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Définition du terme: CRÉDIT, substantif masculin.

Publié le 04/12/2015

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Définition du terme: CRÉDIT, substantif masculin. A.— Domaine personnel ou subjectif. Confiance qu'inspire quelqu'un. Individu disposant d'un large crédit, crédit d'argent ou crédit moral. Sa valeur dépend de la valeur du crédit (EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 556 ). 1. Confiance qu'inspire une personne jugée digne de foi et d'estime : Ø 1. J'ai déjà fait observer qu'il ne peut y avoir de « toi » que pour celui qui se donne, qui fait crédit, qui « croit ». Cette foi, cette attente peut être déçue uniquement dans la mesure où le « toi » reste un « lui » dont je me réserve en quelque sorte de pouvoir dire : « le misérable! « il » m'a trompé, « il » a abusé de ma confiance ». DICTIONNAIRE DE CULTURE RELIGIEUSE ET CATÉCHISTIQUE (LOUIS E. MARCEL), Journal métaphysique, 1922, page 274. Ø 2.... là m'apparaît la tragédie particulière d'un cas comme celui de Boylesve qui avait, lui, dans ses minutes d'exaltation, cette notion de la solitude, mais qui, et parce que Français, ne parvenait jamais tout à fait à lui faire crédit, à lui accorder confiance. Et sans doute son oeuvre, du moins jusqu'à la guerre, bénéficia-t-elle de cette situation, puisque son vrai et invariable sujet — sujet si français, qui revient chez presque tous nos grands auteurs modernes -, est la pesée que la société et l'opinion publique exercent sur l'être supérieur. CHARLES DU BOS, Journal, 1926, page 133. 2. Par extension. a) Influence, ascendant qu'exerce une personne et qui est dû à sa faveur auprès de quelqu'un ou à la confiance qu'elle inspire. Avoir du crédit, user (de) son crédit. Je me flatte d'avoir quelque crédit à la cour (HENRI DE MONTHERLANT, Le Maître de Santiago, 1947, page 650 ). b) Confiance que mérite une personne, une maison; par extension renommée qui s'y attache. Le nom des Pasquier jouissait, à Nesles, d'un crédit assez modeste (GEORGES DUHAMEL, NUIT ST-JEAN, 1935, page 131 ). 3. Confiance qu'inspire la solvabilité de quelqu'un. Avoir du crédit, faire crédit, crédit public, le crédit de l'État. Ne faites jamais de crédit (EUGÈNE DABIT, L'Hôtel du Nord, 1929, page 13) : Ø 3. Les effets du commerce s'étendent encore plus loin : non-seulement il affranchit les individus, mais, en créant le crédit, il rend l'autorité dépendante. L'argent, dit un auteur français, est l'arme la plus dangereuse du despotisme, mais il est en même temps son frein le plus puissant; le crédit est soumis à l'opinion; la force est inutile; l'argent se cache ou s'enfuit; toutes les opérations de l'état sont suspendues. Le crédit n'avait pas la même influence chez les anciens... BENJAMIN HENRI CONSTANT DE REBECQUE, De l'Esprit de conquête et de l'usurpation, 1813, page 254. Ø 4. Devant le vide du Trésor, il [Calonne] affecta un optimisme qu'il n'avait pas. Connaissant la nature humaine, il pensa que, pour ne pas se heurter aux mêmes oppositions que ses prédécesseurs, il fallait avoir l'économie aimable et non hargneuse (...). En même temps, au prix de quelques millions, il donnerait l'impression de la richesse, il restaurerait le crédit, un délai serait obtenu et les ressources de la France étaient assez grandes pour que l'État fût hors d'embarras au bout de quelques années. JACQUES BAINVILLE, Histoire de France, tome 2, 1924, page 19. B.— Par métonymie. domaine matériel. du droit, des fin. 1. [Avec idée de remboursement] a) Acte par lequel une personne, généralement un banquier, met à la disposition d'une autre personne, une somme d'argent ou un bien qui devra être restitué, ou son équivalent. Ouverture de crédit, crédit privé. Crédit bancaire (confer Bernard Chenot, Les Entreprises nationalisées, 1956, page 60 ). Lettre de crédit (confer Fernand Baudhuin, Crédit et banque, 1945, page 125 ). b) Par extension. Prêt consenti, généralement par une banque. Établissement de crédit (confer Jean-Alain Lesourd, Claude Gérard, Histoire de l'écononomie, 1968, page 74 et MALRAUX, La Condition humaine, 1933, page 242 ). Il existe dans beaucoup de pays une ou des « institutions de droit public », qui pratiquent le crédit foncier sans but véritablement lucratif (FERNAND BAUDHUIN, Crédit et banque, 1945page 211 ). SYNTAXE : Crédit agricole. Crédit immobilier (confer L'Activité en 1958 des services du Trésor public, 1959, page 5); crédit à court terme (confer BAUDHUIN, Crédit et banque, 1945, page 129); crédit à moyen terme (confer BAUDHUIN Crédit et banque, 1945, page 213); crédit à long terme (confer BAUDHUIN, Crédit et banque, 1945, page 60 et Univers économique et social, 1960, page 3803). — Spécialement. Caisse de crédit municipal. Synonymes : récent de mont-de-piété (confer Fernand Baudhuin, Crédit et banque, 1945, page 222). c) Par métonymie. Délai accordé pour le paiement (différé) d'une marchandise déjà livrée. L'huissier était en compte avec ces loups-cerviers d'Angoulême, et leur faisait un crédit de six mois (HONORÉ DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 588 ). — Locutions et expressions proverbiales. · Crédit est mort, les mauvais payeurs l'ont tué (confer Anatole France, Crainquebille, 1905, III, 1 ). · Faire crédit de la main à la poche (confer Honoré de Balzac, Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, 1837, page 214 ). 2. [Sans idée de remboursement] a) FINANCES. Autorisation de dépenser une certaine somme donnée au gouvernement par le Parlement dans le cadre du budget ou par des lois spéciales, et affectée à un usage déterminé. Vote des crédits budgétaires par l'Assemblée (Le Conseil de la Société des Nations, composition, compétence, procédure. 1938, page 30) : Ø 5. « Il vient, je crois, simplement pour savoir si le Parti français votera ou ne votera pas les crédits militaires que le gouvernement doit demander aux Chambres, dès lundi. » ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 614. SYNTAXE : Crédits ordinaires. Crédits extraordinaires (confer JOFFRE, Mémoires, tome 1, 1931, page 52); crédits hors budget (confer JOFFRE, Mémoires tome 1, 1931, page 52); crédits supplémentaires (confer Encyclopédie de l'éducation, 1960, page 114 et 155). b) COMPTABILITÉ. Partie d'un compte où est porté ce qui est dû à quelqu'un ou ce qu'il a versé. Porter une somme au crédit d'un compte (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932). Les quelque 20 000 bureaux de poste (...) encaissent les versements à porter au crédit des comptes et effectuent les paiements en numéraire par débit des comptes (L'Administration des Postes et Télécommunications, 1964, page 34) : Ø 6. Messieurs Cointet frères, se trouvant en compte courant avec Métivier, n'avaient pas besoin de faire traite. Entre eux, un effet retourné ne produisait qu'une ligne de plus au crédit ou au débit. HONORÉ DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 592. C.— À crédit, locution adverbiale. 1. Sans payer comptant parce que le client inspire confiance; sans exiger de paiement comptant Vente à crédit. Shelley (...) acheta la voiture à crédit (ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS, Ariel ou la vie de Shelley, 1923, page 141 ). — Au figuré et populaire. a) [En parlant d'une femme] Faire un enfant à crédit. Remarque : Attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe. et du XX-20e. siècle (Pierre Larousse). b) [En parlant d'un homme] Prendre à crédit un pain sur la fournée. Avoir un enfant sans être marié. Remarque : Attesté dans DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)-Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ) DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892. 2. Figuré, vieilli. a) " Inutilement, en vain, sans profit " (Dictionnaire de l'Académie Française). " Vous vous donnez de la peine à crédit " (Dictionnaire de l'Académie Française). b) " Sans preuve, sans fondement " (Dictionnaire de l'Académie Française). " Vous dites cela, vous avancez cela à crédit, quelle preuve en avez-vous " (Dictionnaire de l'Académie Française). Remarque : On rencontre dans la documentation le synonyme argotique crédo, substantif masculin Fallait quand même, que je trouve du bulle!... On me faisait du « crédo » nulle part (LOUIS-FERDINAND CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 466). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 830. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 3 672, b) 1 698; XXe. siècle : a) 2 042, b) 2 510.

« ses prédécesseurs, il fallait avoir l'économie aimable et non hargneuse (...).

En même temps, au prix de quelques millions, il donnerait l'impression de la richesse, il restaurerait le crédit, un délai serait obtenu et les ressources de la France étaient assez grandes pour que l'État fût hors d'embarras au bout de quelques années. JACQUES BAINVILLE, Histoire de France, tome 2, 1924, page 19. B.— Par métonymie.

domaine matériel.

du droit, des fin. 1.

[Avec idée de remboursement] a) Acte par lequel une personne, généralement un banquier, met à la disposition d'une autre personne, une somme d'argent ou un bien qui devra être restitué, ou son équivalent.

Ouverture de crédit, crédit privé.

Crédit bancaire (confer Bernard Chenot, Les Entreprises nationalisées, 1956, page 60 ). Lettre de crédit (confer Fernand Baudhuin, Crédit et banque, 1945, page 125 ). b) Par extension.

Prêt consenti, généralement par une banque. Établissement de crédit (confer Jean-Alain Lesourd, Claude Gérard, Histoire de l'écononomie, 1968, page 74 et MALRAUX, La Condition humaine, 1933, page 242 ).

Il existe dans beaucoup de pays une ou des « institutions de droit public », qui pratiquent le crédit foncier sans but véritablement lucratif (FERNAND BAUDHUIN, Crédit et banque, 1945page 211 ). SYNTAXE : Crédit agricole.

Crédit immobilier (confer L'Activité en 1958 des services du Trésor public, 1959, page 5); crédit à court terme (confer BAUDHUIN, Crédit et banque, 1945, page 129); crédit à moyen terme (confer BAUDHUIN Crédit et banque, 1945, page 213); crédit à long terme (confer BAUDHUIN, Crédit et banque, 1945, page 60 et Univers économique et social, 1960, page 3803). — Spécialement.

Caisse de crédit municipal.

Synonymes : récent de mont-de-piété (confer Fernand Baudhuin, Crédit et banque, 1945, page 222). c) Par métonymie.

Délai accordé pour le paiement (différé) d'une marchandise déjà livrée.

L'huissier était en compte avec ces loups-cerviers d'Angoulême, et leur faisait un crédit de six mois (HONORÉ DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 588 ). — Locutions et expressions proverbiales. · Crédit est mort, les mauvais payeurs l'ont tué (confer Anatole France, Crainquebille, 1905, III, 1 ). · Faire crédit de la main à la poche (confer Honoré de Balzac, Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, 1837, page 214 ). 2.

[Sans idée de remboursement] a) FINANCES.

Autorisation de dépenser une certaine somme donnée au gouvernement par le Parlement dans le cadre du budget ou par des lois spéciales, et affectée à un usage déterminé.

Vote des crédits budgétaires par l'Assemblée (Le Conseil de la Société des Nations, composition, compétence, procédure.

1938, page 30) : Ø 5.

« Il vient, je crois, simplement pour savoir si le Parti français votera ou ne votera pas les crédits militaires que le gouvernement doit demander aux Chambres, dès lundi.

» ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 614. 2. »

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