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Définition du terme: CROTTER, verbe.

Publié le 04/12/2015

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Définition du terme: CROTTER, verbe. A.— Emploi transitif, vieux ou littéraire. [Correspond à crotte B] Recouvrir de crotte, c'est-à-dire de boue, et, par extension, salir. Tout entier au souci de ne pas crotter ses souliers, par les temps de pluie (ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 71 ). — Emploi pronominal. Se crotter jusqu'aux genoux. Le pardessus de Brague, trop long, lui bat les mollets et se crotte à chaque pas (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, L'Envers du music-hall, 1913, page 13 ). · Par métaphore. [Les] ruisseaux fangeux où devait se crotter sa conscience (HONORÉ DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 278 ). Ils [les gens du juste milieu] se prélassent tout guindés de liberté et tout crottés de gloire (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4, 1848, page 53 ). B.— Emploi intransitif. 1. [En parlant des animaux] Expulser des fientes, faire des crottes (confer ce mot A 1). Il [un hérisson] crottait partout, comme font les hérissons qui comme les rhinocéros dispersent leurs laisses (BLAISE CENDRARS, La Main coupée, 1946, page 243 ). 2. Très familier (notamment dans le langage enfantin). Aller à la selle; expulser des excréments. Synonymes (vulgaires) : chier, (didactique) déféquer. Mais beaucoup [des soldats] assuraient les avoir vu bouger et même « crotter », disaient-ils dans leur patois savoureux (JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, Une Relève, 1919, page 49 ). 3. Au figuré et populaire " Lâcher des bombes, en parlant d'un avion, d'un aviateur " ("Le Poilu tel qu'on le parle" (GASTON ESNAULT) 1919). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3

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