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Définition / Usage: APOSTROPHE2, substantif féminin.

Publié le 27/10/2015

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Définition / Usage: APOSTROPHE2, substantif féminin. Signe graphique ou principe légèrement recourbé (') marquant l'élision d'une voyelle finale à la rencontre d'une autre voyelle ou d'un h muet : Ø 1.... cela faisait bien. Elle mettait à son nom un petit d, une apostrophe, un grand A, et l'écrivait d'Avarande. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Renée Mauperin, 1864, page 173. Ø 2. Il savait déchiffrer [le boy égyptien] de fines lignes tourmentées, bardées de points et d'apostrophes dans des livres qu'il ouvrait à l'envers. MICHEL BUTOR, Passage de Milan, 1954, page 141. — Par comparaison : Ø 3. [À Henri Bachelin :] Je viens de passer deux jours à Lormes. J'ai pu me promener dans les rues de votre ville à neuf heures du soir. Ça ne sent pas bon, mais la nouvelle lune est une jolie apostrophe au clocher. JULES RENARD, Correspondance, 1883-1910, page 345. Ø 4. Le pauvre Barque, — face anémique d'enfant des faubourgs que souligne un bouc de poils roux, et que ponctue, comme une apostrophe, sa mèche de cheveux, — baisse la tête :... HENRI BARBUSSE, Le Feu, 1916, page 33. Remarque : 1. Ce mot apparaît sous la même entrée que le précédent dans la plupart des dictionnaires, à l'exception de Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter), Dictionnaire de l'Académie Française tome 1 1932, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert), Dictionnaire encyclopédique Quillet 1965. 2. Dictionnaire de grammaire et de littérature (Encyclopédie méthodique) tome 1 1789 le considère comme substantif masculin Confer aussi Dictionnaire de la langue française (Émile Littré) qui rappelle qu'en grec le mot est féminin. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 197. Forme dérivée du verbe "apostropher" apostropher APOSTROPHER1, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— Rare. Adresser une apostrophe à une personne ou à un objet personnifié : Ø 1.... nous n'adressons des voeux et des prieres qu'à des êtres capables de nous entendre et de nous exaucer. Ainsi Agamemnon dans Homere, apostrophant le Soleil, lui dit : « Soleil, qui vois tout et entends tout. » Ce n'est point ici une figure poétique; c'est un dogme constamment reçu, et l'on regarda comme impie le premier philosophe qui osa avancer que le soleil n'était qu'une masse de feu. CHARLES-FRANÇOIS DUPUIS, Abrégé de l'origine de tous les cultes, 1796, page 69. Ø 2. Le pasteur, debout, hirsute, l'oeil extatique, le bras levé en un geste de menace, apostrophait le cercueil de bois jaune, qui reposait, sous la lumière crue, au seuil du caveau : — « Pauvre, pauvre pécheur! Ton soleil s'est couché avant la fin du jour!... » ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 294. Remarque : Par affaiblissement sémantique, on trouve le verbe au sens de « adresser directement la parole à quelqu'un » : Ø 3. Je me serais fait écharper vif plutôt que de me permettre d'adresser la parole à cet écrivain que je vénérais entre tous et que je mourais d'envie d'apostropher, et qui ne soufflait mot, suivant des yeux le train clapotant des barges... BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 314. B.— Interpeller quelqu'un vivement, généralement de manière désobligeante : Ø 4.... furieux, agité, pâle, il se soulevait de toute la force de ses poings nerveux, et il semblait apostropher face à face, comme à la tribune de la convention, un adversaire invisible. LÉON GOZLAN, Le Notaire de Chantilly, 1836, page 216. Ø 5. Il s'est mis à apostropher les gardes nationaux qui buvaient, il leur a jeté des paroles de Jérémie et d'éternité comme : « Tout passe et tout s'use. » Les autres lui ont jeté des insultes rigolotes et j'ai craint, un instant, pour le pauvre maniaque la brutalité de leur lâche force. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1865, page 165. Ø 6. Jetant le numéro de la Revue sur la table, Christophe, sans prendre le temps de respirer, les apostropha avec une violence inouïe, criant, les traitant de drôles, de gredins, de faussaires, et tapant le plancher à tour de bras avec une chaise. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, La Révolte, 1907, page 489. II.— Emploi pronominal. A.— Rare. Se parler à soi-même : Ø 7. Il [Lousteau] s'apostrophait d'autant plus en lui même qu'il se trouvait aux prises avec la plus aiguë de toutes les misères, une misère cachée. HONORÉ DE BALZAC, La Muse du département, 1844, page 247. B.— Emploi réciproque. S'interpeller mutuellement : Ø 8. Au beau milieu du choeur, deux champions couverts d'or se gourment, s'apostrophent. Ôte-toi. — Non, c'est ma place. — C'est la mienne. — Tu mens. Coups de pied, coups de poing. PAUL-LOUIS COURIER, Pamphlets politiques, Lettres particulières, 1820, page 59.

« m?thodique) tome 1 1789 le consid?re comme substantif masculin Confer aussi Dictionnaire de la langue fran?aise (?mile Littr?) qui rappelle qu'en grec le mot est f?minin.

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 197.

Forme d?riv?e du verbe "apostropher" apostropher APOSTROPHER1, verbe transitif.

I.? Emploi transitif.

A.? Rare.

Adresser une apostrophe ? une personne ou ? un objet personnifi?: ? 1....

nous n'adressons des voeux et des prieres qu'? des ?tres capables de nous entendre et de nous exaucer. Ainsi Agamemnon dans Homere, apostrophant le Soleil, lui dit?: ? Soleil, qui vois tout et entends tout.

? Ce n'est point ici une figure po?tique; c'est un dogme constamment re?u, et l'on regarda comme impie le premier philosophe qui osa avancer que le soleil n'?tait qu'une masse de feu. CHARLES-FRAN?OIS DUPUIS, Abr?g? de l'origine de tous les cultes, 1796, page 69.

? 2.

Le pasteur, debout, hirsute, l'oeil extatique, le bras lev? en un geste de menace, apostrophait le cercueil de bois jaune, qui reposait, sous la lumi?re crue, au seuil du caveau?: ? ? Pauvre, pauvre p?cheur! Ton soleil s'est couch? avant la fin du jour!...

? ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'?t? 1914, 1936, page 294.

Remarque?: Par affaiblissement s?mantique, on trouve le verbe au sens de ? adresser directement la parole ? quelqu'un ??: ? 3.

Je me serais fait ?charper vif plut?t que de me permettre d'adresser la parole ? cet ?crivain que je v?n?rais entre tous et que je mourais d'envie d'apostropher, et qui ne soufflait mot, suivant des yeux le train clapotant des barges... BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 314.. »

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