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Définition et usage du mot: BAVARD, -ARDE, adjectif et substantif.

Publié le 02/11/2015

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Définition et usage du mot: BAVARD, -ARDE, adjectif et substantif. I.— Emploi adjectival. A.— Assez souvent avec une nuance péjorative. [En parlant d'une personne, d'une collectivité, parfois d'un attribut de la personne] Qui parle beaucoup, familièrement ou, souvent, inutilement : Ø 1. Vous n'aimez pas les femmes bavardes, il est heureux que vous ne l'ayez pas épousée; elle jacasse comme une pie, elle ne fait que babiller du matin au soir. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, La Comédie de celui qui épousa une femme muette, 1912, II, 2. — Spécialement péjoratif. Qui parle ou s'exprime (par des écrits, des gestes, etc.) de façon indiscrète, allant parfois jusqu'à la médisance ou la calomnie : Ø 2. À Mlle. Adèle de Maistre. (...). Dans la première lettre que tu m'écriras, il faudra être un peu bavarde et serrer les lignes... JOSEPH, COMTE DE MAISTRE, Correspondance, 1796-1821, page 393. Ø 3. Ah! (...), nous disons : « Si les femmes s'en mêlent, avec leur mauvaise langue! » Mais, nous aussi, les hommes, nous sommes bavards et méchants. GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Le Désert de Bièvres, 1937, page 236. — Emploi factitif, rare. [En parlant d'une boisson, etc.] Qui conduit à parler abondamment, indiscrètement. Boire un vin bavard (Confer Georges d'Esparbès, La Légende de l'Aigle, 1893, page 12). B.— Par analogie. 1. [En parlant d'un animal, de la nature ou d'un phénomène naturel] Qui s'exprime dans son langage propre : Ø 4. Il faut croire qu'il y a chez elles [les abeilles] les mêmes différences de caractère que chez les hommes, qu'on en trouve qui sont silencieuses et d'autres bavardes. MAURICE MAETERLINCK, La Vie des abeilles, 1901, page 116. — Spécialement. VÉNERIE. Chien bavard. Chien criant d'ardeur, hors la voie. Remarque : Attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892. 2. [En parlant d'un inanimé concret ou abstrait] a) Qui révèle quelque chose, expressif, expansif : Ø 5. Ils [les pieds d'une femme] avaient l'air de se raconter tout bas ce qui se passait dans la maison. C'est si bavard un pied de femme, si indiscret même! ALEXANDRE DUMAS FILS, L'Ami des femmes, 1864, II, 3, page 117. b) [En parlant d'une réalisation humaine, en particulier d'une oeuvre artistique ou littéraire] Qui comporte des détails superflus : Ø 6.... Trop fière, trop concise, elle [la sculpture] n'est pas assez bavarde,... CHARLES MOREAU-VAUTHIER, La Peinture, les divers procédés, les maladies des couleurs, les faux tableaux, 1933, page 82. II.— Emploi comme substantif. A.— Souvent avec une nuance péjorative. [Le substantif désigne une personne, parfois une collectivité ou un attribut de la personne] Celui, celle qui parle beaucoup, familièrement ou, souvent, de choses inutiles; personne d'une éloquence excessive : Ø 7. Les discours l'amusaient [Christophe] . (...); il était peu sensible aux ridicules du langage. Pour lui, un bavard en valait un autre. Il affectait un mépris général de l'éloquence. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Le Buisson ardent, 1911, page 1279. · Un bavard de quelque chose Celui qui parle longuement d'un sujet : Ø 8. « M. de Lamartine a déduit avec éloquence ce qu'on peut objecter contre l'embastillement : on pourrait ajouter à son discours des volumes de commentaires. Quoi! La contrainte des baïonnettes que Mirabeau repoussait avec énergie, ne nous ferait pas peur pour nos institutions! N'aurions-nous été que des bavards de liberté? » FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4, 1848, page 777. — Spécialement péjoratif. Celui, celle qui parle avec indiscrétion, allant parfois jusqu'à médire ou calomnier : Ø 9. Prudence est une bavarde. Qu'avais-je besoin de ces chevaux! J'ai fait une économie en les vendant; je puis bien m'en passer, (...). — Mais, ma bonne Marguerite, répondis-je (...), tu savais bien qu'un jour j'apprendrais ce sacrifice,... ALEXANDRE DUMAS FILS, La Dame aux camélias, 1848, page 205. · Être d'un bavard. Parler beaucoup, indiscrètement : Ø 10. Il [Descaves] m'a répondu que ce pourrait bien être Mau, et les Rosny, qui sont d'un bavard, paraît-il! PAUL LÉAUTAUD, Journal littéraire, tome 1, 1893-1906, page 360. — Par analogie. Oiseau qui chante sans arrêt : Ø 11. Le merle, oiseau leste et braque, Bavard jamais enrhumé, Est pitre dans la baraque Toute en fleurs, du mois de mai. VICTOR HUGO, Les Chansons des rues et des bois, Pour d'autres, 1865, page 111. B.— Par analogie. Artiste ou écrivain qui ajoute des détails, des développements superflus à son oeuvre. Un grand bavard : Ø 12.... mais Lastman n'a pas l'humanité d'Elsheimer : c'est un peintre d'arrangements adroits, et parfois un bavard assez fastueux, ce n'est pas un sensible... HENRY FOCILLON, Maîtres de l'estampe, 1930, pages 59-60. C.— Argot. 1. Substantif masculin. a) Avocat : Ø 13. — Mais voyons, fit-elle (...). Je suis Mme. Anjoulbert, la femme de votre avocat. La donzelle était la femme du « bavard »! PAUL VIALAR, La Chasse aux hommes, Le Débucher, 1953, page 99. b) [Différentes sources de bruits ou de nouvelles.] " Grelot " (Aristide Bruant, Dictionnaire français-argot, 1905, page 247), " pistolet " (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT)), " revolver " (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT)); " journal " (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT)), " feuillet de punition " (Léon Merlin, La Langue verte du troupier, 1886-88, page 15), " livret " (attesté dans Grand Larousse encyclopédique en dix volumes). 2. Substantif féminin. a) Langue. Remarque : Attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT ) Supplément 1970. b) Bouche : Ø 14.... saute dessus, une main autour de son colas (...) et l'autre dans sa bavarde... EUGÈNE SUE, Les Mystères de Paris, tome 3, 1842-43, page 25. Remarque : 1. Attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Grand Larousse encyclopédique en dix volumes 2. On rencontre dans la documentation le néologisme bavardement, adverbe (Edmond et JULES DE GONCOURT, Journal, 29 avril 1853 dans M. FUCHS, Lexique du Journal des Goncourt, 1912; absent dans l'édition critique de Ricatte). De façon bavarde.

« 312593 bonne Marguerite, répondis-je (...), tu savais bien qu'un jour j'apprendrais cesacrifice,... ALEXANDRE DUMAS FILS, La Dame aux camélias, 1848, page 205. · Être d'un bavard.

Parler beaucoup, indiscrètement :Ø 10.

Il [Descaves] m'a répondu que ce pourrait bien être Mau, et les Rosny, qui sont d'un bavard, paraît-il! PAUL LÉAUTAUD, Journal littéraire, tome 1, 1893-1906, page 360. — Par analogie.

Oiseau qui chante sans arrêt :Ø 11.

Le merle, oiseau leste et braque,Bavard jamais enrhumé,Est pitre dans la baraqueToute en fleurs, du mois de mai.VICTOR HUGO, Les Chansons des rues et des bois, Pour d'autres, 1865, page 111.B.— Par analogie.

Artiste ou écrivain qui ajoute des détails, desdéveloppements superflus à son oeuvre.

Un grand bavard :Ø 12....

mais Lastman n'a pas l'humanité d'Elsheimer : c'est un peintre d'arrangements adroits, et parfois un bavard assez fastueux, ce n'est pas unsensible... HENRY FOCILLON, Maîtres de l'estampe, 1930, pages 59-60. C.— Argot.1.

Substantif masculin.a) Avocat :Ø 13.

— Mais voyons, fit-elle (...).

Je suis Mme.

Anjoulbert, la femme de votre avocat. La donzelle était la femme du « bavard »!PAUL VIALAR, La Chasse aux hommes, Le Débucher, 1953, page 99. b) [Différentes sources de bruits ou de nouvelles.] " Grelot " (AristideBruant, Dictionnaire français-argot, 1905, page 247), " pistolet " (Dictionnairehistorique des argots français (GASTON ESNAULT)), " revolver " (Dictionnairehistorique des argots français (GASTON ESNAULT)); " journal " (Dictionnairehistorique des argots français (GASTON ESNAULT)), " feuillet de punition " (LéonMerlin, La Langue verte du troupier, 1886-88, page 15), " livret " (attesté dansGrand Larousse encyclopédique en dix volumes).2.

Substantif féminin.a) Langue.Remarque : Attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe.

siècle (PierreLarousse), Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, DICTIONNAIREALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT ) Supplément1970.b) Bouche :Ø 14....

saute dessus, une main autour de son colas (...) et l'autre dans sa bavarde... EUGÈNE SUE, Les Mystères de Paris, tome 3, 1842-43, page 25. Remarque : 1.

Attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe.

siècle (PierreLarousse), Grand Larousse encyclopédique en dix volumes 2.

On rencontre dans ladocumentation le néologisme bavardement, adverbe (Edmond et JULES DE GONCOURT,Journal, 29 avril 1853 dans M.

FUCHS, Lexique du Journal des Goncourt, 1912;absent dans l'édition critique de Ricatte).

De façon bavarde. Pge p. »

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