Définition: ÉTOURDI1, -IE, adjectif.
Publié le 03/02/2016
Extrait du document
«
me sentais m'étourdir, je regardais plutôt en l'air...
Ça
m'atténuait les malaises de relever la tête (LOUIS-FERDINAND
DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 680 ).
— Au figuré.
Jeter dans un trouble moral.
Mon amour me
trouble et m'étourdit tellement que j'ai oublié tout d'abord
ce que j'avais à faire ici (CHARLES NODIER, La Fée aux
miettes, 1831, page 144 ).
· Emploi absolu :
Ø 1....
comme s'il redoutait une parole de Berthe ou un
silence, il poursuivait son discours sans interruption,
cherchant à dire, non pas sa pensée, mais ce qui pouvait
étourdir, émouvoir, flatter, et il avait l'air d'un discuteur
agité.
JACQUES CHARDONNE, L'Épithalame, 1921, page 437.
2.
Par extension.
a) Fatiguer, importuner par un bruit, par des paroles
lassantes.
Étourdir les oreilles.
Synonymes : assourdir,
bassiner (familier), casser les oreilles (familier),
incommoder.
Elle s'endormait en écoutant ses professeurs,
tellement la fatigue des leçons l'étourdissait (ÉMILE ZOLA,
L' Œuvre, 1886, page 103 ).
Le bruit des marteaux sans
nombre, qui nous étourdissait tout à l'heure, nous parvient
assourdi et nous rassure.
(ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT
ANATOLE FRANCE, La Vie en fleur, 1922, page 299) :
Ø 2.
J'aime marcher à travers la ville, le soir, dans la
chaleur du genièvre.
Je marche des nuits durant, je rêve, ou
je me parle interminablement.
Comme ce soir, oui, et je crains
de vous étourdir un peu, merci, vous êtes courtois.
Mais c'est
le trop-plein; dès que j'ouvre la bouche, les phrases coulent.
ALBERT CAMUS, La Chute, 1956, page 1480.
— Au figuré.
Que le poltron s'amuse à vivre tant qu'il
voudra, c'est son métier; mais qu'il ne vienne point nous
étourdir de ses impertinences sur le malheur de ceux qui ne
lui ressemblent pas (JOSEPH, COMTE DE MAISTRE, Les Soirées de
Saint-Pétersbourg, tome 2, 1821, page 114 ).
b) Provoquer une sorte de griserie, d'ivresse.
Lecouvreur
buvait le moins possible.
Quelques apéritifs suffisaient pour
l'étourdir, lui enlever le goût du travail (EUGÈNE DABIT,
L'Hôtel du Nord, 1929, page 61) :
Ø 3....
j'étais dans une espèce de ravissement en
parcourant les rues désertes, les cloîtres abandonnés, surtout
en revenant contempler la cathédrale; un vent violent achevait
de m'étourdir et de m'enivrer.
JEAN-JACQUES AMPÈRE, Correspondance, 1827, page 435.
— Au figuré.
Tout le régime n'est funeste que parce qu'il met
en jeu, contre l'intérêt du public, tout ce qui tente, grise,
étourdit les particuliers (CHARLES MAURRAS, Kiel et Tanger,
1914, page 43) :
Ø 4.
Trop de pouvoir est mauvais à l'homme.
Être prêtre,
être roi, être Dieu, c'est trop.
Le bourdonnement confus de
toutes les volontés éveillées qui demandent à être satisfaites
à la fois assourdit le pauvre cerveau de celui qui peut tout,
étourdit son intelligence, dérange la génération de sa pensée
et le rend fou.
VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 440.
Ø 5....
car écrire! ce n'est pas se faire rougir, ni
affronter l'indifférence — mais bien l'ambition d'abord de
2.
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