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Définition: EXUBÉRANCE, substantif féminin.

Publié le 09/02/2016

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Définition: EXUBÉRANCE, substantif féminin. A.— [Construction avec un complément prépositionnel de ou qualifié par un adjectif] 1. État, caractère de ce qui est exubérant (voir ce mot A), de ce qui est surabondant et/ou se développe de façon excessive. La nature [dans un jardin] n'est pas tenue en main par l'homme qui ne peut pas grand'chose contre l'exubérance de tout ce feuillage (JULIEN GREEN, Journal, 1940, page 16 ). Cette végétation à l'exubérance presque tropicale (JULIEN GRACQ, Un Beau ténébreux. 1945, page 74) : Ø ... les voisins prétendent encore aujourd'hui que la folle exubérance du rosier grimpant qui a fait sauter le toit et a envahi toute la maison, déchaussant les dalles de la terrasse et faisant crouler le balcon dans la ravine, lui vient de ce que les avortons du magicien ont été déversés là, à son pied, comme des eaux grasses. BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 155. 2. Au figuré. [Le complément désigne un trait humain] a) [Précédé de l'article défini] Caractère de ce qui est exubérant, de ce qui est d'une richesse, d'une plénitude, d'une intensité excessives. L'ardeur de son sang et (...) l'exubérance de sa vie (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 2, 1855, page 303 ). Il [Arnim] est resté, (...) impuissant à faire vivre plastiquement l'excessive richesse de sa matière, incapable « d'équilibrer la masse de ses connaissances et l'exubérance de ses sentiments » (ALBERT BÉGUIN, L'Âme romantique et le rêve, 1939, page 265 ). b) [Précédé de l'article indéfini] Profusion, débordement de. Une exubérance d'idées, un débordement de paroles (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1862, page 1135 ). Avoir en soi une exubérance de facultés et sentir que l'on avorte, une excroissance de sensibilité, un excédent de sentiments, et ne savoir qu'en faire, c'est atroce! (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Aziyadé, 1879, page 179 ). B.— Généralement en emploi absolu. 1. Vitalité, force de vie. C'est curieux, tout ce feu, toute cette exubérance, tout ce diable-au-corps, toute cette activité violente s'étaient envolés de mon individu (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1874, page 995 ). Trop de passion, d'exubérance, éclatait dans ces beaux yeux et ces lèvres si rouges (JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, L'Ombre de la Croix, 1917, page 32 ). — En particulier. dans le domaine de la crit. artistique. Vitalité, vigueur de style et richesse des formes. Ce n'est pas un rococo fade, mollasse, vieillot et fripé dont nous avons l'habitude en France [l'église San Mole] , mais un mauvais goût robuste, plein de force, d'exubérance (THÉOPHILE GAUTIER, Italia, 1852, page 146 ). La période d'exubérance décorative du Modern style (Arts et littérature dans la société contemporaine, 1936, page 1003 ). · Au pluriel. Shakespeare est trop individuel, ses beautés et ses exubérances tiennent trop à une nature originale pour que nous puissions en être complètement satisfaits (EUGÈNE DELACROIX, Journal, tome 3, 1857, page 17 ). L'atténuation des exubérances de l'art italien et de l'art flamand ne se fera pas cependant du jour au lendemain (JACQUELINE VIAUX, Le Meuble en France, 1962, page 71 ). 2. Usuel. Comportement expansif, excessif. Parler avec exubérance. Sa jovialité d'homme évidemment gras, son exubérance méridionale amusaient (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, À rebours, 1884, page 43 ). Avec l'exubérance de chiens qui se flairent, ils ont échangé des bourrades, se tenant par les épaules et s'appelant « Président » (FRANÇOIS MAURIAC, Journal 2, 1937, page 184 ). Dès sa plus tendre enfance elle manifesta, par une exubérance du meilleur aloi, la générosité de son tempérament (JACQUES AUDIBERTI, Le Mal court, 1947, III, page 194 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 12

« DELACROIX, Journal, tome 3, 1857, page 17 ).

L'atténuation des exubérances de l'art italien et de l'art flamand ne se fera pas cependant du jour au lendemain (JACQUELINE VIAUX, Le Meuble en France, 1962, page 71 ). 2.

Usuel.

Comportement expansif, excessif.

Parler avec exubérance.

Sa jovialité d'homme évidemment gras, son exubérance méridionale amusaient (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS- KARL HUYSMANS, À rebours, 1884, page 43 ).

Avec l'exubérance de chiens qui se flairent, ils ont échangé des bourrades, se tenant par les épaules et s'appelant « Président » (FRANÇOIS MAURIAC, Journal 2, 1937, page 184 ).

Dès sa plus tendre enfance elle manifesta, par une exubérance du meilleur aloi, la générosité de son tempérament (JACQUES AUDIBERTI, Le Mal court, 1947, III, page 194 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 12 2. »

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