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Définition: ÉVERTUER (S'), verbe pronominal.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉVERTUER (S'), verbe pronominal. A.— Vieilli, absolument. S'agiter, bouger, remuer. Si tu es las d'être debout, je suis las d'être assis; il faut que je m'évertue en plein air (ALFRED DE MUSSET, Fantasio, 1834, I, 2, page 186 ). Après le dîner, on nous [les enfants] laissait nous évertuer dans la salle à manger, où nous faisions grand vacarme (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 2, 1855, page 383) : Ø « Holà! ho! toute la marmitonnerie, qu'on se démène, qu'on s'évertue, qu'on se précipite! Ces nobles voyageurs ont faim et ne sauraient attendre! » THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 62. B.— Usuel. Faire des efforts, se donner beaucoup de peine. · S'évertuer à + infinitif. Ma gravité commandait la sienne, et comme je lui semblais de très bonne foi, il s'évertuait à me convertir avec une lourde application (FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 341 ). Au feu rouge. En stoppant, le petit homme avait calé son moteur et s'évertuait en vain à lui redonner souffle (ALBERT CAMUS, La Chute, 1956, page 1500 ). · S'évertuer à, sur, en + substantif. Il faut que vous ayez le front de votre mère, Niel, pour vous évertuer ainsi en folâtreries avec une femme respectable (CHARLES NODIER, La Fée aux miettes, 1831, page 187 ). Au lieu de suivre son penchant, il s'évertua sans goût au travail qu'on lui avait assigné (ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, La Nouvelle journée, 1912, page 1481 ). Lorsque je m'évertue sur mon instrument, j'ai l'air de ne rien comprendre à ce que j'exécute (GEORGES DUHAMEL, Confession de minuit, 1920, page 151 ). · Absolument. Évertuez-vous, faites de votre mieux (THÉODORE LECLERCQ, Proverbes dramatiques, Le Désoeuvrement des comédiens, 1835, 4, page 439 ). Ma femme m'affirmant que tu vas la détester si elle n'obtient pas de moi que je t'écrive, je m'évertue (ANDRÉ GIDE, Correspondance avec Paul Valéry, 1898, page 302 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 223. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 173, b) 212; XXe. siècle : a) 487, b) 390.

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