Définition et usage du mot: BLEU, BLEUE, adjectif et substantif masculin.
Publié le 04/11/2015
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314273 ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 680. · La petite fleur bleue.
La sentimentalité.
Un mélange de cynisme et de «petite fleur bleue » (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1867, page323 ); employé (...) sentimental, épris de petite fleur bleue (LOUIS ARAGON, LesBeaux quartiers, 1936, page 394 ).B.— [En parlant de divers aspects de la personne]1.
[De l'aspect physique] Les yeux bleu-foncé (PROSPER MÉRIMÉE, Colomba, 1840,page 33 ); son oeil bleu-de-lotus (JULES BARBEY D'AUREVILLY, 2e.
memorandum,1839, page 284 ) :Ø 6....
un gars d'Alsace, blond, poupard : des yeux bleu faïence, des yeux de « bonne nature ». ROGER MARTIN DU GARD, Jean Barois, 1913, page 323. — [En parlant des cheveux et de la barbe] D'un noir bleuté.
Les cheveux d'unnoir bleu (PIERRE-JEAN JOUVE, Paulina 1880, 1925, page 19 ); la Barbe-bleue(conte de Perrault).
Spécialement.
Un menton bleu.
Un menton rasé laissantdeviner une barbe très noire (Confer Albert T'Serstevens, L'Itinéraire espagnol,1933, page 79).— Au figuré.
Le sang bleu.
Le sang noble.
Les princesses de sang bleu (ALBERTSAMAIN, Le Chariot d'or, Les Roses dans la coupe, 1900, page 9) :Ø 7.
Ainsi lui Jacques l'Aumône se trouvait être de sang non seulement bleu mais royal.
À sa majorité, il hérite du château d'Amboise et ne tarde pas àse marier avec la fille du roi d'Italie. RAYMOND QUENEAU, Loin de Rueil, 1944, page 35. 2.
[En parlant de la couleur de la peau saisie par le froid, meurtrie par unecontusion ou certains épanchements de sang, congestionnée par un sentiment vifde colère ou de peur] D'un ton livide tirant sur le bleu.
Avoir le visage toutbleu de rage et de colère (HONORÉ DE BALZAC, Annette et le criminel, 1824, page205 ); les cernes bleus des yeux (HENRI PETIOT, DIT DANIEL-ROPS, Mort, où est tavictoire? 1934, page 527) :Ø 8....
tu sais, Poisson, elle est velue partout comme un ours, et elle a les cuisses bleues. — Comment bleues?— Oui, bleues, comme quand il gèle et qu'on a la peau bleue de froid.GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine à l'école, 1900, page 141. — Familier.
Être bleu de froid, de colère, d'émotion.
En rester bleu, en êtretout bleu.
Être figé d'étonnement.— Par métonymie, familier.
[S'appliquant aux émotions elles-mêmes] Faire unepeur bleue à quelqu'un (Émile Zola, La Bête humaine, 1890, page 14).
Une colèrebleue absolu.
en voir de bleues.
Passer par de vives émotions.— MÉDECINE. Œdème bleu (vieux).
" Tuméfaction bleue ou violacée qui se produit spontanément chez certains hystériques " (Grand dictionnaire universel du XIXe.siècle (Pierre Larousse), Larousse du XXe.
siècle en six volumes, Dictionnairealphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert)).
Maladie bleue." Caractérisée par une cyanose (coloration bleue de la peau), en rapport avec lepassage du sang veineux " bleu " (sang à réoxygéner) dans le sang artériel "rouge " (sang réoxygéné) et un rétrécissement sur la circulation du sang veineux" (L'Encyclopédie médicale pratique, 1966).
(Attesté déjà dans DICTIONNAIREUNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845).
Nomscientifique de la tétralogie de Fallot.
Par extension.
Enfant bleu.
Enfant quiest atteint de la maladie bleue.3.
[En parlant de ses vêtements] La blouse bleu-noir des fermiers (JOSEPHMALÈGUE, Augustin ou le Maître est là, tome 1, 1933, page 203 ); cachemires(...) bleus et bleu de ciel (STÉPHANE MALLARMÉ, La Dernière mode, 1874, page 781); une robe bleue; un paletot et un pantalon de drap bleu (ÉMILE ZOLA, LaConquête de Plassans, 1874, page 940 ); soie bleu-marine (STÉPHANE MALLARMÉ, LaDernière mode, 1874, page 715 ).
Le tablier bleu.
Celui des servantes :Ø 9....
on sent combien un tablier bleu différencie une femme d'une autre; on apprécie que le rang est le rang, dans le monde. LÉON FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, page 44. — Spécialement.
La dentelle bleue, ou substantif : bleue.
" Dentelle fabriquéeà Coventry.
(Elle se portait beaucoup en Angleterre) " (Larousse du XXe.
siècleen six volumes, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française(Paul Robert)).
Le Cordon bleu.
Ruban de tabis bleu, que portent les chevaliersde l'Ordre du Saint-Esprit.
Porter le cordon bleu; le Roi a envoyé le cordonbleu à un tel Prince; être décoré du cordon bleu et de sa plaque (ÉTIENNE-JEANDELÉCLUZE, Journal, 1828, page 245 ).
Par métonymie " Chevalier de l'Ordre duSaint-Esprit " (Dictionnaire de l'Académie Française 1798, attesté en 1932 souscordon) et " haut dignitaire " (Grand dictionnaire universel du XIXe.
siècle
Pge p.
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