Définition: ÉTRANGLÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.
Publié le 03/02/2016
Extrait du document
«
ou irriter la gorge au point de provoquer une sensation
d'étouffement.
Un col, une cravate qui étrangle; être étranglé
par la soif, par des sanglots.
L'angine, l'affreuse angine qui
étrangle les misérables hommes avait pénétré dans la ferme des
Martinet, de pauvres gens! (GUY DE MAUPASSANT, Contes et
nouvelles, tome 2, Misère humaine, 1886, page 649) :
Ø 2.
Je suis entourée d'objets qui me détestent! Tout le
jour cette écharpe m'étrangle.
Une fois, elle s'accroche aux
branches, une autre fois, c'est le moyen d'un char où elle
s'enroule, une autre fois tu marches dessus.
JEAN COCTEAU, La Machine infernale, 1934, I, page 41.
· Emploi pronominal réfléchi ou emploi intransitif à sens
passif absolu.
S'étrangler en avalant de travers, en avalant
une arête de poisson.
La petite se plaignait d'une soif
intolérable; elle étranglait, sa gorge séchée laissait
entendre un sifflement continu (ÉMILE ZOLA, Une Page d'amour,
1878, page 934 ).
Paule aspira la fumée de sa cigarette,
s'étrangla, toussota (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins,
1954, page 358 ).
2.
[L'agent est de nature morale, émotionnelle, etc.] Faire
perdre momentanément la faculté de respirer ou de s'exprimer
normalement.
La peur étrangle; être étranglé par l'émotion.
Tu
portes en toi l'angoisse de ton existence passée; un jour
cette angoisse te remontera à la gorge et t'étranglera (ÉMILE
ZOLA, Madeleine Férat, 1868, page 125 ).
Tous les bourgeois
poussifs qu'étranglent les chaleurs (ARTHUR RIMBAUD, Poésies,
1871, page 59 ).
— Emploi pronominal réfléchi ou emploi intransitif à sens
passif absolu.
a) [Le sujet désigne une personne; l'agent est exprimé par un
complément prépositionnel de ou reste implicite] S'étrangler
de colère, de joie, de rire :
Ø 3....
j'ai été absolument incapable de dire autre chose
que des bredouillements confus, j'étranglais et personne n'a
compris, pas plus que moi, les quatre sons que j'ai émis.
PAUL VALÉRY, Correspondance [avec André Gide] , 1898,
page 333.
b) [Le sujet désigne un mot, un son, une voix; l'agent reste
souvent implicite] Ne pouvoir sortir de la gorge.
Il voulut
parler...
sa voix s'étrangla (ÉLÉMIR BOURGES.
Le Crépuscule
des dieux.
1884, page 110) :
Ø 4.
Je dis soudain, pitoyablement :
« Je suis content de te voir ».
Le dernier mot s'étrangle dans ma gorge : si c'était pour
trouver ça, j'aurais mieux fait de me taire.
JEAN-PAUL SARTRE, La Nausée, 1938, page 174.
II.— Par analogie.
[Le rétrécissement concerne une entité
autre que la gorge]
A.— [Il est de nature physique; le complément d'objet direct
désigne une entité concrète] Resserrer, comprimer de sorte
qu'une chose perde le diamètre, la largeur nécessaire.
Une
ceinture, un gilet qui étrangle la taille; travaux qui
étranglent une rue; étrangler un corridor.
Au-dessus des deux
monticules qui l' [la vallée] étranglaient (...) on apercevait
à l'horizon comme un lac d'un bleu plus sombre que le ciel
(ALPHONSE DE LAMARTINE, Des Destinées de la poésie, 1834,
page 409 ).
Il me parut avoir une ceinture de cartouches qui
2.
»
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