Définition du terme: COUIC, CUIC, onomatopée.

Définition du terme: COUIC, CUIC, onomatopée. A.— Onomatopée imitant un cri aigu et étranglé, en particulier d'un petit oiseau. Quand il dit : « cuic! » le moineau croit tout dire (JULES RENARD, Journal, 1907, page 1110 ). — Par analogie. Tous mes souliers font couic! couic! couic! ça prévient, on ne peut pas surprendre son monde (EUGÈNE LABICHE, Les 37 sous de Monsieur Montaudoin, 1863, page 412 ). B.— Par extension. 1. Emploi comme substantif (masculin) et adverbe. a) Petit cri aigu et étranglé. L'infortuné directeur a poussé un couic désespéré; il quittait la direction le surlendemain, y ayant mangé ses capitaux (GÉRARD DE NERVAL, Correspondance, 1830-55, page 177 ). b) Dans des locutions familières de forme négative. Si peu que ce soit; rien. N'y voir, n'y comprendre, n'y connaître (que) couic. Synonyme : pouic. Il paraît qu'il [le Grêlé] a déraillé et que personne ne pige couic à ce qu'il fait, mais que l'on rigole (BLAISE CENDRARS, L'Homme foudroyé, 1945, page 372 ). 2. Emploi en interjection. Évoque par sa séquence sonore une action violente et rapide. Avec deux petits doigts... cuic! cuic!... il me montrait la passe (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 614 ). — En particulier. Évoque la mort violente et soudaine, par strangulation, ou la disparition brutale d'une chose. Dame, il y a une petite opération auparavant.. vous savez, couic! (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 780 ). Plus de Maublanc. Je l'écrase, je l'étrangle. Couic! (MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 2, 1948, page 181) : Ø Il s'agit de n'en rater aucune [heure] , avant la dernière, la dernière des dernières, celle qui nous échappe toujours, — couic! GEORGES BERNANOS, Monsieur Ouine, 1943, page 1386. · Expression familière. Faire couic. Mourir de mort violente (par strangulation). Je n'aurai vraiment rempli mes devoirs civiques que le jour où j'aurai de ma propre main fait faire couic à un aristocrate (JULES VALLÈS, Jacques Vingtras, L'Insurgé, 1885, page 138 ). Fréquence absolue littéraire Couic : 17. Cuic : 3.