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Définition / Usage: APPARTENANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Publié le 27/10/2015

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Définition / Usage: APPARTENANT, -ANTE, participe présent et adjectif. I.— Participe présent de appartenir* II.— Adjectif, vieux. Qui appartient à : Ø 1. C'est ce juste milieu dont il appartient aux réformateurs ou plutôt aux créateurs des lois coloniales de s'occuper. On se rappelle sans doute qu'aux Philippines, îles situées près de la Chine et appartenantes aux Espagnols, on poursuivait la mémoire d'un gouverneur, mort dans l'exercice de sa charge, et que celui qui était révoqué ne pouvait point partir avant que son administration n'eût été recherchée. GÉNÉRAL LOUIS-NARCISSE BAUDRY DES LOZIÈRES, Voyage à la Louisiane et sur le continent de l'Amérique septentrionale, 1802, page 301. — DROIT. « Une maison à lui appartenante » (Dictionnaire de l'Académie française. tome 1 1932). Remarque : La langue du droit a conservé la possibilité d'accorder ce mot (supra), mais cet accord n'est pas obligatoire : Ø 2. Le droit d'accession, quand il a pour objet deux choses mobilières appartenant à deux maîtres différens, est entièrement subordonné aux principes de l'équité naturelle. Code civil des Français (ou Code Napoléon) 1804, page 105. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 618. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 131, b) 1 000; XXe. siècle : a) 735, b) 684. Forme dérivée du verbe "appartenir" appartenir APPARTENIR, verbe intransitif. I.— Forme personnelle. Appartenir à. A.— [En parlant d'une chose, d'un animal] Être la propriété de quelqu'un : Ø 1. Quelquefois il chassait à courre, montant une parfaite jument arabe qui appartenait à sa maîtresse, sautant tout et gagnant l'estime des cavaliers les plus exigeants. ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS, La Vie de Disraëli, 1927, page 87. Ø 2. Avant l'occupation hollandaise, ces terres appartenaient aux Indiens mohicans. PAUL MORAND, New-York, 1930, page 241. — Par extension. [En parlant d'une chose abstraite] Être le propre de : Ø 3. Seule la masse comprend la masse; la communauté de sentiments et de pensées appartient aux gens du commun. ANDRÉ GIDE, Journal, 1924, page 794. Ø 4. Le succès de l'action appartient à celui qui joint le maximum d'audace au maximum de préparation. EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 426. B.— [Le sujet désigne une personne] 1. Être au service de quelqu'un, lui être attaché : Ø 5.... « Nous ne reconnaissons que notre roi, nous ne reconnaissons que notre roi, nous n'appartenons point à la nation, nous ne voulons appartenir qu'à lui »... JEAN-PAUL MARA, DIT MARAT, Les Pamphlets, Nouvelle dénonciation contre Necker, 1790, page 106. — En particulier dans le langage de l'amour. · [En parlant d'une femme] Se donner corps et âme par amour : Ø 6. Il vouloit que Claire lui appartînt; eh! ne s'est-elle pas donnée mille fois à lui dans son coeur? SOPHIE COTTIN, Claire d'Albe, 1799, page 175. · Plus rarement. [En parlant d'un homme] : Ø 7. Mais c'était toujours Annette qui surgissait sur la toile. La mère avait disparu, s'était évanouie laissant à sa place cette autre figure qui lui ressemblait étrangement. C'était la petite avec ses cheveux un peu plus clairs, son sourire un peu plus gamin, son air un peu plus moqueur, et il sentait bien qu'il appartenait corps et âme à ce jeune être-là, comme il n'avait jamais appartenu à l'autre, comme une barque qui coule appartient aux vagues! GUY DE MAUPASSANT, Fort comme la mort, 1889, pages 294-295. 2. Faire partie organique d'un ensemble. Ce soldat appartient à tel régiment (Dictionnaire de l'Académie Française) : Ø 8. Il appartient à une très honorable famille, comme tous les voleurs. JULES RENARD, Journal, 1897, page 439. — Par analogie. [En parlant d'une chose concrète ou abstraite] Cela n'appartient pas à mon sujet (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932) : Ø 9. Une des premières étapes de Maxence était le poste d'Aleg, petit fortin crénelé qui couronne une faible hauteur rocheuse. Tout proche du fleuve, il appartient déjà au désert par l'aridité qu'il domine, par cet air de pauvreté fière qui est la marque du Sahara. ERNEST PSICHARI, Le Voyage du Centurion, 1914, page 8. II.— Emploi pronominal. S'appartenir. A.— Emploi réciproque. Être l'un à l'autre : Ø 10. Car Élisabeth, comme une amoureuse retarde son plaisir pour attendre celui de l'autre, le doigt sur la gâchette, attendait le spasme mortel de son frère, lui criait de la rejoindre, l'appelait par son nom, guettait la minute splendide où ils s'appartiennent dans la mort. JEAN COCTEAU, Les Enfants terribles, 1929, page 189. B.— Emploi pronominal réfléchi. Être maître de ses actes. Je m'appartiens encore un peu. — [Le plus souvent à la forme négative] : Ø 11. J'ai cru aux mots sacrés qui n'ont pas de sens... J'ai cru qu'on pouvait se donner à un homme jusqu'à ne plus s'appartenir... On reste deux êtres toujours différents... On reste soi-même... Je suis ce que je suis... JACQUES CHARDONNE, L'Épithalame, 1921, page 435. — Ne plus s'appartenir. N'être plus maître de son temps. J'ai tant d'occupations que je ne m'appartiens plus (Dictionnaire de l'Académie française. 1878-1932). III.— Emploi impersonnel. A.— Il appartient à quelqu'un [ou à une fonction, etc., de quelqu'un] de + infinitif. C'est le privilège ou la fonction de quelqu'un de... : Ø 12. On me dit une nouvelle qui me fait un extrême plaisir. Il appartenait à votre coeur de sentir tout le prix de l'héroïque conduite de notre excellent ami, et de justifier le sort en vous donnant à lui, en assurant ainsi à sa vertu la récompense que Dieu lui permet sur cette terre. GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Lettres diverses, 1793, page 465. Ø 13. Sans doute quelques réformes, peu à peu, pourront être introduites, tant du côté du juge et de l'interrogatoire, que de celui des jurés... Il ne m'appartient pas ici d'en proposer. ANDRÉ GIDE, Souvenirs de la Cour d'assises, 1913, page 619. — Péjoratif. C'est le triste privilège de... : Ø 14. Il appartient aux esprits aveugles de croire que le mal ne se découvre qu'aux misérables qui s'en laissent peu à peu dévorer. GEORGES BERNANOS, La joie, 1929, page 561. B.— DROIT. Ainsi qu'il appartiendra. Selon ce qui conviendra. À tous ceux qu'il appartiendra. À tous ceux qu'une affaire concernera et qui auront intérêt à en prendre connaissance. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 7 694. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 14 456, b) 10 423; XXe. siècle : a) 7 937, b) 10 027.

« I.? Forme personnelle.

Appartenir ?.

A.? [En parlant d'une chose, d'un animal] ?tre la propri?t? de quelqu'un?: ? 1.

Quelquefois il chassait ? courre, montant une parfaite jument arabe qui appartenait ? sa ma?tresse, sautant tout et gagnant l'estime des cavaliers les plus exigeants. ?MILE HERZOG, DIT ANDR? MAUROIS, La Vie de Disra?li, 1927, page 87.

? 2.

Avant l'occupation hollandaise, ces terres appartenaient aux Indiens mohicans. PAUL MORAND, New-York, 1930, page 241.

? Par extension.

[En parlant d'une chose abstraite] ?tre le propre de?: ? 3.

Seule la masse comprend la masse; la communaut? de sentiments et de pens?es appartient aux gens du commun. ANDR? GIDE, Journal, 1924, page 794.

? 4.

Le succ?s de l'action appartient ? celui qui joint le maximum d'audace au maximum de pr?paration. EMMANUEL MOUNIER, Trait? du caract?re, 1946, page 426.

B.? [Le sujet d?signe une personne] 1.

?tre au service de quelqu'un, lui ?tre attach?: ? 5....

? Nous ne reconnaissons que notre roi, nous ne reconnaissons que notre roi, nous n'appartenons point ? la nation, nous ne voulons appartenir qu'? lui ?... JEAN-PAUL MARA, DIT MARAT, Les Pamphlets, Nouvelle d?nonciation contre Necker, 1790, page 106.

? En particulier dans le langage de l'amour.

? [En parlant d'une femme] Se donner corps et ?me par amour?: ? 6.

Il vouloit que Claire lui appart?nt; eh! ne s'est-elle pas donn?e mille fois ? lui dans son coeur? SOPHIE COTTIN, Claire d'Albe, 1799, page 175.

? Plus rarement.

[En parlant d'un homme] : ? 7.

Mais c'?tait toujours Annette qui surgissait sur la toile.

La m?re avait disparu, s'?tait ?vanouie laissant ? sa place cette autre figure qui lui ressemblait ?trangement.

C'?tait la petite avec ses cheveux un peu plus clairs, son sourire un peu plus gamin, son air un peu plus moqueur, et il sentait bien qu'il appartenait corps et ?me ?. »

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