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Définition du terme: CRAVATE2, substantif féminin.

Publié le 04/12/2015

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Définition du terme: CRAVATE2, substantif féminin. A.— Pièce d'habillement. 1. [Domaine du vêtement masculin] Pièce d'étoffe servant d'ornement, entourant le cou : Ø 1. Une cravate de l'ancien régime tournait deux fois comme un tapis autour du cou et s'engouffrait dans le pantalon. JULES VALLÈS, Le Réfractaire, 1865, page 84. Remarque : Dans ce sens très général, cravate inclut les noeuds (noeuds papillons, etc.), certains foulards ou écharpes et les cravates proprement dites.œuds (nœuds papillons, etc.), certains foulards ou écharpes et les cravates proprement dites. — En particulier. Bande d'étoffe, de forme et de tissu variables, passée sous le col de la chemise, nouée par devant et dont les deux pans verticaux et superposés pendent sur la poitrine. Cravate blanche, de soie; marchand de cravates; nouer, porter une cravate. Synonyme : (vieilli) régate. Arborant des cravates à camées (ÉLÉMIR BOURGES. Le Crépuscule des dieux. 1884, page 42 ). Des frères (...) qui « portaient cravate » à quatorze ans, et fumaient (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Maison de Claudine, 1922, page 139 ). Malgré les cravates à système des radicaux, malgré les lorgnons de la maison de la culture (...) comme je me sens [Marat] « homme de gauche » (ROGER VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, page 169) : Ø 2.... un psychologue pourrait lire notre caractère dans les plis d'une cravate; (...) Il y a la cravate de soie fauve, épaisse et lâche, des bourgeois (...). Il y a la cravate à monture de celluloïd, dont le noeud est préparé pour un mois : c'est celle du petit employé méticuleux, qui a le complexe du noeud, parce que faire un noeud c'est déjà prendre une décision. M. PICLIN, Propos de bonne intelligence, Saïgon, Imprimerie nouvelle d'Extrême-Orient, 1962, page 52. SYNTAXE : Cravate bleue, écossaise, grise, noire; cravate épaisse, étroite, ordinaire, voyante, seyante, défaite, bouffante, flottante, lâche, large, molle; belle, jolie cravate; cravate de cachemire, de coton, de coutil, de laine, de rayonne, de satin, de velours; cravate à rayures, fantaisie, en désordre; cravate à ressort, épingle, noeud, perle de cravate; magasin, rayon, vendeur de cravates; ajuster, arranger, défaire, dénouer, desserrer, ôter une cravate; cravate nouée élégamment, nouée comme une ficelle; prendre quelqu'un à la cravate. — HISTOIRE. Cravate de dentelle. Pièce de mousseline garnie de dentelle nouée sur la gorge par un ruban de couleur. Cravate 1830. Pièce carrée pliée en triangle, couvrant le cou et parfois une partie des oreilles. L'homme installé au piano (...) cravaté de la haute cravate dix-huit cent trente que le snobisme commençait à lancer à travers les salons (PAUL DUVAL, DIT JEAN LORRAIN, Sensations et souvenirs, 1895, page 35 ). Cravate foulard, écharpe. Bande d'étoffe faisant le tour du cou et ramenée sur la poitrine où elle est tenue par une épingle de cravate. Une cravate-écharpe en laine bleue de 1 m 15 de longueur sur 0 m 14 de largeur (GASTON CLARIS, Notre École polytechnique, 1895, page 270 ). Cravate lavallière. Large cravate (noeud) qui se noue en faisant deux coques, généralement portée par les artistes. — Locution, argotique et familière. S'en jeter un (verre) derrière la cravate. Boire Ils se jettèrent l'alcool derrière la cravate (RAYMOND QUENEAU, Pierrot mon ami, 1942, page 43 ). Quand t'améneras ton lard dans l'loinqué [coin] d'Ménilmuche, on s'en j'tra un louque [coup] derrière la cravate (MARCUS, L'Argot tel qu'on le parle, 1947, page 4) : Ø 3. Moi, dit Lambert, c'est pas la bière qui me fait défaut (...). C'est le pinard. Je pouvais m'en jeter deux litres par jour derrière la cravate. JEAN-PAUL SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, page 246. — Spécialement. DÉCORATIONS. Ruban porté autour du cou et auquel s'attachent des grades supérieurs de certains ordres honorifiques. Cravate de l'ordre du Saint-Esprit, de (commandeur de) la Légion d'Honneur. Et voyez comme c'est curieux (...). Luc ne s'attendait pas du tout à recevoir la cravate [de la Légion d'Honneur] (MARCEL AYMÉ, Travelingue, 1941, page 211 ). 2. [Domaine du vêtement féminin] Bande de fourrure que les femmes portent autour du cou. Cravate d'astrakan, de fourrure, d'hermine, de renard. La fraîcheur de ce 6 Octobre commençait à faire apparaître des cravates de renard (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, 1932, page 31 ). B.— Par extension ou par analogie. 1. Argot. Pièce ou main mise autour du cou. a) Collier triangulaire formé de deux pièces de fer qu'on mettait au cou des forçats qui partaient pour le bagne. Synonymes : collier, coulant : Ø 4. Chacun [des forçats en route pour le bagne] tenait à cette chaîne [qui l'accouplait avec un autre] par la cravate, espèce de triangle en fer, qui s'ouvrant d'un côté par un boulon charnière, se ferme de l'autre avec un clou rivé à froid. FRANÇOIS VIDOCQ, Mémoires de Vidocq, chef de la police de sûreté, jusqu'en 1827, tome 1, 1828-29, page 226. b) Lacet pour prendre le gibier. Marquis de la cravate. " Braconnier " (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT)). c) Cravate de chanvre. Corde avec laquelle on pendait les condamnés. Attacher à quelqu'un sa cravate. Le prendre. C'est dommage que Charlot [le bourreau] ait pris la peine un jour de lui attacher sa cravate (...). C'était quand régnait la potence (VICTOR HUGO, Le Dernier jour d'un condamné, 1829, page 99) : Ø 5. Ça allait chercher trop loin [avec le code anglais] de vider son chargeur dans le baquet d'un concurrent (...) la cravate de chanvre au bout du parcours. AUGUSTE LE BRETON, Du Rififi chez les hommes, 1953, page 123. d) Poser une cravate; serrer la cravate; donner un tour de cravate. Étrangler Elle me disait de lui donner un tour de cravate (Petit journal. septembre 1877) : Ø 6. B... en 19.., pour rester digne de son surnom de « Charlot l'Étrangleur », et pour ne pas passer pour un cave « pose des cravates » et se réveille à la Guyanne. JEAN GALTIER-BOISSIÈRE, PIERRE DEVAUX, Dictionnaire historique, étymologique et anecdotique d'argot, 1939, page 35. 2. Élément allongé enroulé autour d'une chose. a) Cravate d'un drapeau. Bande de soie brodée, garnie aux deux extrémités de franges et attachée au haut d'une lance ou à la hampe d'un drapeau : Ø 7. LORRAIN. — Qu'est-ce que c'est que cela? FORTUNE. — La cravate du drapeau autrichien que sa mère a pris au combat du Moutier en Der, où elle a fait ses premières armes,... ALEXANDRE DUMAS PÈRE, La Barrière de Clichy, 1851, II, 4, page 32. b) MARINE. Gros cordage qui entoure un mât, des bigues ou une ancre, sans les serrer, de manière à les supporter pour permettre de les manoeuvrer ou pour soulager les francs-fumins d'un bâtiment abattu en carène. — Pendre une ancre en cravate. Ancre qui une fois relevée, est suspendue à l'arrière d'une chaloupe par un cordage qui entoure la verge sous les deux bras. c) TECHNOLOGIE. — Vieux. Bande de toile trempée dans l'eau saturée de salpêtre, imbibée d'essence de térébenthine et saupoudrée de poudre à canon qui servait dans les brûlots comme pièce d'artifice (confer Bon.-Paris 1859). — Cravate à étoupille. Mèche servant à mettre le feu à une charge de poudre placée au fond de l'âme d'une bouche à feu. — Garniture souple (d'une pièce cylindrique). La tête tronconique du boulon (...) est garnie d'une cravate en chanvre trempée dans de la céruse ou du minium (A. CRONEAU, Construction pratique des navires de guerre, tome 2, 1892, page 124 ). 3. Par analogie et par métonymie, ORNITHOLOGIE. Oiseau dont le cou a un plumage coloré. Cravate blanche, cravate frisée (philédon-kogo); cravate jaune (alouette à gorge jaune); cravate noire (colibri à cou noir); cravate dorée (sorte d'oiseau mouche à cou doré); cravate verte (colibri à cou vert) : Ø 8. À Chiloé (...) les oiseaux me donnaient de merveilleuses rhapsodies (...) le philéton à cravate, qui est l'oiseau paille-en-queue, le toui-toui des indigènes, fait alors jaillir de sa gorge (...) des milliers de roulades rapides, souples, trillées, sonores. BLAISE CENDRARS, Les Confessions de Dan Yack, 1929, page 285. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 324. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 986, b) 2 707; XXe. siècle : a) 2 360, b) 1 918. Forme dérivée du verbe "cravater" cravater CRAVATER, verbe transitif. A.— [Le sujet et le complément désignent une personne] Mettre une cravate à (quelqu'un). Lui passer un gilet de tricot, le cravater, le peigner (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1880, page 85 ). — Emplois pronominaux. Mettre sa cravate. Il prit un faux-col et se cravata à nouveau (FRANCIS DE MIOMANDRE, Écrit sur de l'eau. 1908, page 62 ). — Par métonymie. [Le sujet désigne une pièce d'étoffe] Entourer (comme) avec une cravate le cou de (quelqu'un). Un mouchoir verdi la cravatait (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Le Blé en herbe, 1923, page 44 ). B.— Par analogie. 1. Entourer d'une pièce d'étoffe, de rubans ou de papier (un objet généralement cylindrique). — [Le sujet désigne une personne] Deux flambeaux de zinc, qu'elle cravaterait de bobèches en papier rose (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879, page 56 ). — [Le sujet et le complément désignent des objet] Un rien du tout de foulard quadrillé dont une satinette mauve cravatait le manche interminable (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Messieurs les Ronds-de-cuir, 1893, page 143 ). 2. Argot et familier. — Attaquer (quelqu'un) en le serrant par le cou pour l'étrangler : Ø 1. Une ordure qui cravatait Pierrot [qui était au volant de l'auto] par derrière, et il devait serrer à fond, car Pierrot ne pouvait plus diriger. JULES SIMON, Touchez pas au grisbi, 1953, page 147. · Au figuré. Cravater le client. Le voler, le tromper. — Par extension. Saisir. · [En parlant de pers] Se faire cravater (par). Se faire prendre par des représentants de l'autorité ou du pouvoir de fait. S'il lui arrive un pépin [faute de papiers d'identité] (...) s'il se fait cravater (LANGUE VERTE ET NOIRS DESSEINS (AUGUSTE LE BRETON), La Loi des rues, 1955, page 37) : Ø 2. Les camions poussifs, avec ou sans autorisation, roulent jusqu'au jour où ils se font cravater par le maquis ou les Boches. ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 383. · [Le complément désigne une chose] Quarante kilos de came cravatés (LANGUE VERTE ET NOIRS DESSEINS (AUGUSTE LE BRETON), Razzia sur la Chnouf, 1954, page 118 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 10.

« 15 de longueur sur 0 m 14 de largeur (GASTON CLARIS, Notre École polytechnique, 1895, page 270 ).

Cravate lavallière. Large cravate (noeud) qui se noue en faisant deux coques, généralement portée par les artistes. — Locution, argotique et familière.

S'en jeter un (verre) derrière la cravate.

Boire Ils se jettèrent l'alcool derrière la cravate (RAYMOND QUENEAU, Pierrot mon ami, 1942, page 43 ).

Quand t'améneras ton lard dans l'loinqué [coin] d'Ménilmuche, on s'en j'tra un louque [coup] derrière la cravate (MARCUS, L'Argot tel qu'on le parle, 1947, page 4) : Ø 3.

Moi, dit Lambert, c'est pas la bière qui me fait défaut (...).

C'est le pinard.

Je pouvais m'en jeter deux litres par jour derrière la cravate. JEAN-PAUL SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, page 246. — Spécialement.

DÉCORATIONS.

Ruban porté autour du cou et auquel s'attachent des grades supérieurs de certains ordres honorifiques.

Cravate de l'ordre du Saint-Esprit, de (commandeur de) la Légion d'Honneur.

Et voyez comme c'est curieux (...).

Luc ne s'attendait pas du tout à recevoir la cravate [de la Légion d'Honneur] (MARCEL AYMÉ, Travelingue, 1941, page 211 ). 2.

[Domaine du vêtement féminin] Bande de fourrure que les femmes portent autour du cou.

Cravate d'astrakan, de fourrure, d'hermine, de renard.

La fraîcheur de ce 6 Octobre commençait à faire apparaître des cravates de renard (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, 1932, page 31 ). B.— Par extension ou par analogie. 1.

Argot.

Pièce ou main mise autour du cou. a) Collier triangulaire formé de deux pièces de fer qu'on mettait au cou des forçats qui partaient pour le bagne. Synonymes : collier, coulant : Ø 4.

Chacun [des forçats en route pour le bagne] tenait à cette chaîne [qui l'accouplait avec un autre] par la cravate, espèce de triangle en fer, qui s'ouvrant d'un côté par un boulon charnière, se ferme de l'autre avec un clou rivé à froid. FRANÇOIS VIDOCQ, Mémoires de Vidocq, chef de la police de sûreté, jusqu'en 1827, tome 1, 1828-29, page 226. b) Lacet pour prendre le gibier.

Marquis de la cravate.

" Braconnier " (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT)). c) Cravate de chanvre.

Corde avec laquelle on pendait les condamnés.

Attacher à quelqu'un sa cravate.

Le prendre.

C'est dommage que Charlot [le bourreau] ait pris la peine un jour de lui attacher sa cravate (...).

C'était quand régnait la potence (VICTOR HUGO, Le Dernier jour d'un condamné, 1829, page 99) : Ø 5.

Ça allait chercher trop loin [avec le code anglais] de vider son chargeur dans le baquet d'un concurrent (...) la cravate de chanvre au bout du parcours. AUGUSTE LE BRETON, Du Rififi chez les hommes, 1953, page 123. d) Poser une cravate; serrer la cravate; donner un tour de cravate.

Étrangler Elle me disait de lui donner un tour de cravate (Petit journal.

septembre 1877) : Ø 6.

B...

en 19.., pour rester digne de son surnom de 2. »

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