Définition: ÉTOFFÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.
Publié le 03/02/2016
Extrait du document
«
2.
[Appliqué à une oeuvre littéraire ou musicale] Qui possède
un contenu riche et varié.
Maintenant, l'oeuvre est bien plus
complète, plus étoffée, mieux écrite; puissé-je en faire un
jour un monument de gloire! (HONORÉ DE BALZAC, Correspondance,
1833, page 234 ).
Il me demande de lui présenter un thème de
quelques notes, sur lequel il improvise aussitôt de brillantes
fioritures, assez étoffées ma foi (ANDRÉ GIDE, Journal, 1930,
page 999 ).
Remarque : On rencontre a) Dans la documentation la
construction étoffé de, étoffé en suivi d'un complément, au
sens de « qui est riche de, qui possède beaucoup de ».
Je ne
les crois pas assez étoffés en courage et en audace spontanée
pour jouer ce jeu-là (JOSEPH ARTHUR COMTE DE GOBINEAU,
Correspondance [avec Tocqueville] , 1850, page 136).
La vie
enfin doit presque être un conte de fée.
Je la veux de
chansons et de joie étoffée (VICTOR HUGO, Quatre vents esprit,
1881, page 317).
b) Dans Sainte-Beuve le participe passé
employé comme substantif au sens de « aspect imposant,
caractère de grandeur ».
La richesse, la chaleur des tons, le
magnifique et l'étoffé de l'ensemble [de la « Procession »] ,
tout ce lustre de premier aspect, ont paru trop forts pour les
modestes Le Nain (Nouveaux lundis, tome 4, 1863-69, page 123).
Fréquence absolue littéraire : 6
Forme dérivée du verbe "étoffer"
étoffer
ÉTOFFER, verbe transitif.
A.— Emploi transitif.
1.
Confectionner, garnir (quelque chose) en employant toute
l'étoffe nécessaire.
La couturière n'a pas bien étoffé cette
robe (Dictionnaire de l'Académie française.
1878-1932).
2.
Par extension.
Rendre (quelque chose) plus volumineux,
plus important en nombre ou en proportions.
Embarquer ces
volontaires sur des bateaux, (...) puis (...) les diriger vers
le front, où ils étofferaient nos unités (MARÉCHAL JOSEPH
JOFFRE, Mémoires, tome 2, 1931, page 449 ).
Chez l'un d'eux,
Thomas Moore, j'ai fait l'apprentissage de mon premier métier;
il avait alors des favoris gris qui étoffaient un visage
maigre et grave (JACQUES CHARDONNE, Le Ciel dans la fenêtre,
1959, page 37 ).
— Spécialement.
· BEAUX-ARTS.
Étoffer une statue.
Lui donner plus
d'ampleur, en l'agrémentant de draperies flottantes.
Attesté
dans DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ),
DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL
GUÉRIN) 1892, Grand Larousse encyclopédique en dix volumes-
Larousse de la Langue française.
· ART CULINAIRE.
Étoffer un poisson, une volaille.
Les
garnir de farce.
L'oiseau ainsi préparé, il s'agit de
l'étoffer (JEAN-ANTELME BRILLAT-SAVARIN, Physiologie du goût
ou Méditations de gastronomie transcendante, 1825, page
346 ).
3.
Au figuré.
Rendre (quelque chose) plus important, lui
donner plus de matière, de force, d'intensité.
Rien ne me gêne
autant que la renommée d'un paysage (pour l'oeuvre d'art, il
n'en va pas de même : l'admiration l'étoffe et l'épaissit...)
(ANDRÉ GIDE, Journal, 1946, page 288 ).
Les parfums
2.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Définition: FÂCHÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.
- Définition: FAÇONNÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.
- Définition: FAIBLISSANT, -ANTE, participe présent et adjectif.
- Définition: FAISANDÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.
- Définition: EXTÉNUANT, -ANTE, participe présent et adjectif.