Définition: FADE1, adjectif.
Publié le 09/02/2016
Extrait du document
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exemple; par la moiteur étouffante des rues sales, sous ces
ciels bas, en colle de pâte (PAUL DUVAL, DIT JEAN LORRAIN,
Âmes d'automne, 1898, page 68 ).
Un air épais, un air fade,
un air qui passait mal (CHARLES-FERDINAND RAMUZ, La grande
peur dans la montagne, 1926, page 189 ).
L'un se souvient
avec nostalgie de la maison ouvrière, de sa tiédeur fade, de
sa fraternité (JEAN GUÉHENNO, Journal d'une révolution, 1938,
page 175 ).
— Rare.
Faire fade.
Il fait tiède et fade dans la chambre
(ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, L'Aube, 1904, page 3 ).
B.— Au figuré.
1.
Désagréable par sa monotonie, son manque de vie, d'intérêt.
Tout le jour resta bien fade après ces émotions (JULES
MICHELET, Journal, 1849, page 79 ).
Moi je suis mariée à un
homme très bon et qui m'aime et dont le crime, en somme, est
de représenter le bonheur un peu fade que l'on a sous la main
(GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 1,
1891, page 194 ).
Je sentais autour de moi le goût fade de la
vie, et j'aspirais l'avenir comme un air plein de sel et
d'aromes (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le
Lys rouge, 1894, page 22 ).
2.
[En parlant d'une personne, d'un trait de son attitude ou
de son comportement]
a) [En parlant d'une personne au point de vue physique et
moral]
a ) Qui manque d'éclat, de piquant, de relief; qui manque de
personnalité, d'originalité.
(Quasi-)synonymes : banal,
inexpressif, quelconque.
Les Allemandes sont tendres et
douces, mais fades et monotones (ALFRED DE MUSSET, La
Confesssion d'un enfant du siècle, 1836, page 54 ).
Les
enfants sont plats et fades.
Rien d'inattendu, de personnel,
aucune pensée originale.
Ils n'ont pas encore eu le temps
d'avoir des idées à eux ou aux autres (EDMOND DE GONCOURT,
JULES DE GONCOURT, Journal, 1862, page 1004 ).
Tu es fade, tu
es flasque, tu es inerte comme un mollusque, paresseux comme
l'unau (HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal, 1866, page 112 ).
— Emploi comme substantif masculin.
C'était un garçon
perruquier, un grand fade, blondin, assez bien fait, le visage
plat, l'esprit de même (JEAN GUÉHENNO, Jean-Jacques, 1948,
page 108 ).
· Substantif masculin à valeur de neutre.
Confer douceâtre,
citation de Charles de Sainte-Beuve, Poisons, 1869, page 51.
ß ) Qui flatte, fait des excès de galanterie, dit des choses
ennuyeuses et sans intérêt.
Je ne veux pas être fade, mais il
est évident que si son altesse vous rencontre!...
elle n'aura
plus le courage de s'éloigner (VICTORIEN SARDOU, Rabagas,
1872, IV, 14, page 203 ).
b) Par métonymie.
[En parlant d'un trait physique, moral, ou
d'un propos] Une beauté fade; un discours, une conversation
fade; des louanges fades; un éloge fade (Dictionnaire de
l'Académie française.
1798-1932).
Quel plaisir de baiser ces
lèvres qui vous disent : « je t'abhorre! » cela a plus de
ragoût que cet éternel et fade : « je t'aime », dont les
femmes vous écoeurent (THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine
Fracasse, 1863, page 403 ).
Que je ne sois pas pour tous de
la même amabilité fade (ANDRÉ GIDE, Journal, 1890, page 17 ).
c) Domaine littéraire et artistique.
Qui manque de relief, de
2.
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