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Définition du terme: COUR1, substantif féminin.

Publié le 27/11/2015

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Définition du terme: COUR1, substantif féminin. A.— Espace découvert entouré de murs, de haies ou de bâtiments, attenant à une maison d'habitation et à ses commodités ou à un édifice. Cour intérieure. Cette cour était environnée de haies et de murs assez hauts, et les portes en étaient soigneusement fermées (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, La Chartreuse de Parme, 1839, page 226 ). D'anciens « atria » se voient à Rome, devant les églises monastiques primitives (...) : ce sont des cours enceintes de murailles peu élevées (ALBERT LENOIR. L'Architecture monastique, 1852, page 97) : Ø 1. Arrivé dans la grande cour carrée de la ferme, garantie des vents par les bâtiments qui l'entourent, on y trouve tous les animaux domestiques réfugiés pêle-mêle avec les enfants de la maison; c'est l'arche de Noé placée sur la terre. CHARLES-VICTOR BONSTETTEN, L'Homme du Midi et l'homme du Nord, 1824, page 26. SYNTAXE :, EXPR., a) Cour + substantif [Le complément désigne des inanimés concret] Cour d'auberge, de caserne, du château, du collège, du couvent, des diligences, d'école, d'église, d'entrée, de la gare. Cour d'honneur. Principale cour d'un château ou d'un palais. Cour de l'hôpital, de l'hôtel, du lycée, de la maison, du palais, de la prison, de la récréation; cour des Archives, de la Conciergerie, des Hypothèques, des Invalides, des Messageries, du Ministère, du Palais Royal. b) Substantif + de cour [A propos de personnes qui y accomplissent une tâche] Homme de cour. Valet de ferme. Deux vachers ou hommes de cour, un berger et un petit porcher, en tout douze serviteurs (ZOLA, Terre, 1887, page 99). c) Verbe + préposition + cour. Donner sur cour. — Locution. Côté cour, côté jardin (Confer côté I A 2). Par métaphore. Il [Machiavel] est fort amateur de farces et ses principes les plus secs ont toujours un côté cour et un côté jardin (JEAN GIONO, Voyage en Italie, 1953, page 257 ). Entre cour et jardin : Les maisons comme elles sont dans les campagnes (...) entre cour et jardin (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Monsieur Bergeret à Paris, 1901, page 87 ). — Familier et populaire. Être sur la cour. Être au chômage quand on se trouve en prison (d'après Esnault, [Commentaire (I.G.L.F. 1950) de Émile Chautard, Vie étrange de l'argot (1931)] ). Va pleurer dans la cour. Laisse-nous tranquille (Confer Charles-Louis Carabelli, [Langage populaire] ). Remarque : 1. On rencontre également dans la documentation a) l'expression fille de basse-cour. Fille de ferme. Les postillons, les palefreniers et les filles de basse-cour (Paul Adam, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, page 321). b) Les mots composés avant-cour*, arrière-cour*, cour-jardin. C'était une petite cour-jardin, tout en broussailles et ordures, entourée d'une palissade branlante, derrière laquelle on voyait des cages à lapins (Elsa Triolet, PRemarque : accroc, 1945, page 114). 2. Dictionnaire historique du parler neuchâtelois et suisse romand (William Pierrehumbert) 1926 atteste le substantif féminin courtine, régionalisme (Suisse romande) au sens de " place ou fosse à fumier ". — Par métonymie. Groupe de personnes qui se trouvent dans la cour. Tout à coup le bruit courut que les groupes deux à deux étaient interdits. Ce fut une révolution [au collège] . La cour s'émut (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, L'Empreinte, 1896, page 67 ). B.— Par analogie. Impasse dans les villes, entourée de murs ou de maisons d'habitation. Cour du Commerce. Le club des Cordeliers, à la cour du Commerce (ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, Histoire d'un paysan, tome 1, 1870, page 342 ). Cour des Fermes, cour des Miracles. Endroit où se retrouvaient mendiants et truands et où disparaissaient comme par miracle les infirmités qu'ils affectaient au-dehors. Une partie de la cour des Miracles en était close par l'ancien mur d'enceinte de la ville (VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 455 ). Le Borghetto, espèce de cour des Miracles où se rassemblait la canaille (THÉOPHILE GAUTIER, Guide de l'amateur au Musée du Louvre, 1872, page 206 ). — Par métonymie. Groupe de mendiants, de truands et de faux infirmes. Le lépreux avait disparu, ainsi que son conseil de mendiants. La place était nette comme si la cour des Miracles n'y eût jamais siégé (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 230 ). · Par ironie : Ø 2. Ce fut l'abbé Judaine qui donna le signal du départ pour la Grotte (...) Et l'effrayant défilé, cette cour des miracles de la souffrance humaine roulait sur le pavé en pente. ÉMILE ZOLA, Lourdes, 1894, page 149. DÉRIVÉS : Courette, substantif féminin. Petite cour intérieure. À droite et à gauche de cette cour, qu'il me faudrait plus justement nommer courette, s'ouvraient les fameux « communs » (GEORGES DUHAMEL, Vue de la Terre promise, 1934, page 82 ). Des courettes d'une tristesse maladive avec leur petit carré d'herbe verte entouré de murs noirs, espèce de fonds de puits tragiques (JULIEN GREEN, Journal, 1936, page 66 ). Semble s'employer plus spécialement dans le Nord pour désigner une petite cour sombre encastrée dans des maisons d'habitation (attesté dans Littré et Dictionnaire encyclopédique Quillet, 1965).

« — Par métonymie.

Groupe de personnes qui se trouvent dans la cour.

Tout à coup le bruit courut que les groupes deux à deux étaient interdits.

Ce fut une révolution [au collège] .

La cour s'émut (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, L'Empreinte, 1896, page 67 ). B.— Par analogie.

Impasse dans les villes, entourée de murs ou de maisons d'habitation.

Cour du Commerce.

Le club des Cordeliers, à la cour du Commerce (ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, Histoire d'un paysan, tome 1, 1870, page 342 ).

Cour des Fermes, cour des Miracles. Endroit où se retrouvaient mendiants et truands et où disparaissaient comme par miracle les infirmités qu'ils affectaient au-dehors.

Une partie de la cour des Miracles en était close par l'ancien mur d'enceinte de la ville (VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 455 ).

Le Borghetto, espèce de cour des Miracles où se rassemblait la canaille (THÉOPHILE GAUTIER, Guide de l'amateur au Musée du Louvre, 1872, page 206 ). — Par métonymie.

Groupe de mendiants, de truands et de faux infirmes.

Le lépreux avait disparu, ainsi que son conseil de mendiants.

La place était nette comme si la cour des Miracles n'y eût jamais siégé (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 230 ). · Par ironie : Ø 2.

Ce fut l'abbé Judaine qui donna le signal du départ pour la Grotte (...) Et l'effrayant défilé, cette cour des miracles de la souffrance humaine roulait sur le pavé en pente. ÉMILE ZOLA, Lourdes, 1894, page 149. DÉRIVÉS : Courette, substantif féminin.

Petite cour intérieure.

À droite et à gauche de cette cour, qu'il me faudrait plus justement nommer courette, s'ouvraient les fameux « communs » (GEORGES DUHAMEL, Vue de la Terre promise, 1934, page 82 ).

Des courettes d'une tristesse maladive avec leur petit carré d'herbe verte entouré de murs noirs, espèce de fonds de puits tragiques (JULIEN GREEN, Journal, 1936, page 66 ).

Semble s'employer plus spécialement dans le Nord pour désigner une petite cour sombre encastrée dans des maisons d'habitation (attesté dans Littré et Dictionnaire encyclopédique Quillet, 1965). 2. »

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