Définition du terme: CUL-DE-LAMPE, substantif masculin.

Définition du terme: CUL-DE-LAMPE, substantif masculin. A.— ARCHITECTURE. Support en encorbellement, en forme de pyramide renversée (rappelant le dessous d'une lampe d'église), destiné à porter une base de colonne, une statue, une chaire, etc. Cul-de-lampe sculpté; clef pendante en cul-de-lampe. Le mélange des formes carrées renaissance des culs-de-lampe avec les formes ogivales choque (GUSTAVE FLAUBERT, Par les champs et par les grèves, 1848, page 408 ). À l'angle de cette maison (...) l'architecte avait ménagé un cul-de-lampe (HONORÉ DE BALZAC, Sur Catherine de Médicis, Le Martyr calviniste, 1841, page 55) : Ø Il n'y aurait pas d'autre ornement si la façade n'était coupée par un épais cordon de pierre qui part verticalement d'un cul-de-lampe, à hauteur d'homme, de chaque côté de la porte...; ALBERT T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1933, page 193. B.— TYPOGRAPHIE. Ornement de forme généralement triangulaire, utilisé pour garnir le bas d'une page à la fin d'un chapitre ou d'un livre. Cul-de-lampe historié. Un (...) artiste (...) a enrichi la Bible d'entre-colonnes, de culs-de-lampe et de fleurons d'une délicatesse exquise (ÉMILE ZOLA, Mes haines, 1866, page 76 ). La scène du jeu de main chaude a servi également de motif pour l'ornementation des livres et notamment pour les culs-de-lampe (HENRI-RENÉ D'ALLEMAGNE, Récréations et passe-temps, 1904, page 239 ). — Arrangement des lignes d'un titre, dont la longueur " va en diminuant d'un cadratin à chaque extrémité de la ligne " (Antoine-François Momoro, Traité élémentaire de l'imprimerie, ou le manuel de l'imprimeur, 1794, page 136). — Par métaphore et péjoratif. Bidault flanqué du démocrate-chrétien Tixier-Vignancour et d'André Morice, c'est le cul-de-lampe à la fin d'un sombre chapitre, et qui le résume sinistrement (FRANÇOIS MAURIAC, Nouveau Bloc-notes, 1961, page 188 ). Cela pourrait faire l'objet d'une conclusion qui souhaite prendre une autre figure que celle d'un simple cul-de-lampe fleuri de rhétorique (GÉRALD ANTOINE, JEAN-CLAUDE PASSERON, La Réforme de l'Université, 1966, page 129 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 15