Définition: FAIBLISSANT, -ANTE, participe présent et adjectif.
Publié le 09/02/2016
Extrait du document
«
(...) est parti, il reviendra demain...
Il ne pouvait se
détacher de moi, et j'avais peur de faiblir, je le repoussais
de mes bras étendus (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La
Vagabonde, 1910, page 171) :
Ø 3....
je parlai des nombreux changements que j'avais été
obligé de faire dans le commandement, dont beaucoup avaient
été cruels à mon coeur, mais que j'avais exécutés sans
hésitation.
Et je déclarai que mon intention était de
poursuivre sans faiblir cette épuration de nos cadres.
MARÉCHAL JOSEPH JOFFRE, Mémoires, tome 1, 1931, page 478.
— [Le sujet désigne une chose abstraite] J'ai là un petit
papier..., dit le comte, sentant faiblir son courage (HENRI DE
MONTHERLANT, Les Célibataires, 1934, page 774 ).
B.— Par extension et au figuré.
Perdre de sa force, de sa
puissance; diminuer (d'intensité, d'importance, etc.).
La
tempête, le vent faiblit.
Sa voix faiblissait de plus en plus,
n'était plus qu'un murmure de prière ardente (ÉMILE ZOLA, La
Conquête de Plassans, 1874, page 1104 ).
L'odeur des
amandiers faiblissait dans la nuit dans la senteur de chocolat
qui s'exhalait dès les premières maisons de Sérianne (LOUIS
ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 302) :
Ø 4....
un corps sans mouvement autre que celui d'une
respiration oppressée, qui faiblissait dangereusement, par
paliers.
ALEXANDRE ARNOUX, Le seigneur de l'heure, 1955, page
124.
[En parlant des facultés intellectuelles d'une personne]
Baisser, diminuer.
Il [Malherbe] est de ceux, comme Buffon,
qui n'ont pas faibli et dont le talent a duré et grandi
jusqu'à la fin (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux
lundis, tome 13, 1863-69, page 395 ).
— Spécialement.
· Perdre de sa valeur, de son prix.
Les moules et
coquillages avaient un peu faibli, 56,750 kilos, [aux Halles]
(L' Œuvre.
10 février 1941).
· [En parlant du vin] Perdre de sa force, de son bouquet.
Ce vin faiblit (Dictionnaire de l'Académie française.
1835,
1878).
Remarque : On rencontre dans la documentation faiblissement,
substantif masculin Action de faiblir; état qui en résulte.
La
moindre faute, le moindre faiblissement de l'adversaire est
épié, exploité aussitôt (Jules Romains, Hommes bonne volume
1938, page 70).
On s'explique, dans ces conditions, que le je-
ne-sais-quoi puisse passer pour une illusion : c'est comme un
faiblissement de l'esprit fort, un certain état de vague à
l'âme (Vladimir Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le
presque-rien, 1957, page 37).
STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 445.
Fréquence
relative littéraire : XIXe.
siècle : a) 358, b) 872; XXe.
siècle : a) 720, b) 684.
2.
»
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