Définition: ÉTERNEL, -ELLE, adjectif.
Publié le 03/02/2016
Extrait du document
«
1938, page 198) :
Ø 4.
Fabien eût désiré vivre ici longtemps, prendre sa part
ici d'éternité, car les petites villes, où il vivait une
heure, et les jardins clos de vieux murs, qu'il traversait,
lui semblaient éternels de durer en dehors de lui.
ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Vol de nuit, 1931, page 82.
— Spécialement.
· La maison éternelle.
Le tombeau.
Ce peuple n'attachait de
prix qu'à ses maisons éternelles, à ses tombeaux (MAURICE
BARRÈS, Mes cahiers, tome 6, 1907-08, page 184) :
Ø 5.
L'expression de « maison éternelle » appliquée à la
tombe se justifie par la durée qu'elle emprunte au roc dans
lequel elle est taillée, ou à la pierre avec laquelle elle est
construite.
PAUL VIDAL DE LA BLACHE, Principes de géographie humaine,
1921, page 159.
· La Ville éternelle.
Rome.
De la Ville éternelle, à ce
premier séjour, je ne connus guère que le Pincio (ANDRÉ GIDE,
Si le grain ne meurt, 1924, page 572 ).
C.— Par hyperbole, le plus souvent antéposé.
1.
Qui semble ne devoir jamais finir.
Il y a pourtant cinq
semaines, cinq semaines éternelles que je ne l'ai vu! (VICTOR
HUGO, Angelo, tyran de Padoue.
1835, page 46 ).
Et, pendant
trois éternelles minutes, le pont restera encore vide (ÉMILE
ZOLA, Son Excellence Eugène Rougon, 1876, page 95 ).
— En particulier.
a) Qui dure ou qui se répète continuellement, constamment.
L'éternelle chanson du vent, des paysages d'une éternelle
sérénité.
Tout en haut de Tanger, il y avait une maison jaune
à un étage d'où l'on voyait le scintillement éternel de la mer
(JEAN-PAUL SARTRE, Le Sursis, 1945, page 204 ).
b) Qui fatigue, qui ennuie par sa longueur ou par sa
répétition.
Un éternel bavard.
Après les éternelles pommes de
terre, la petite côtelette de quatre sous (ÉMILE ZOLA, Le
Docteur Pascal, 1893, page 228 ).
Je ne me sens pas encore
prêt pour les éternelles explications familiales (GEORGES
DUHAMEL, La Nuit de la Saint-Jean, 1935, page 187 ).
L'éternel parallèle entre Corneille et Racine dont notre
enfance a été bercée (ROBERT BRASILLACH, Pierre Corneille,
1938, page 488 ).
2.
Qui est habituellement associé à quelque chose, à
quelqu'un.
Son éternel chapeau de feutre.
Quant à lui, il
alluma sa bouffarde, son éternelle bouffarde (GASTON LEROUX,
Le Mystère de la Chambre jaune, 1907, page 110 ).
Remarque : On rencontre dans la documentation le substantif
féminin éternelle.
Plante dont les fleurs se conservent
longtemps (confer Dictionnaire de l'Académie française).
Confer immortelle.
STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 9 163.
Fréquence
relative littéraire : XIXe.
siècle : a) 16 200, b) 12 828;
XXe.
siècle : a) 14 538, b) 9 525.
2.
»
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