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Définition et usage du mot: BAVER, verbe.

Publié le 02/11/2015

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Définition et usage du mot: BAVER, verbe. I.— Emploi intransitif. A.— [En parlant de personnes, d'animaux] Laisser couler de la bave par la bouche; jeter de la bave, en sécréter. Les petits enfants ne font que baver (Dictionnaire de l'Académie Française); le chien enragé bave beaucoup (Nouveau Larousse illustré) : Ø 1. Et l'escargot sans bruit Rampe et bave; ... MAURICE ROLLINAT, Les Névroses, 1883, page 142. Ø 2. Il [Gagou] s'est avancé sur la place, du côté des femmes, les bras ballants, la tête en avant comme une marmotte qui danse. Sa lèvre pend; il bave; son menton est huilé de salive. Une grimace qui est son sourire plisse son nez et le tour de ses yeux. JEAN GIONO, Colline, 1929, page 73. — Par analogie. [En parlant d'inanimés, spécialement de liquides qu'on verse ou qui coulent] Ne pas couler droit, couler le long des parois ou se répandre largement en débordant Le sang ne jaillit pas, il bave (Nouveau Larousse illustré, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)); un rouge à lèvres qui bave, l'encre a bavé (Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT):: Ø 3. Fink, avec sa brusquerie habituelle, s'éclipse pour commander du champagne. Bientôt un Heidsieck rosé bave dans les coupes. ROGER MARTIN DU GARD, Devenir, 1909, page 38. — Technique. 1. " Se dit des tuyaux de plomb d'où l'eau ne coule pas en droite ligne, ou d'un ajutage dont l'eau ne jaillit pas droit. Se dit aussi du métal en fusion quand il ne coule pas droit " (Dictionnaire des ouvriers du bâtiment (S. JOSSIER) 1881). [En parlant des robinets] " Ne pas couler en jets francs " (Dictionnaire encyclopédique Quillet, 1965). 2. [En parlant de moulages en plâtre, en divers métaux] " Présenter des bavures* " (Dictionnaire encyclopédique Quillet, 1965). 3. PEINTURE (AQUARELLE). [En parlant d'une teinte trop liquide, etc.] Couler. B.— Au figuré, souvent péjoratif. 1. Baver de quelque chose. Exprimer de manière visible une émotion, un sentiment fort. Baver d'admiration, d'envie; baver de concupiscence (LÉON BLOY, La Femme pauvre, 1897, page 261) : Ø 4. Pour l'affaire Du Paty Du Clam, c'est le pur banquet de l'ignominie, la mainmise du soldat sur l'appareil de justice, avec le consentement de nos grands chefs civils qui bavent de peur. GEORGES CLEMENCEAU, Vers la réparation, 1899, page 34. — Familier et populaire. En baver.. Être astreint à un effort pénible; souffrir, suer de cet effort. N'avoir pas fini d'en baver. — Plus rarement. Faire baver quelqu'un, en faire baver quelqu'un. Lui faire supporter une peine, un travail excessif : Ø 5. Parce qu'au dépôt, vous parlez si on se fait ch... Des sous-off, qui nagent pour ne pas repartir et qui t'en font baver; des marches de jour, des marches de nuit, du service, de l'exercice. ROLAND LECALELÉ, DIT ROLAND DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, page 275. Remarque : En indique de façon vague ce dont on s'occupe, et qui est suggéré par le contexte. 2. Argot. Parler, dire (sans idée péjorative), dire des insanités : Ø 6. — On a plus le droit de juger, alors? On est pas dignes? — Tu juges pas, tu baves. Tu baves parce que tu t'es dégonflé. ANDRÉ MALRAUX, L'Espoir, 1937, page 681. Remarque : L'Académie Française, Compléments 1842 mentionnait un sens qualifié de " vieux langage " « bavarder, parler pour ne rien dire ». — Familier, absolument et plus fréquent dans l'expression baver sur quelqu'un, sur quelque chose. Médire, calomnier, souiller par ses paroles. Baver sur le talent, sur la vertu (Nouveau Larousse illustré, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)); baver sur quelqu'un, sur la réputation de quelqu'un (Dictionnaire de l'Académie Française) : Ø 7. On pouvait baver sur leur compte, lui savait ce qu'il savait, se fichait du bavardage, du moment où il avait l'honnêteté de son côté. ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 618. Remarque : Sens également attesté dans DICTIONNAIRE DE LA LANGUE VERTE (HECTOR FRANCE) 1907. II.— Plus rare, emploi transitif. A.— [Le complément désigne un inanimé concret et fonctionne comme un complément d'objet interne] Jeter de la bave, un liquide semblable. Madriers (...) qui bavent de la chaux (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, La Vie unanime, 1908, page 181 ). — Locution, familière. Baver le lait. Être très jeune (Georges d'Esparbès, Le Vent du boulet, 1909, page 89). B.— Au figuré, souvent péjoratif. 1. Familier et populaire. En baver des ronds de chapeau; variante en baver des ronds de citron. Exprimer son étonnement : Ø 8. Ah! alors!... Gaspard, qui pourtant s'épate pas, il en bavait des ronds d'chapeau!... parce que... v's savez pas combien qu'il l'paiera : dites voir un peu... RENÉ BENJAMIN, Gaspard, 1915, page 152. — Argot. Baver des clignots. Pleurer (Dictionnaire de la langue verte (HECTOR FRANCE) 1907). 2. Parler avec trop d'abondance; médire. Baver sa haine; baver des détails à propos de quelque chose avec une profusion de détails qu'elle bavait à propos du corsage. (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879, page 226 ).

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Madriers (...) quibavent de la chaux (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, La Vie unanime, 1908,page 181 ).— Locution, familière.

Baver le lait.

Être très jeune (Georges d'Esparbès, LeVent du boulet, 1909, page 89).B.— Au figuré, souvent péjoratif.1.

Familier et populaire.

En baver des ronds de chapeau; variante en baver desronds de citron.

Exprimer son étonnement :Ø 8.

Ah! alors!...

Gaspard, qui pourtant s'épate pas, il en bavait des ronds d'chapeau!...

parce que...

v's savez pas combien qu'il l'paiera : ditesvoir un peu... RENÉ BENJAMIN, Gaspard, 1915, page 152. — Argot.

Baver des clignots.

Pleurer (Dictionnaire de la langue verte (HECTORFRANCE) 1907).2.

Parler avec trop d'abondance; médire.

Baver sa haine; baver des détails àpropos de quelque chose avec une profusion de détails qu'elle bavait à propos ducorsage.

(GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879,page 226 ). Pge p. »

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