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Définition: FAISANDÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 09/02/2016

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Définition: FAISANDÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de faisander* II.— Emploi adjectival. A.— Gibier faisandé, viande faisandée. Qui a subi un commencement d'altération. Le gibier forcé avant sa mort, le gibier faisandé ont aussi une action toxique (DOCTEUR MAXIME MACAIGNE, Précis d'hygiène, 1911, page 224 ). — Par extension. [Appliqué à tout aliment] Qui n'est pas frais, qui est plus ou moins avarié. Il suffirait que le homard soit un tant soit peu faisandé pour que le type crève en dégueulant (RAYMOND QUENEAU, Loin de Rueil, 1944, page 196 ). Toujours la même soupe, à base (...) de navets géants, de salades faisandées (PAUL VIALAR, Le Petit jour, 1947, page 41 ). Remarque : Dans ce sens, on rencontre le mot en emploi substantival masculin à valeur de neutre pris parfois métaphoriquement. Trouve qu'elle se lave trop; homme épris du faisandé (EDMOND ET JULES DE GONCOURT, Journal, 1856, page 243). B.— Au figuré. 1. Qui est vieilli, altéré physiquement. Hier soir, plus âgé de quatre ou cinq ans, je me suis apparu à moi-même moins avancé (au sens de faisandé) que dans le film (FRANÇOIS MAURIAC, Nouveau Bloc-notes, 1961, page 158 ). 2. Qui a quelque chose de corrompu, de frelaté, de malsain moralement. a) [Appliqué à une personne] : Ø Faisandés, envieux secrets, peut-être cherchent-ils une compensation à leur complaisant dégoût d'eux-mêmes dans la découverte et la délation des vices (...) des turpitudes des autres... ALEXANDRE ARNOUX, Pour solde de tout compte, 1958, page 183. — Emploi comme substantif. C'est pas intéressant, un brave homme!... parlez-moi d'un petit faisandé... à la bonne heure! (SIBYLLE-GABRIELLE-MARIE-ANTOINETTE DE RIQUETTI DE MIRABEAU, COMTESSE DE MARTEL DE JANVILLE, DITE GYP, Madame la Duchesse. 1893, page 266 ). b) [Appliqué à une chose] Cette ville de marchands [Venise] , qui mêlait dans son action vivante la passion italienne à la corruption du bas-empire, le christianisme faisandé d'Orient au christianisme barbare d'Occident (ÉLIE FAURE, Histoire de l'art, 1914, page 426 ). Fréquence absolue littéraire : 3 Forme dérivée du verbe "faisander" faisander FAISANDER, verbe transitif. A.— Emploi transitif. 1. Faisander un gibier. Le conserver quelques jours avant de l'apprêter pour lui faire subir un commencement d'altération qui lui donne un fumet spécial. Faisander un lièvre. Si le faisan n'a pas été faisandé jusqu'à ce que son ventre change de couleur, il n'a pas plus de fumet que la poule de basse-cour (LOUIS-EUSTACHE AUDOT, La Cuisinière de la campagne et de la ville, 1896, page 259 ). — Par extension. [En parlant d'une viande autre que le gibier] La garder crue quelque temps afin de l'attendrir. Faisander un bifteck (Nouveau Larousse illustré-Grand Larousse encyclopédique en dix volumes). 2. Au figuré. Faisander quelqu'un. a) Corrompre moralement. En 1914, bien des grincheux virent dans le tango une manoeuvre du Satan allemand pour faisander notre race (JEAN COCTEAU, Poésie critique1 1959, page 57 ). b) Duper, tromper. Alors je pense que c'est à cause de moi que la Vache l'a faisandé [le Corse] dans leur combine (FRANCIS CARCO, Jésus-la-Caille, 1914, page 218 ). B.— Emploi pronominal. 1. [En parlant d'un gibier] Commencer à s'altérer et acquérir de ce fait un fumet particulier. Des perdrix qui se faisandaient (Dictionnaire de l'Académie française. 1932). [Avec ellipse du pronom] Vous avez trop laissé faisander ce lapin (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1878). Remarque : On relève chez Vallès un emploi où le mot est construit intransitivement. Je l'adore, cette odeur montante, moutardeuse, verte, — si l'on peut dire verte, — comme les cuirs qui faisandent dans l'humidité ou qui font sécher leur sueur au soleil (Jacques Vingtras, L'Enfant, 1879, page 53). 2. Au figuré, argot. [Le sujet désigne une personne] Vieillir Le Bonaparte me fait l'effet de se faisander. Il n'en a pas pour longtemps. L'Empire l'a avancé (VICTOR HUGO, Correspondance, 1853, page 137 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2

« cour (LOUIS-EUSTACHE AUDOT, La Cuisinière de la campagne et de la ville, 1896, page 259 ). — Par extension.

[En parlant d'une viande autre que le gibier] La garder crue quelque temps afin de l'attendrir. Faisander un bifteck (Nouveau Larousse illustré-Grand Larousse encyclopédique en dix volumes). 2.

Au figuré.

Faisander quelqu'un. a) Corrompre moralement.

En 1914, bien des grincheux virent dans le tango une manoeuvre du Satan allemand pour faisander notre race (JEAN COCTEAU, Poésie critique1 1959, page 57 ). b) Duper, tromper.

Alors je pense que c'est à cause de moi que la Vache l'a faisandé [le Corse] dans leur combine (FRANCIS CARCO, Jésus-la-Caille, 1914, page 218 ). B.— Emploi pronominal. 1.

[En parlant d'un gibier] Commencer à s'altérer et acquérir de ce fait un fumet particulier.

Des perdrix qui se faisandaient (Dictionnaire de l'Académie française.

1932). [Avec ellipse du pronom] Vous avez trop laissé faisander ce lapin (Dictionnaire de l'Académie française.

1798-1878). Remarque : On relève chez Vallès un emploi où le mot est construit intransitivement.

Je l'adore, cette odeur montante, moutardeuse, verte, — si l'on peut dire verte, — comme les cuirs qui faisandent dans l'humidité ou qui font sécher leur sueur au soleil (Jacques Vingtras, L'Enfant, 1879, page 53). 2.

Au figuré, argot.

[Le sujet désigne une personne] Vieillir Le Bonaparte me fait l'effet de se faisander.

Il n'en a pas pour longtemps.

L'Empire l'a avancé (VICTOR HUGO, Correspondance, 1853, page 137 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 2. »

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