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Définition et Usage du mot: APPRÉHENDER2, verbe transitif.

Publié le 27/10/2015

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Définition et Usage du mot: APPRÉHENDER2, verbe transitif. Envisager avec une inquiétude mêlée de crainte quelque chose d'imminent et encore mal défini. A.— [L'objet du verbe désigne un inanimé substantif abstrait : événement, moment où un événement se produira, moment où l'on apprendra une nouvelle concernant un événement récent] Appréhender le froid, le jugement du public; c'est une affaire dont on appréhende les suites (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932) : Ø 1. Tu as bien raison d'appréhender les ennuis du retour. Il y a plus d'un pays à qui le proverbe castillan puisse être appliqué : « Qui ne l'a pas vu est aveugle; qui l'a vu est ébloui. » GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1842, page 117. Ø 2. L'enfant qui appréhende l'instant où la lumière va s'éteindre persuade à sa mère que c'est par tendresse qu'il attend un baiser :... MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 2, 1948, page 58. Ø 3. Il fixait très intentionnellement l'horizon à l'avant du navire, la voix rapide, pressé de meubler le silence. Il ressemblait à une jeune fille qui appréhende et espère une déclaration, et je me sentais soudain plus à l'aise. JULIEN GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, page 221. Remarque : Appréhender marque une inquiétude moins vive que craindre; redouter enchérit encore sur ce dernier; craindre peut se rapporter à un futur proche ou à un futur éloigné; craindre peut enfin se construire avec un objet désignant un animé : craindre quelqu'un. — Emploi absolu : Ø 4. Un jour nous serons interrogées non par M. le Lieutenant civil, mais par Jésus-Christ : c'est à cela qu'il faut nous préparer. — Mais quoi! Puisque vous appréhendez si fort, voulez-vous que nous interrogions la Sainte-Écriture? HENRI DE MONTHERLANT, Port-Royal, 1954, page 1007. B.— [Suivi de la construction de + infinitif ou que + subjonctif] 1. [Le sujet du verbe subordonné est le même que celui du verbe principal] Appréhender de + infinitif. Il appréhende de se présenter devant vous (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932) : Ø 5. Sa résolution néanmoins était prise, et il sentait qu'elle ne faiblirait plus, quoiqu'il appréhendât avec une angoisse horrible de se retrouver en face de son père, qui était là, par delà ces gens dont il apercevait les têtes penchées, les nuques immobiles, les épaules voûtées. PAUL BOURGET, Le Disciple, 1889, page 235. 2. [Le sujet du verbe subordonné est différent de celui du verbe principal] Appréhender que + subjonctif : Ø 6. Quant aux biens d'Espagne, je ne doute pas qu'une réclamation de toi en fût parfaitement accueillie, et je la présenterai moi-même au ministre des Affaires étrangères; seulement j'appréhende que la décision de cette affaire ne dépende moins de mon illustre ami que de M. de Martignac qui est l'homme de M. de Villèle. VICTOR HUGO, Correspondance, 1823, page 371. Ø 7. Je serai très heureux de connaître plus particulièrement M. Danery, et d'autant plus aise qu'il vous accompagne, et je n'aurai pas, dès lors, à appréhender qu'il regrette les moments qu'il voudra bien m'accorder. FÉLICITÉ-ROBERT DE LAMENNAIS, Lettres inédites... à la baronne Cottu, 1819, page 36. Ø 8. Omer appréhenda qu'elle ne voulût en venir aux actes de luxure : le sang fut plus sonore dans ses oreilles; puis il s'estima fou de songer à de pareilles choses. PAUL ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, page 234. Remarque : Pour le verbe subordonné, les règles d'emploi de la négation sont les mêmes que pour le verbe craindre. Si le verbe principal est négatif, pas de négation avec le verbe subordonné (exemple 7). Si le verbe principal est affirmatif, deux cas peuvent se rencontrer. 1. On appréhende la survenance de quelque chose : le verbe subordonné se construit généralement avec ne (exemple 6 et 8); l'omission de ne est plus rare qu'avec craindre : Omer appréhenda que Denise l'eût calomnié (PAUL ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, page 413). 2. On appréhende la non-survenance de quelque chose : le verbe subordonné se construit avec ne... pas. Cet emploi, très rare, n'est représenté par aucun exemple dans la documentation. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 312. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 128, b) 245; XXe. siècle : a) 367, b) 863.

« faut nous pr?parer.

? Mais quoi! Puisque vous appr?hendez si fort, voulez-vous que nous interrogions la Sainte-?criture? HENRI DE MONTHERLANT, Port-Royal, 1954, page 1007.

B.? [Suivi de la construction de + infinitif ou que + subjonctif] 1.

[Le sujet du verbe subordonn? est le m?me que celui du verbe principal] Appr?hender de + infinitif.

Il appr?hende de se pr?senter devant vous (Dictionnaire de l'Acad?mie fran?aise.

1835-1932)?: ? 5.

Sa r?solution n?anmoins ?tait prise, et il sentait qu'elle ne faiblirait plus, quoiqu'il appr?hend?t avec une angoisse horrible de se retrouver en face de son p?re, qui ?tait l?, par del? ces gens dont il apercevait les t?tes pench?es, les nuques immobiles, les ?paules vo?t?es. PAUL BOURGET, Le Disciple, 1889, page 235.

2.

[Le sujet du verbe subordonn? est diff?rent de celui du verbe principal] Appr?hender que + subjonctif?: ? 6.

Quant aux biens d'Espagne, je ne doute pas qu'une r?clamation de toi en f?t parfaitement accueillie, et je la pr?senterai moi-m?me au ministre des Affaires ?trang?res; seulement j'appr?hende que la d?cision de cette affaire ne d?pende moins de mon illustre ami que de M.

de Martignac qui est l'homme de M.

de Vill?le. VICTOR HUGO, Correspondance, 1823, page 371.

? 7.

Je serai tr?s heureux de conna?tre plus particuli?rement M.

Danery, et d'autant plus aise qu'il vous accompagne, et je n'aurai pas, d?s lors, ? appr?hender qu'il regrette les moments qu'il voudra bien m'accorder. F?LICIT?-ROBERT DE LAMENNAIS, Lettres in?dites...

? la baronne Cottu, 1819, page 36.

? 8.

Omer appr?henda qu'elle ne voul?t en venir aux actes de luxure?: le sang fut plus sonore dans ses oreilles; puis il s'estima fou de songer ? de pareilles choses. PAUL ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, page 234.

Remarque?: Pour le verbe subordonn?, les r?gles d'emploi de la n?gation sont les m?mes que pour le verbe craindre.

Si le verbe principal est n?gatif, pas de n?gation avec le verbe subordonn? (exemple 7).

Si le verbe principal est affirmatif, deux cas peuvent se rencontrer.

1.

On appr?hende la survenance de quelque chose?: le. »

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