Définition: ÉVÊQUE, substantif masculin.

« CONSTANT de Rebecque, Journaux, 1804, page 85); prince-évêque (HYPPOLYTE-ADOLPHE TAINE, Notes-Paris, 1867, page 155); roi- évêque (CHARLES-AMÉDÉE DE SAINTE-BEUVE, opere citato, tome 1, 1840, page 488). 2.

Locutions et proverbes au figuré, familière. a) Disputer, se battre de la chape à l'évêque (Confer chape A 2). b) Un chien regarde bien un évêque.

(Confer chien II B 3 b). c) À bon évêque dur évêché (Confer évêché A 1). d) Vieux.

Crosse d'or, évêque de bois; crosse de bois, évêque d'or (Confer bois C 4 b).

« Crosse d'or, évêque de bois? » Il censurait ainsi, mal à propos, la magnificence avec laquelle monseigneur Charlot se plaît à célébrer les offices (ANATOLE- FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, L'Orme du mail.

1897, page 84 ). e) Devenir d'évêque meunier.

Déchoir.

Est-ce qu'il s'attend à devenir d'évêque meunier? S'il ne lui faut que ma malédiction pour cela, je la lui donne (VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 74 ). f) Vieux, argot.

Devenir évêque des champs.

Être pendu (de l'expression populaire " bénir par les pieds ", confer bénir I B 1 argot).

Monsieur l'abbé était modeste et n'enviait point l'honneur de devenir évêque des champs (...) le bourreau lui dit : « Monsieur l'abbé, ne faites pas l'enfant! » (ANATOLE- FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Les Opinions de Monsieur Jérôme Coignard.

1893, page 244 ). SYNTAXE : Évêque auxiliaire, coadjuteur, résidentiel, ordinaire, suffragant; pouvoirs, nomination, insignes pontificaux de l'évêque; assemblée, synode des évêques; visite « ad limina » des évêques; bonnet, crosse d'évêque. B.— [Dans d'autres confessions chrétiennes] Chef spirituel d'un diocèse.

Évêque orthodoxe, méthodiste; Lord évêque (ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS, La Vie de Disraëli, 1927, page 102 ).

M.

Wastley, l'évêque protestant qui a écrit sur toutes choses, vient de provoquer la formation d'un comité mixte (JULES MICHELET, Sur les chemins de l'Europe, 1874, page 86 ). Trois personnalités ecclésiastiques — un pasteur réformé, un évêque anglican, un prêtre catholique (Le Monde.

19 janvier 1952, page 9, colonne 1-3) : Ø 2.

Le numéro 1 comprend tous les fonctionnaires, tous les larbins officiels de la piété luthérienne en Danemark, le ministre de l'Intérieur étant leur pape infaillible.

Ils ont des évêques, comme en Angleterre. LÉON BLOY, Journal, 1899, page 302. Remarque : On rencontre dans la documentation évêchesse, substantif féminin, rare.

Femme d'évêque anglican (confer Victor Hugo, Les Travailleurs de la mer, 1866, page 120). C.— [Par analogie de couleur, le violet étant traditionnellement la couleur épiscopale] 1.

(Violet) d'évêque.

D'un violet de robe d'évêque.

Aussi avait-il fait tirer, en violet d'évêque, dans un encadrement de pourpre cardinalice, (...) un exemplaire des « Diaboliques » (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, À rebours, 1884, page 214 ).

Un veston de chasse en velours violet d'évêque (HENRI DE MONTHERLANT, Les Célibataires, 1934, page 769 ).

Par ellipse.

Évêque, en apposition, invariable, avec valeur adjectivale Tabouret tournant en 2. »