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Définition du terme: CORSÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 27/11/2015

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Définition du terme: CORSÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de corser* II.— Emploi adjectival. A.— Vieux ou régionalisme. Qui a un corps robuste, puissant Cet homme mince, maigre, alerte, bien corsé, toujours debout, infatigable, trempé comme l'acier et souple comme un fleuret (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 5, 1863-69, page 107 ). Remarque : Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Nouveau Larousse illustré, Larousse du xxe. siècle en six volumes, DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), JOURNET-PETIT tome 2 1968 attestent l'expression cheval corsé « cheval robuste, musclé ». — Par métaphore. Des mots bossus, corsés, avantagés de consonnes imprévues (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Jumelle noire, 1938, page 422 ). B.— 1. Qui a plus de corps, plus de consistance (confer corser I A 1). Sauce corsée; repas corsé; menu, régime corsé; repas très corsé en viande. Synonyme : riche. — Rare. Rendu plus important, renforcé. Le cheptel corsé ici, sélectionné là (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1925, page 136 ). · PEINTURE. Vernis corsé. Épais. Quand un vernis est trop corsé, il suffit de lui ajouter une certaine quantité d'essence pour l'amener au corps (CHARLES COFFIGNIER, Les Vernis, 1921, page 428 ). — Corsé de... Enrichi, renforcé par... (idée d'importance, de consistance, mêlée à celle de force). Café corsé « d'un doigt » d'armagnac (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1925 page 11 ). Les bières brunes, (...) corsées d'une addition d'alcool (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 309 ). Sa conception plate et positive des choses de l'amour, corsée d'une outrance affectée (EDMOND FARAL, La Vie quotidienne au temps de Saint Louis, 1942, page 243 ). 2. Par extension. Plus fort. a) GASTRONOMIE. (Confer corser I A 2 a). Potage, compote de volaille corsé(e). Qui a du goût. Sauce, assaisonnement corsé(e). Consistant Bordeaux, bourgogne, vin corsé. Qui a du corps, vigoureux. Apéritif, whisky, liqueur corsé(e). Fort alcoolisé. Fromage corsé. Bien fait. — Emploi comme substantif. Corps, vigueur (d'un vin). Le corsé est la qualité qu'un vin tire de sa teneur en alcool et de la force de son arôme; elle se traduit à la dégustation par une impression de solidité (Dictionnaire de l'Académie Gastronomique. 1962). b) MUSIQUE. Instrument, note corsé(e) de timbre. Au timbre vigoureux. Unisson de la clarinette et du basson (...) : sonorité analogue à celle de la clarinette basse, mais plus corsée (FRANÇOIS-AUGUSTE GEVAERT, Traité général d'instrumentation, 1885, page 115 ). c) [Marquant un degré d'intensité inhabituelle ou remarquable] Au-dessus de la moyenne. Reproche, critiques corsé (es); maladie corsée (synonyme carabinée); échec corsé; qualités corsées; honoraires corsés; facture corsée; une érudition corsée; un ennui corsé. Je vais lui écrire quelque chose de corsé (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1880, page 393 ). L'aquarelle a des colorations corsées (CHARLES BLANC, Grammaire des arts du dessin, 1876, page 592 ). d) Truculent, piquant (confer corser I A 2 b et II B 2). Intrigue, roman, dénouement corsé(e); discours, langage corsé; avoir un vocabulaire plutôt corsé. Synonymes : savoureux, salé, truculent, scabreux, grivois, gaillard : ", Ø 1. Vous qui aimez tant les histoires un peu corsées, je vois d'ici frémir le bout de votre petit nez pointu. GEORGES BERNANOS, Un Mauvais rêve, 1948, page 878. 3. Complexe, compliqué. Affaire, imbroglio corsé(e); enquête, argumentation, solution, conclusion, rapport corsé(e); une affaire de meurtre des plus corsés; un problème d'algèbre légèrement corsé. — Spécialement. CRITIQUE LITTÉRATURE. Bien construit, élaboré, travaillé, hors de l'ordinaire. Phrase, style corsé(e); article, chapitre, livre, roman, pièce corsé(e); personnage corsé : Ø 2. Il nous faut une grande oeuvre, quelque chose de corsé et qui sorte des mièvreries et papotages... GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1880, page 332. Fréquence absolue littéraire : 5 Forme dérivée du verbe "corser" corser CORSER, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— 1. Donner plus de corps à quelque chose, le renforcer, le rendre plus consistant [Aliments] Corser un repas, une ration; corser une sauce en ajoutant des épices; corser le potage de pommes de terre; corser le café d'un petit rhum ou d'un cognac. Rendre plus important (avec l'idée d'un accroissement imprévu, anormal, illicite...). Corser une facture, une note d'honoraire; corser une promenade par la visite de quelques monuments. Je lui donne quelques inédits pour corser sa brochure (LÉON BLOY, Journal, 1901, page 60) : Ø 1. Henry, pour corser le dossier Dreyfus, avait proposé à ses chefs d'y introduire quelques faux. GEORGES CLEMENCEAU, Vers la réparation, 1899, page 406. — Spécialement. PEINTURE. Corser un vernis. Le rendre plus épais. 2. Par extension. Rendre plus fort. a) GASTRONOMIE. Donner un goût plus fort. Corser un plat avec des épices; corser un apéritif, un cocktail; corser un punch en ajoutant du rhumain Synonymes : assaisonner, relever. On fit apporter la bouteille de vinaigre sur la table, pour corser le beurre noir, qui semblait fade (ÉMILE ZOLA, L'Œuvre, 1886, page 83 ). b) Au figuré, familier. Rendre plus expressif, rendre truculent, piquant (Dans l'expression langagière) Corser un roman de quelques scènes osées; corser une histoire, un feuilleton, une pièce, un dénouement; corser son langage d'expressions argotiques. B.— Rendre plus complexe, compliquer. Corser un exercice par quelques questions supplémentaires; corser un récit, une intrigue, un roman policier. Il ne s'agissait pas ici de corser les choses (PHILIPPE AUGUSTE MATHIAS DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Contes cruels, 1883, page 275 ). Tout cela corsait le problème (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1928, page 239 ). Corneille [à propos d'Andromaque] a cru devoir corser cette situation déjà assez compliquée (ROBERT BRASILLACH, Pierre Corneille, 1938, page 301 ). — Spécialement. CRITIQUE LITTÉRATURE. Corser son roman, son chapitre, sa dissertation. Corser un article, une pièce, un acte, le dénouement. Les travailler, les étoffer, les élaborer plus que d'ordinaire (confer corsé II B 3). II.— Emploi pronominal. A.— [En parlant de graines] Prendre corps, croître après germination. Afin que le grain achevât de se dilater sous la rosée et de se corser au soleil (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1928, page 83 ). — Par analogie. [En parlant du vin] Prendre du corps* : Ø 2. Le jus de la treille aime cela [être mis en bouteille] , et sans ces entourloupettes et manigances, peut-être qu'il ne mettrait pas tant de complaisance à se corser, à se velouter, à se corporifier. ALEXANDRE ARNOUX, Calendrier de Flore. 1946, page 216. B.— Emploi intensif. 1. Devenir plus consistant, plus intense. Les repas, les menus se corsent; la promenade se corse. Le beau temps de la veille s'était corsé et il faisait un soleil vigoureux (RENÉ BENJAMIN, Gaspard, 1915, page 69 ). 2. Devenir truculent, piquant L'histoire, l'intrigue se corse; son vocabulaire se corse d'emprunts argotiques (confer corser I A 2 b). 3. Devenir plus compliqué. L'affaire, l'intrigue, le problème se corse. Décidément, ça se corsait! (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1888, 1re. partie, 3, page 36 ). Cette délicieuse inquiétude d'épiderme qui vous saisit quand l'action se corse (ALPHONSE DAUDET, Tartarin sur les Alpes, 1885, page 105 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6

« corsé (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1880, page 393 ). L'aquarelle a des colorations corsées (CHARLES BLANC, Grammaire des arts du dessin, 1876, page 592 ). d) Truculent, piquant (confer corser I A 2 b et II B 2). Intrigue, roman, dénouement corsé(e); discours, langage corsé; avoir un vocabulaire plutôt corsé.

Synonymes : savoureux, salé, truculent, scabreux, grivois, gaillard : ", Ø 1.

Vous qui aimez tant les histoires un peu corsées, je vois d'ici frémir le bout de votre petit nez pointu. GEORGES BERNANOS, Un Mauvais rêve, 1948, page 878. 3.

Complexe, compliqué.

Affaire, imbroglio corsé(e); enquête, argumentation, solution, conclusion, rapport corsé(e); une affaire de meurtre des plus corsés; un problème d'algèbre légèrement corsé. — Spécialement.

CRITIQUE LITTÉRATURE.

Bien construit, élaboré, travaillé, hors de l'ordinaire.

Phrase, style corsé(e); article, chapitre, livre, roman, pièce corsé(e); personnage corsé : Ø 2.

Il nous faut une grande oeuvre, quelque chose de corsé et qui sorte des mièvreries et papotages... GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1880, page 332. Fréquence absolue littéraire : 5 Forme dérivée du verbe "corser" corser CORSER, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— 1.

Donner plus de corps à quelque chose, le renforcer, le rendre plus consistant [Aliments] Corser un repas, une ration; corser une sauce en ajoutant des épices; corser le potage de pommes de terre; corser le café d'un petit rhum ou d'un cognac.

Rendre plus important (avec l'idée d'un accroissement imprévu, anormal, illicite...).

Corser une facture, une note d'honoraire; corser une promenade par la visite de quelques monuments.

Je lui donne quelques inédits pour corser sa brochure (LÉON BLOY, Journal, 1901, page 60) : Ø 1.

Henry, pour corser le dossier Dreyfus, avait proposé à ses chefs d'y introduire quelques faux. GEORGES CLEMENCEAU, Vers la réparation, 1899, page 406. — Spécialement.

PEINTURE.

Corser un vernis.

Le rendre plus épais. 2.

Par extension.

Rendre plus fort. a) GASTRONOMIE.

Donner un goût plus fort.

Corser un plat avec des épices; corser un apéritif, un cocktail; corser un punch en ajoutant du rhumain Synonymes : assaisonner, relever.

On fit apporter la bouteille de vinaigre sur la table, pour corser le beurre noir, qui semblait fade (ÉMILE ZOLA, L' Œuvre, 1886, page 83 ). b) Au figuré, familier.

Rendre plus expressif, rendre truculent, piquant (Dans l'expression langagière) Corser un roman de quelques scènes osées; corser une histoire, un feuilleton, une pièce, un dénouement; corser son langage d'expressions argotiques. B.— Rendre plus complexe, compliquer.

Corser un exercice par quelques questions supplémentaires; corser un récit, une intrigue, un roman policier.

Il ne s'agissait pas ici de corser les choses (PHILIPPE AUGUSTE MATHIAS DE VILLIERS DE 2. »

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