Définition: ÉTRENNE, substantif féminin.
Publié le 03/02/2016
Extrait du document
«
prince, un peu crédule, de quelques branches d'arbres
consacrées à Strenno, déesse de la force; ce qui lui parut de
bon augure.
VICTOR-JOSEPH ÉTIENNE, DIT DE JOUY, L'Hermite de la
Chaussée-d'Antin, tome 1, 1811, page 316.
— Par métonymie.
Époque de l'année où l'on offre ces
présents.
Je commanderai ta montre pour que tu l'aies aux
étrennes (HONORÉ DE BALZAC, Correspondance, 1835, page 741 ).
2.
En particulier.
Gratification remise en fin d'année aux
domestiques ou à certains employés.
Ces serviteurs sans
maîtres avaient neuf cents francs d'appointements; les
étrennes et gratifications portaient ces émoluments à douze
cents francs (HONORÉ DE BALZAC, Les Employés, 1827, page
82 ).
Ces calendriers que le facteur nous apporte pour avoir
ses étrennes (MARCEL PROUST, Le Temps retrouvé, 1922, page
989 ).
— Par extension.
Pourboire, gratification occasionnelle
(sans rapport avec le jour de l'an).
Mais la servante nous
disait en grognant : Je suis attendue.
Un domestique était
venu lui dire qu'on la demandait, pour tâcher de s'approprier
l'étrenne (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Mémoires d'un touriste,
tome 3, 1838, page 97 ).
Il y eut de bonnes étrennes après les
naissances, les ventes, ou les mises au joug finement faites
(JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1932, page 91 ).
— Par ironie.
Le froid, le bombardement, la famine : voilà
les étrennes de 1871.
Jamais Paris, depuis que Paris est, n'a
eu un pareil jour de l'an (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE
GONCOURT, Journal, 1871, page 709 ).
· Argot.
Synonymes : coup (confer Charles-Louis Carabelli,
[Langage populaire] ).
Remarque : On rencontre dans la documentation le substantif
masculin étrenneur.
Personne qui passe de maison en maison
pour obtenir quelque étrenne.
Dès le lendemain de Noël, c'est
par bandes que les pauvres vont de village en village,
précédés par un vieux cheval orné de rubans et de lauriers,
pour chercher leurs étrennes.
Ce sont les étrenneurs
(Bretagne) (PIERRE-LOUIS MENON, ROGER LECOTTÉ, Au Village de
France, tome 2, 1954, page 112).
STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 243.
Fréquence
relative littéraire : XIXe.
siècle : a) 338, b) 523; XXe.
siècle : a) 480, b) 174.
Forme dérivée du verbe "étrenner"
étrenner
ÉTRENNER, verbe transitif.
A.— Étrenner quelqu'un (ou quelque chose)
1.
Étrenner quelqu'un.
a) Être le premier client d'un marchand, le premier à faire
l'aumône à un pauvre.
Le marchand.
Les yeux noirs de mon
Andalouse?...
Deux sous, s'il vous plaît.
Merci bien.
Dieu
bénisse la main qui m'étrenne (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES
COURTELINE, Boubouroche, Ferme la malle, 1894, page 266 ).
Allons, jetez pas votre venin! Je vous étrennerai de ce sou
que vous pleuriez tant (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes,
1925, page 227 ).
b) emploi absolu.
— Vieilli.
[En parlant d'un commerçant] Effectuer sa
2.
»
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