Définition: EXILÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif.
Publié le 03/02/2016
Extrait du document
«
1817, page 222.
— Par extension, vieux.
Éloigner quelqu'un.
a) de la Cour, d'une ville.
Exiler quelqu'un dans ses terres,
en province.
J'ai reçu une lettre de cachet qui exile la
marquise de Prie à sa terre (ALEXANDRE DUMAS PÈRE,
Mademoiselle de Belle-Isle.
1839, IV, 4, page 80 ).
b) de la présence d'une personne.
Mais pourquoi m'exiler à
jamais, pourquoi me chasser des lieux que vous habitez?
(STÉPHANIE FÉLICITÉ DUCREST DE SAINT-AUBIN, COMTESSE DE
GENLIS, Les Chevaliers du Cygne, tome 1, 1795, page 157 ).
· Par métaphore.
[Le complément direct désigne un objet]
C'était sans doute afin d'oublier ces scènes de tendresse que
la femme abandonnée avait exilé ces meubles de sa pièce intime
(PAUL BOURGET, Un Crime d'amour, 1886, page 296 ).
2.
Au figuré.
a) Chasser, proscrire, bannir.
Exiler quelqu'un de son coeur.
La conversation banale, d'où les sujets intimes sont exilés
(HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal, 1866, page 329 ).
J'ai voulu
vérifier que la vie d'un homme restait un bien à partager,
même si elle était exilée de partout (JOE BOUSQUET, Traduit du
silence, 1935-1936, page 71 ).
Nous avons exilé la beauté, les
Grecs ont pris les armes pour elle (ALBERT CAMUS, L'Été,
1954, page 108) :
Ø 2.
Cérisy, l'homme qui se trouvait en face d'elle,
quinquagénaire élégant, chauve, l'air d'un dromadaire
désabusé, la jugeait désirable [Clara] ; mais il ne la
désirait pas; il avait depuis longtemps exilé les passions.
ALEXANDRE ARNOUX, Paris-sur-Seine, 1939, page 270.
b) Priver.
Exiler quelqu'un des traditions de sa race.
Cette
mélancolie sans remède d'un vouloir qui ne veut pas exile
l'homme de son entreprise essentielle : se faire (JULES
VUILLEMIN, L'Être et le travail, 1949, page 165) :
Ø 3.
La religion de la promesse dénonce sans arrêt le faux
spiritualisme d'une dévotion et d'un culte qui exileraient
l'homme de ses biens et de ses besoins terrestres...
L'Univers économique et social (sous la direction de
François Perroux) 1960, page 6410.
B.— Emploi pronominal réfléchi.
1.
Quitter délibérément son pays, partir.
S'exiler de France;
s'exiler en Amérique.
(Quasi-)synonyme : s'expatrier.
De
grandes dames s'exiloient de la ville et de la cour, et
partoient pour le Canada (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le
Génie du christianisme, tome 2, 1803, page 517 ).
· En particulier.
[En parlant d'un éloignement temporaire]
C'était de ces marins qu'on appelle là des « Islandais », qui
s'exilent tous les étés, six mois durant, pour aller faire la
grande pêche dangereuse dans les mers froides (JULIEN VIAUD,
DIT PIERRE LOTI, Mon frère Yves, 1883, page 95 ).
— Par extension.
Quitter la ville, la vie mondaine.
S'exiler
de Paris; s'exiler dans un coin de province.
Il s'exila des
salons qu'il avait fréquentés, et finit par se concentrer dans
une vie taciturne et solitaire (RODOLPHE TOEPFFER, Nouvelles
genevoises, 1839, page 428 ).
2.
Au figuré.
Se retirer, se replier.
S'exiler dans le
silence, dans le refus.
Je pousse mes verrous, je m'exile de
nouveau dans le travail (ÉMILE ZOLA, Les Héritiers Rabourdin,
préface, 1874, page IX.
).
Les athlètes, debout, désénervés
2.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Définition: EXTÉNUÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif.
- Définition: EXPECTORANT, -ANTE, participe présent, adjectif et substantif masculin.
- Définition: EXPATRIÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif.
- Définition: EXCITÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif.
- Définition: EXCÉDANT, -ANTE, participe présent, adjectif et substantif masculin.