Définition: ÉTONNÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.
Publié le 03/02/2016
Extrait du document
«
ÉTONNER, verbe transitif.
A.— Emploi transitif.
1.
Étonner quelque chose.
a) [Concret] Ébranler à la manière du tonnerre.
Il [le
travail au feu] était utilisé dans l'antiquité pour
« étonner » les roches les plus dures (JEAN CAHEN, EDMOND
BRUET, Carrières, plâtrières, ardoisières, 1926, page 64,
65 ).
— En particulier.
ARCHITECTURE.
Provoquer des fissures.
Une
charge excessive peut étonner une voûte (Larousse du 19e.
siècle.
).
b) [Abstrait] Ébranler, secouer dans ses fondements, dans son
assurance :
Ø 1....
un homme généreux, magnanime et modeste, sensible
au degré qu'il le faut pour être bon par excellence, d'une
droiture incorruptible, d'une sagesse inaltérable, d'un sang-
froid, d'un courage que rien n'étonne et que rien n'ébranle...
JEAN-FRANÇOIS MARMONTEL, Essai sur les romans, 1799,
page 340.
2.
Étonner quelqu'un..
Surprendre par quelque chose
d'extraordinaire ou d'inattendu.
Les passages qui vous ont
étonné et, je le crains, choqué, s'expliquent par la même
raison (FRANÇOIS MAURIAC, Le Cahier noir, 1943, page 382) :
Ø 2.
— Vous avez vécu longtemps en France?
— Moi? Je n'y ai jamais mis les pieds...
C'est mon
français qui vous étonne? Mais tout le monde parle français à
Constantinople...
CLAUDE FARRÈRE, L'Homme qui assassina, 1907, page 176.
· Construction impersonnelle, rare.
Il m'étonne que +
subjonctif.
Il m'étonne que personne n'ait élevé des
objections (DICTIONNAIRE DES VERBES FRANÇAIS (JOSETTE CAPUT,
JEAN-POL CAPUT) 1969).
— [S'y ajoute une idée de doute] Vous m'étonnez beaucoup :
Ø 3.
Vous m'étonnez bien davantage en m'apprenant que
l'autre épisode, à la louange de la beauté, est assez connu.
Je le croyais de mon invention.
PAUL-LOUIS COURIER, Lettres de France et d'Italie, 1803,
page 677.
Remarque : Dans la langue classique on retrouve le sens
étymologique du verbe, l'objet étant ou non exprimé :
« épouvanter comme le ferait la foudre ».
Les puissances
coalisées n'ont pas fait ce qu'il [le prince de Ligne]
souhaitait; elles ont laissé à la France le temps de
s'aguerrir.
Il aurait voulu qu'on commençât par tonner et
étonner : on a manqué ce premier coup (CHARLES-AMÉDÉE DE
SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 8, 1851-62, page 264).
B.— Emploi pronominal.
Ressentir, éprouver de la surprise ou
manifester un doute.
1.
S'étonner ou s'étonner de + substantif.
Il s'étonnait de
cette notoriété soudaine qui lui tombait des nues (ROMAIN
ROLLAND, Jean-Christophe, Les Amies, 1910, page 1091) :
Ø 4....
lorsque Marthe put descendre pour la première fois
et se mettre à table dans la salle à manger, elle s'étonna,
elle demanda son mari avec un commencement d'inquiétude.
—
Voyons, chère dame, ne vous faites pas de mal, dit Mme.
Faujas; vous retomberez au lit.
ÉMILE ZOLA, La Conquête de Plassans, 1874, page 1135.
2.
»
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