Définition & usage: ARLEQUINER, verbe.

Définition & usage: ARLEQUINER, verbe. Rare. I.— Emploi intransitif " Mimer le rôle d'Arlequin " (Dictionnaire des dictionnaires (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892) : Ø 1. Et me voilà, le portrait abandonné, à tourner autour d'elle, avec des ronds de jambe et des mains sur le coeur; me voilà à m'agenouiller en simulacre de déclaration... Elle trouvait ça très drôle; et moi, en arlequinant, vous vous doutez que je pelotais fort... Un jour que nous arlequinions ainsi, le père entre tout à coup et me voit serrer sa fille de très près. Il ne dit pas un mot, mais m'indique, d'un bras théâtralement tendu, la porte. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1874, page 1028. Remarque : Attesté uniquement dans DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892 avec la mention " néologisme " II.— Emploi transitif. [En parlant d'un animé ou d'un inanimé] Couvrir de parties, de couleurs disparates (par allusion à l'habit d'Arlequin) : Ø 2. L'ombre prismatique du cristal arlequinait le linge. HENRI DE RÉGNIER, Couleur du temps, page 44 (RHEIMS 1969 ). Remarque : On rencontre dans la documentation le néologisme technique arlequinage, substantif masculin péjoratif (PIERRE LOTI, Fleurs d'ennui, 1882, page 48; suffixe -age*). Peinture aux couleurs discordantes rappelant le costume d'Arlequin.Peinture aux couleurs discordantes rappelant le costume d'Arlequin. — Par métaphore. [L'objet désigne une personne] : Ø 3. Sans la moindre mauvaise humeur il [l'abhumanisme] admet qu'on ne l'a pas attendu pour découvrir dans l'homme un combiné de corps et d'esprit, et que le mal et le bien l'arlequinent inséparablement. JACQUES AUDIBERTI, L'Abhumanisme, page 167 (RHEIMS 1969 ). Remarque : Ce sens n'est attesté dans aucun des dictionnaires généraux. III.— Emploi pronominal : Ø 4.... Et vais m'arlequinant des défroques Des plus grands penseurs de chaque époque... JULES LAFORGUE, Poésies complètes, 1887, page 152. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2.