avancer, il n'y a pas de danger », dit le duc. — « Je veux d'abord voir comment se comporte ce bétail », répondit Alban,... HENRI DE MONTHERLANT, Les Bestiaires, 1926, page 406. — Faire halte : Ø 38. J'avais quitté Auteuil très tôt, espérant m'arrêter au Louvre en passant; mais la crainte de manquer Fargue m'a fait arriver une demi-heure trop tôt. ANDRÉ GIDE, Journal, 1911, page 327. — Séjourner dans un lieu, interrompre un voyage : Ø 39. Nous (...) descendîmes le Rhône jusqu'à Avignon, d'où nous courûmes à Vaucluse, (...). De là, traversant le Midi, saluant le pont du Gard, nous arrêtant quelques jours à Nîmes pour embrasser notre cher précepteur et ami Boucoiran et pour faire connaissance avec Madame d'Oribeau, (...), nous gagnâmes Perpignan,... AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 4, 1855, page 437. — Au figuré, locution généralement péjorative. Ne pas s'arrêter en si beau chemin. Continuer, poursuivre ses entreprises. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. siècle ainsi que dans le Dictionnaire de l'Académie Française 1932, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert) et Grand Larousse encyclopédique en dix volumes qui renvoie à chemin. 2. [Le sujet désigne une personne qui agit, qui parle] Cesser de parler, d'agir. S'interrompre dans une action ou la cesser tout à fait : Ø 40. Mais Haynes ne sut jamais ce que le matelot voulait dire. Celui-ci s'arrêta court, puis, sans un instant d'hésitation, étendit le bras et signala par deux coups de cloche qu'il apercevait quelque chose sur bâbord. ÉDOUARD PEISSON, Parti de Liverpool, 1932, page 152. 3. [Dans un domaine plus abstrait, en parlant d'une démarche de l'esprit] a) S'arrêter sur.. S'appesantir sur quelque chose, l'étudier de près : Ø 41. Plutôt que de nous arrêter en détail sur tous ces satellites, nous essaierons de distinguer les étapes et les enchaînements qui constituent ce que l'on pourra appeler une histoire. Histoire générale des sciences (sous la direction de René Taton) tome 3, volume 2, 1964, page 581. b) S'arrêter à + complément autre que complément de lieu. · [Le complément désigne les moyens d'action] Se décider, choisir, se fixer, pour se déterminer : Ø 42. Les travaux à la suite desquels la volonté peut ainsi s'arrêter fermement à une résolution difficile, pénible, sont comparables à un vannage de grains. L'idée qui domine est enveloppée, perdue, parmi une foule de petites idées secondaires, contradictoires, qui se pressent toutes à la fois, qu'il faut secouer longtemps avant qu'elles s'écoulent et disparaissent, laissant enfin l'autre seule, nette, évidente. LOUIS-ÉMILE-EDMOND DURANTY, Le Malheur d'Henriette Gérard, 1860, page 319. · S'arrêter à + infinitif ou substantif. Arrêter son esprit à quelque chose. S'attarder à : Ø 43.... le monde n'avait pas été l'ouvrage d'un instant, mais (...) Dieu l'avait produit dans un ordre progressif distribué en six époques que l'écriture appelle des jours. Je ne m'arrêterai pas à vous exposer cet ordre qui est connu de vous, ni à le justifier. La science s'en est chargée depuis un demi-siècle;... PÈRE HENRI-DOMINIQUE LACORDAIRE, Conférence de Notre-Dame, 1848, page 224. · S'arrêter à.. Prêter attention à, avoir égard à : Ø 44. L'homme pur et qui s'est préservé des souillures, est brillant comme la lumiere. Il est une arme tranchante, comme le diamant; il dissipe et consume tout devant lui, comme le feu. Ne t'arrête point aux apparences, ni aux similitudes; ne te donne point de repos, que tu n'aies atteint jusqu'aux réalités dans tous les genres. LOUIS-CLAUDE DE SAINT-MARTIN, L'Homme de désir, 1790, page 401. Remarque : Un emploi substantival du participe présent arrêtant en technologie et désignant une pièce métallique du métier à bas qui empêche un crochet de passer outre. Cet emploi est attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. siècle ainsi que dans le Dictionnaire encyclopédique Quillet 1965. COMPOSÉS : Arrête-convois, substantif masculin. MINES (et CARRIÈRES). Dispositif de sûreté destiné à prévenir (dans les transports souterrains sur les plans inclinés automoteurs) les conséquences d'une rupture de câble. Synonyme : parachute : « En cas de rupture du câble, on a cherché à prévenir les conséquences de l'accident. (...). Une solution complète du problème se trouve dans l'emploi des arrête-convois ou parachutes, intercalés entre l'extrémité du câble et chacun des trains. Un des plus anciens a été l'appareil Joniaux. Il consistait en un wagonnet spécial, à l'aide duquel le câble remorquait le train. L'attache avait lieu par l'intermédiaire d'un fort ressort, manoeuvrant une ancre de marine. Lorsque le ressort était tendu par l'attelage, l'ancre se trouvait soulevée. Mais, en cas de rupture de câble ou d'attelage, le ressort reprenant vivement sa forme naturelle, l'ancre s'abattait et se piquait dans les traverses de la voie. » (JULIEN-NAPOLÉON HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Cours d'exploitation des mines, 1905 page 913 ). STATISTIQUES : Arrêter. Fréquence absolue littéraire : 19 493. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 26 192, b) 30 190; XXe. siècle : a) 29 035, b) 26 912. Arrêtant Fréquence absolue littéraire : 962. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 310, b) 2 079; XXe. siècle : a) 1 646, b) 867.

« ? 3.

En Gr?ce, les grands peintres ne surgissent qu'au IVe.

si?cle, quelque cent ans apr?s Phidias, ? l'?poque m?me o? les sculpteurs, pour donner ? la forme des expressions plus subtiles, promenaient l'ombre et la lumi?re sur des plans plus fuyants et des profils moins arr?t?s, et fouillaient le visage humain pour lui d?rober son myst?re. Arts et litt?rature dans la soci?t? contemporaine (direction Pierre Abraham) 1935, page 5810.

? PEINTURE.

Dessin arr?t?.

Dessin dont les contours sont trac?s avec justesse et fermet?: ? 4....

les lignes d'un dessin sont trop arr?t?es ou trop l?ches. MAURICE GRIVEAU, Les ?l?ments du beau, Pr?c?d? d'une lettre de Sully Prudhomme, 1892, page 68.

? En emploi comme substantif, rare.

Nettet?, pr?cision du contour?: ? 5....

et surtout cette nettet? du teint [sans avoir un beau teint] et cette puret? de formes, j'entends cet arr?t?, ce tendu de la peau qui n'appartient qu'? une vierge. EUG?NE DELACROIX, Journal, tome 1, 1852, page 44.

b) COMPTABILIT?: ? 6.

Les comptes arr?t?s et les comptes prospectifs, priv?s ou publics, pour une longue, courte ou moyenne p?riode, s'ordonnent significativement dans les cadres d'une comptabilit? synth?tique, la comptabilit? sociale dont je d?sirerais dire ? quoi elle tend, avant de d?terminer ses limites et son efficacit?. FRAN?OIS PERROUX, L'?conomie du XXe.

si?cle.

1964, page 405.

c) P?joratif.

[En parlant d'id?es, d'opinions, de principes] Constant, fixe, qui n'?volue pas et reste imperm?able ? toute influence?: ? 7.

On sait l'adh?sion de tout un monde d'?crivains aux auteurs, dont Gide est le type, qui s'opposent ? ce mode de pens?e.

? Tout ce qui est fix? est mort ?, dit encore un de leurs ma?tres; ? toute id?e arr?t?e est une id?e d?truite ?, promulgue un autre?: un troisi?me, Alain, d?nonce la pens?e en tant qu'elle est un ? massacre d'impressions ?, les impressions, c'est-?-dire des ?tats de conscience essentiellement fuyants, ?tant les choses valables, qu'il ne faut pas ? massacrer ?. JULIEN BENDA, La France byzantine ou le Triomphe de la litt?rature pure.

1945, page 18.

2.

D?cid?, convenu.

??C'est une affaire arr?t?e.

C'est une chose convenue.?? (Dictionnaire de l'Acad?mie. »

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