Définition du terme: CULBUTE, substantif féminin.
Publié le 04/12/2015
Extrait du document
«
éditions Geoffroy, 1885, page 75 ).
Remarque : " Culotte devient culbute par substitution d'un
suffixe-calembour, puis culbutant (voir dérivés), pour suivre
le genre de pantalon et par analogie avec MONTANT "
(DICTIONNAIRE HISTORIQUE DES ARGOTS FRANÇAIS (GASTON ESNAULT)
1966).
B.— Au figuré, souvent familier.
1.
Retournement de situation.
La culbute des gens chic dans la
crapule du vice (ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1314 ).
— Spécialement.
· Domaine politique Renversement, chute d'un gouvernement
(à la suite d'un vote hostile du Parlement).
Le lendemain de
cette culbute accablante du parti [de la légitimité] (CHARLES-
AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Premiers lundis, tome 2, 1869, page
184 ).
Les culbutes des ministères donnent souvent lieu à des
repentirs qui font revenir les mêmes hommes (ÉMILE-AUGUSTE
CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1934, page 1217 ).
· Domaine des affaires.
Passage d'une situation financière
prospère à une situation opposée.
Culbute de fortune.
Des
Citroën et compagnie, par exemple, qui n'ont jamais su faire
que la culbute en affaires (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer,
1948, page 393 ).
Vous avez tort de rentrer dans les
affaires...
Infailliblement, vous ferez la culbute, (...) vous
êtes beaucoup trop passionné, vous avez trop d'imagination
(ÉMILE ZOLA, L'Argent, 1891, page 101 ).
· [Par analogie avec le double mouvement de la culbute]
Faire la culbute.
Revendre une marchandise au double de son
prix d'achat.
Je leur vends les chaises que je fabrique sept
francs trois sous; ils font la culbute dessus : ils les
vendent quatorze francs (Gaston Esnault, [Commentaires (IGLF
1947) de Charles Virmaitre, Dictionnaire d'argot fin-de-
siècle, Supplément, 1899] ).
2.
La mort.
Quoique seul, et flétri, fané, presque fini, voilà
qu'il fallait vivre jusqu'au bout; avant de faire la culbute,
il pouvait encore en voir de bien dures (LÉON CLADEL,
Ompdrailles, le tombeau des lutteurs, 1879, page 143 ).
Avant
la culbute finale il a dû avoir quelques bons moments (CHARLES
DU BOS, Journal, 1922, page 118 ).
STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 12
Forme dérivée du verbe "culbuter"
culbuter
CULBUTER, verbe.
I.— Emploi transitif.
A.— Mouvement.
1.
[Le complément d'objet désigne une personne]
a) Faire tomber en renversant ou en poussant brutalement.
Culbuter un piéton; culbuter quelqu'un du haut en bas des
marches, dans un fossé; être culbuté par une auto, un chien,
un cycliste.
Synonyme : renverser.
Un choc qui vous assomme,
un souffle qui vous culbute (ROLAND LECALELÉ, DIT ROLAND
DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, page 202 ).
Le cheval prit
peur, glissa, culbuta son charretier (ANDRÉ BILLY, Introïbo,
1939, page 195 ).
Une carabine bien ajustée le culbuta
(ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Citadelle, 1944, page 834) :
Ø 1....
sans me déranger de mon chemin, en passant,
j'allongeai par la figure du citoyen Poulet un revers de main
2.
»
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