Définition: FAÏENCE, substantif féminin.

Définition: FAÏENCE, substantif féminin. Poterie de terre émaillée ou vernissée. Carreaux, pipe, vaisselle, vase, vierge de faïence; faïence bleue, décorée, fine; fabrique, manufacture de faïence. Le poêle de notre salle à manger était de faïence blanche, toute craquelée et fendue en plusieurs endroits (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Petit Pierre, 1918, page 163 ). Une antichambre carrelée de faïence et faiblement éclairée (GEORGES DUHAMEL, Suzanne et les jeunes hommes, 1941, page 103) : Ø ... et s'en venait une rafistoleuse de faïence avec une pile de cuvettes et de tians fêlés sur la tête, que l'on voyait et que l'on entendait de loin car la femme soufflait dans une conque marine pour s'annoncer. BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 147. — Par métonymie. Objet de faïence. Manger dans de la faïence. Cependant les murs de Montreuil et la faïence du déjeuner me rappelèrent tout à fait l'Angleterre (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Souvenirs d'égotisme, 1832, page 69 ). Deux bahuts en chêne où s'étalaient une faïence blanche et des brocs d'étain brillant (JULES VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, tome 2, 1868, page 68 ). — Locution. Se regarder en chiens de faïence (confer chien1 II B 2 b). — [Par analogie de couleur ou d'aspect] Des yeux (d'un bleu) de faïence. Des femmes couleur de café brûlé (...) ouvrant tout ébahis leurs grands yeux de faïence (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1850, page 166 ). C'était un grand blond, de front dégarni, avec un nez un peu camard, et des yeux bleu-faïence (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1931, page 273 ). Remarque : On rencontre dans la documentation a) Faïençage, substantif masculin, technologie. Craquelures apparaissant à la surface d'une peinture, d'un enduit ou d'un revêtement (confer J. Cléret de Langavant, Ciments et bétons, 1953, page 70). b) Se faïencer, verbe pronominal, néologisme, au figuré Se recouvrir d'un émail. Ces yeux charmants dont l'azur clair se faïença, s'émaiLa d'une " vitre " laiteuse qui les éteignit (Léon Bloy, La Femme pauvre, 1897, page 224). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 432. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 239, b) 952; XXe. siècle : a) 1 017, b) 510. DÉRIVÉS : 1. Faïencé, -ée, adjectif. a) Qui imite la faïence. Des yeux faïencés. b) Spécialement. [En parlant d'une peinture, d'un enduit, d'un vernis] Qui est couvert de craquelures. Un pot oblong, en terre brune, verni, faïencé à l'intérieur, bordé d'une frange de cendre (HONORÉ DE BALZAC, Eugénie Grandet, 1834, page 103 ). 2. Faïencier, -ière, substantif. [En parlant d'une personne] Qui fabrique ou vend de la faïence. Faïencier bien fourni, riche faïencier (Dictionnaire de l'Académie française. 1932). Les sculptures émaillées (...) que les faïenciers nivernais traitent avec une grande sobriété (GEORGES FONTAINE, La Céramique française. 1965, page 34 ). Emploi apposition. Ouvrier faïencier. Emploi adjectival Relatif à la faïence. Industrie faïencière.