Définition: ESTIME, substantif féminin.
Publié le 03/02/2016
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«
(JEAN RICHEPIN, L'Aimé, 1893, page 144 ).
Des romans [de
Radiguet] , surtout, à mon estime, « Le Diable au Corps »,
phénomènes aussi extraordinaires dans leur genre que les
poèmes de Rimbaud (JEAN COCTEAU, La Difficulté d'être, 1947,
page 28 ).
B.— [Avec une valorisation affective] Appréciation positive
à l'égard d'une personne ou d'une chose qui mérite
l'admiration, un certain respect d'ordre intellectuel ou
moral; tendance à lui accorder beaucoup de prix.
Estime et/ou
admiration, confiance, mépris, respect, sympathie, vénération.
1.
Sentiment favorable que l'on attache, témoigne à une
personne de valeur (ou considérée comme telle) et à ses
qualités.
Estime mutuelle; affectueuse estime; estime de ses
concitoyens; estime pour (son/le) caractère, esprit, talent;
attacher du prix à l'estime de (telle personne).
J'en suis au
point de ne plus compter sur l'estime ni l'approbation de
personne (MARIE-FRANÇOISE-PIERRE GONCTHIER DE BIRAN, DIT MAINE
DE BIRAN, Journal, 1820, page 281 ).
Ils tiennent M.
Zola en
petite estime littéraire et le renvoient à l'école parce qu'il
n'a pas fait de bonnes humanités et que peut-être il n'écrit
pas toujours parfaitement bien (JULES LEMAÎTRE, Les
Contemporains, 1885, page 267 ).
Confer aussi estimable
exemple 1 :
Ø 2.
« Forcer l'estime, à force de vertu ».
...
il semblait bien que M.
Thibault eût souffert de lui-
même et des mérites qu'il acquérait si durement : « L'estime
n'exclut pas nécessairement l'amitié, mais il semble rare
qu'elle contribue à la faire naître.
Admirer n'est pas aimer;
et, si la vertu obtient la considération, elle n'ouvre pas
souvent les coeurs ».
Amertume secrète, qui l'amenait même à
écrire, quelques pages plus loin : « L'homme de bien n'a pas
d'amis...
»
ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Mort du père,
1929, page 1337.
— [Dans une formule épistolaire] Mille assurances d'estime
et d'affection (ALEXIS DE TOCQUEVILLE, Correspondance avec
Henry Reeve, page 102 ).
— En particulier.
Estime de soi.
Bonne opinion que l'on a de
soi-même, de sa propre valeur; satisfaction morale de pouvoir
se juger irréprochable en conscience.
Conserver, garder,
perdre sa propre estime.
Chercher sa propre estime et non
point celle d'autrui (CHARLES-FERDINAND RAMUZ, Aimé Pache,
peintre vaudois.
1911, page 117 ).
On ne se guérit de la
colère qu'en se guérissant de l'estime excessive de soi et de
la susceptibilité à l'injure qui en dérive (PAUL RICOEUR,
Philosophie de la volonté, 1949, page 262 ).
— Par analogie.
[À propos d'animaux] Les amateurs d'oiseaux
de volière le [le Rossignol] tiennent en très haute estime à
cause de sa belle voix et la façon mélodieuse et variée dont
il agrémente les roucoulades de son chant (HENRI COUPIN,
Animaux de nos pays, Dictionnaire pratique, 1909, page 149 ).
2.
Opinion avantageuse que l'on attache, témoigne à une chose
de valeur (ou considérée comme telle).
Si l'on entend par
humilité le peu de cas que l'homme ferait de sa nature, la
petite estime dans laquelle il tiendrait sa condition, je
refuse complètement à un tel sentiment le titre de vertu
(ERNEST RENAN, L'Avenir de la science, 1890, page 355 ).
2.
»
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