Définition: EXTÉNUÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif.
Publié le 09/02/2016
Extrait du document
«
littéraire : XIXe.
siècle : a) 134, b) 563; XXe.
siècle : a)
911, b) 689.
Forme dérivée du verbe "exténuer"
exténuer
EXTÉNUER, verbe transitif.
A.— Vieilli.
Rendre ténu, mince (quelqu'un ou quelque
chose).
On eût pu croire, aux traits que le jeûne exténue, À
l'immobilité de ce front de statue, (...) Que l'homme et le
rocher n'étaient qu'un même bloc! (ALPHONSE DE LAMARTINE, La
Chute d'un ange, 1838, page 816 ).
Ces bruits étouffés,
exténués par les ondes de brume, ces bruits perdus, je les
cherchais encore, pour en nourrir des peurs nouvelles (JEAN-
GEORGES SOULÈS, DIT RAYMOND ABELLIO, Heureux les, 1946, page
13 ).
1.
Emploi pronominal à sens passif.
L'ascension devient plus
rude à mesure que le filet des cascades s'exténue (PAUL
CLAUDEL, Connaissance de l'Est, 1907, page 97) :
Ø 1.
Quelque chose vacillait en lui, qui touchait aux
racines mêmes de la vie.
Lorsqu'il dépouillait pour le repas
du soir son lourd manteau d'uniforme, sa silhouette semblait
de jour en jour s'exténuer, s'amincir.
JULIEN GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, page 131.
Remarque : La plupart des dictionnaires généraux notent ce
sens vieux, cependant il est utilisé encore récemment, surtout
dans sa forme pronominale, dans la langue littéraire.
2.
Au figuré.
Diminuer, réduire (quelque chose).
Synonyme :
atténuer.
Car, sous prétexte de l'affranchir et de la [la
métaphysique] purifier, ce serait l'exténuer que de trancher
le lien qui la rattache à la vie vécue! (MAURICE BLONDEL,
L'Action, Essai d'une critique de la vie, 1893, page 294 ).
Ainsi le sentiment de l'amour, que la profession exténue, la
perte et la privation le développent (PAUL VALÉRY, Variété I,
1924, page 84 ).
Remarque : Certains dictionnaires généraux (Dictionnaire de
l'Académie Française 1835, 1878, DICTIONNAIRE DE LA LANGUE
FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET
ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT)) notent que
cet emploi a vieilli et qu'on utilise actuellement atténuer
dans ce sens; pourtant la documentation atteste plusieurs
exemple récents, surtout dans la langue littéraire et peut-
être avec allusion à la figure de rhétorique de
l'exténuation*.
B.— Rendre faible, amoindrir les forces de (quelqu'un ou
quelque chose).
1.
[Le sujet désigne un humain, un groupe humain] Épuiser,
éreinter (quelqu'un) à force de travail, de privation, de
peine.
Carthage exténuait ces peuples.
Elle en tirait des
impôts exorbitants (GUSTAVE FLAUBERT, Salammbô, tome 1, 1863,
page 95 ).
Papa travaille avec M.
Maria; c'est à dire qu'il
exténue le malheureux garçon à bouleverser de fond en comble
tous ses bouquins (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine
à Paris, 1901, page 155 ).
L'ennemi voulait nous exténuer en
nous privant de sommeil et en nous prenant par la soif (HENRY
BORDEAUX, Les Derniers jours du fort de Vaux, 1916, page
241 ).
— Emploi pronominal réfléchi.
Plus il s'exténuait à soigner
2.
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