Définition: ÉTREINTE, substantif féminin.
Publié le 03/02/2016
Extrait du document
«
929 ).
— Par euphémisme.
Union (physique) totale.
Zaza comprit
précocement que Madame Mabille avait haï dès la première nuit
et à jamais les étreintes conjugales (SIMONE DE BEAUVOIR,
Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 117) :
Ø 4.
Rendons grâce à la providence de nous être aimés, et
que nos coeurs, ravagés de solitude, aient pu s'unir dans une
étreinte si indissoluble!
ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, Le Cahier gris, 1922,
page 622.
2.
Par analogie (L')étreinte de quelque chose.
Pression,
contrainte physique exercée (par quelque chose).
Il
gesticulait (...) pour arracher sa jambe à l'étreinte du
bourbier (MAURICE GENEVOIX, Raboliot, 1925 page 16 ).
— Spécialement.
Fait d'être serré.
Le noeud s'est défait
parce que l'étreinte n'en était pas assez forte (Dictionnaire
de l'Académie française.
1835, 1878).
B.— Au figuré.
1.
[En parlant d'une personne] Oppression douloureuse.
Une
honte la torturait à cette idée, une angoisse dont elle
n'avait jamais encore senti l'étreinte (ÉMILE ZOLA, Au Bonheur
des dames, 1883, page 559 ).
2.
[En parlant d'une chose abstraite] Contrainte extérieure.
Il faut reconnaître que la métaphysique pure échappe le plus
souvent à l'étreinte de la versification (JULES LEMAÎTRE, Les
Contemporains, 1885, page 75 ).
Le dynamiste croit apercevoir
des faits qui se dérobent davantage à l'étreinte des lois
(HENRI BERGSON, Essai sur les données immédiates de la
conscience, 1889, page 113 ).
STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 164.
Fréquence
relative littéraire : XIXe.
siècle : a) 737, b) 1 952; XXe.
siècle : a) 2 608, b) 1 705.
Forme dérivée du verbe "étreindre"
étreindre
ÉTREINDRE, verbe transitif.
A.— Domaine du gestuel.
1.
[Le sujet désigne une personne]
a) [Le complément d'objet désigne une chose] Serrer fortement
à l'aide des mains et/ou des bras.
L'homme, une espèce de
maure, saisit un pistolet qu'il étreignait encore (VICTOR
HUGO, La Légende des siècles, tome 2, 1859, page 726 ).
La
couverture qu'il étreignait de ses dix doigts eut une
ondulation imperceptible (GEORGES BERNANOS, L'Imposture,
1927, page 529 ).
— En particulier, vieux.
Serrer fortement en liant Étreignez
cette gerbe, ce fagot (Dictionnaire de l'Académie française.
1835, 1878).
b) [Le complément d'objet désigne un être animé] Entourer de
la main, de ses bras ou de son corps, en serrant fortement.
a ) [Pour dominer ou maîtriser, pour empêcher de nuire]
Étreindre un adversaire.
Le reptile qui l'étreint [un kamichi]
le serre, s'enfonce en même temps les dards (JULES MICHELET,
L'Oiseau, 1856, page 87) :
Ø 1.
Alors le nègre jeta son poignard et tira vivement les
rideaux du lit.
Soudain, une main de fer l'étreignit à la
gorge, tandis qu'une autre ramassait le poignard ensanglanté
2.
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