Définition: FAIM, substantif féminin.
Publié le 09/02/2016
Extrait du document
«
1910, page 16 ).
· Rester sur sa faim.
Ne pas manger à satiété.
Au figuré.
Être déçu dans son attente, ses espoirs.
Si ému que je sois,
et en totale union, bien sûr, avec cette immense foule de
jeunes êtres priant et souffrant, cette année, je reste
pourtant sur ma faim (FRANÇOIS MAURIAC, Bloc-notes, 1958,
page 87 ).
· Tromper la/sa faim.
Atténuer ou faire disparaître la
sensation de faim de façon provisoire ou artificielle.
Moi, je
suçais des écorces d'orange pour tromper la faim (JULES
VALLÈS, Le Réfractaire, 1865, page 58 ).
Au figuré.
Les
pièces tristes nous font un bien semblable; aussi faut-il les
tenir pour bien supérieures aux gaies, qui trompent notre faim
au lieu de l'assouvir (MARCEL PROUST, Les Plaisirs et les
jours, 1896, page 200 ).
· Proverbe.
La faim chasse le loup hors du bois, fait
sortir le loup du bois.
La faim, la nécessité amène à faire ce
qui est contraire à son tempérament, à ses goûts, à sa
volonté.
Cherche du pain de porte en porte.
Dans ces jours-là
on achète à bon marché les misérables.
La faim fait sortir le
loup du bois (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1930,
page 63 ).
Remarque : La Grammaire du Dictionnaire de l'Académie
Française et certains puristes condamnent la construction
avoir très faim et préconisent l'expression avoir grand-faim.
" Avant qu'il ne me l'ait fait remarquer je disais
couramment : " j'ai très faim ", ou " j'ai très sommeil ", ou
" j'ai très peur ".
— Pourquoi pas tout de suite : " j'ai
très courage ", ou : " j'ai très migraine "? — m'a-t-il dit.
Je crois comprendre la nuance, à laquelle j'avoue que je
n'avais jamais songé; mais maintenant, par crainte de me
tromper, je n'ose presque plus employer le mot " très ".
On
n'a pas toujours le temps de réfléchir si le mot qui va suivre
est un substantif, un adjectif ou un adverbe...
et du reste,
je trouve que Robert va un peu loin " (André Gide, École
femmes, 1929, page 1273).
Cependant les expressions avoir
assez faim, si faim, très faim, etc.
sont aujourd'hui admises
par l'usage et se rencontrent aussi bien dans la langue
littéraire Dix milliers d'hommes, de femmes et d'enfants
affamés, à qui l'honneur imposait de répondre qu'ils n'avaient
pas encore assez faim (Jean Guéhenno, Journal homme 40 ans,
1934, page 114).
B.— Par extension.
Besoin de manger non satisfait; manque,
privation de la nourriture nécessaire.
La faim dans le monde;
les camps de la faim; réduire, faire périr par la faim.
Le
paupérisme, le luxe, l'oppression, le vice, le crime, avec la
faim, disparaîtront du milieu de nous (PIERRE-JOSEPH PROUDHON,
Qu'est-ce-que la propriété? 1840, page 346 ).
Nos enfants,
nos femmes, nos hommes subissent le régime de la faim et de la
terreur (CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1956, page
514) :
Ø 3....
il faut que des mères épuisées par les privations
n'offrent qu'une mamelle à moitié vide à leur nourrisson
débile et pleurant; il faut, en un mot, que tout un peuple
souffre de la faim.
FRANÇOIS COPPÉE, La Bonne souffrance, 1898, page 47.
— Expressions et locutions.
2.
»
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