Définition: ÉTRANGER, -GÈRE, adjectif et substantif.
Publié le 03/02/2016
Extrait du document
«
partout.
— Étranger sur la terre.
(Celui) qui, croyant en Dieu, à
l'au-delà, se considère comme passager sur la terre, aspire au
ciel, sa véritable patrie :
Ø 2.
C'est bien l'étranger sur la terre du psaume 119,
l'exilé qui cherche dans les nuages les frontières d'une
patrie perdue.
JULIEN GREEN, Journal, 1942, page 244.
2.
[Par rapport à une personne ou à une chose]
a) (Celui, celle) qui n'est pas familier (ière) à quelqu'un,
qui n'a pas de relation avec lui, qui en est mal connu(e),
distant(e).
Être étranger l'un à l'autre, rendre quelqu'un
étranger à quelqu'un.
Vous n'êtes pas (...) une étrangère pour
moi.
Je ne connais (...) que vous au monde (ANATOLE-FRANÇOIS
THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Les désirs de Jean Servien,
1882, page 125) :
Ø 3.
Jacques eut une impression pénible, comme s'il eût
essuyé une offense.
De minute en minute son ami lui devenait
étranger.
Un regard curieux, un peu moqueur, dont Daniel
l'enveloppa, acheva de le glacer.
ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, Le Pénitencier, 1922,
page 792.
b) (Celui, celle) qui est sans lien, sans rapport avec quelque
chose, qui ne se mêle pas de quelque chose, qui est
indifférent(e) à quelque chose, qui n'a pas de notion de
quelque chose.
Être absolument, tout à fait étranger à, rester
étranger à.
J'étais trop étrangère à tout sentiment de
coquetterie, et encore trop éloignée de la moindre notion
d'amour (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND,
Histoire de ma vie, tome 3, 1855, page 334 ).
Je suis
étrangère à toutes ces intrigues (EUGÈNE MELCHIOR, VICOMTE DE
VOGÜÉ, Les Morts qui parlent, 1899, page 317) :
Ø 4.
— Bah! maman, laisse faire à papa (...) dit Césarine
en embrassant sa mère et se mettant au piano pour montrer à
l'architecte que la fille d'un parfumeur n'était pas étrangère
aux beaux-arts.
HONORÉ DE BALZAC, Histoire de la grandeur et de la
décadence de César Birotteau, 1837, page 102.
SYNTAXE : Étranger à la politique, à des passions, à des
préoccupations, à ce qui se passe; étranger et/ou indifférent.
c) (Celui, celle) qui n'arrive pas à se situer par rapport à
lui-même, à la vie, à ce qui l'entoure; à qui tout paraît sans
rapport avec lui-même :
Ø 5....
il [l'Étranger de M.
Camus] se sent étranger au
monde tout entier qui lui est tout entier étranger.
Souvent
dans le malheur l'homme renie ainsi toutes ses attaches.
Il ne
veut pas du malheur, il cherche comment le fuir; il regarde en
soi : il voit un corps indifférent, un coeur qui bat d'un
rythme égal...
SIMONE DE BEAUVOIR, Pyrrhus et Cynéas, 1944, page 14.
B.— Adjectif.
[En parlant d'une chose, parfois d'un végétal]
1.
Qui est d'un autre pays, d'une autre nation et plus
largement d'une communauté géographique différente; relatif à
un autre pays ou à d'autres pays, à leurs caractéristiques.
Force, langue, littérature étrangère; d'origine étrangère.
Traduire la monnoie étrangère en monnoie nationale (LOUIS-
GABRIEL A.
DE BONALD, Législation primitive considérée dans
2.
»
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