Définition du terme: CONVERS, -ERSE, substantif.

Définition du terme: CONVERS, -ERSE, substantif. RELIGION CHRÉTIENNE. A.— HISTOIRE DE LA RELIGION. 1. Dans la première Église, moine entré en religion à l'âge adulte (par opposition à ceux que leurs parents amenaient au monastère dans leur jeune âge, les oblats). Remarque : Associés à la vie religieuse de la communauté, les convers, en général illettrés, ne pouvaient entrer dans la cléricature. 2. Au XIIe. siècle, moine qui n'était pas soumis à la Règle majeure de l'Ordre, mais à un règlement mineur (les us et coutumes) et qui assurait les tâches matérielles permettant à la communauté de subvenir à ses besoins. 3. [Depuis le Concile de Trente, 1545-1563] Religieux, religieuse employé(e) aux travaux domestiques et aux oeuvres serviles, ne chantant pas dans le choeur et exclu des ordres sacrés. Son frère est convers chez les Dominicains (GEORGES BERNANOS, Dialogues d'ombres, 1928, page 204 ). Esclave porteur de bagages, humble convers toléré (JOSEPH MALÈGUE, Augustin ou le Maître est là, tome 1, 1933, page 319) : Ø 1.... les purs contemplatifs se trouvent parfois chez les convers appliqués aux besognes subalternes, parce qu'elles ne détournent pas leur attention... FRANÇOIS MAURIAC, Journal 2, 1937, page 158. — Emploi adjectival. Frère convers, soeur converse. Même sens Synonymes : frère lai, soeur laie. Une dizaine de pères de choeur et (...) une trentaine de frères-lais ou convers (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 1, 1895, page 249) : Ø 2. Elle a fait une sainte mort, me dit la Supérieure, elle se levait de son lit tous les jours de sa longue maladie, et deux soeurs converses la portaient à la chapelle. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Jardin d'Épicure, 1895, page 169. B.— Personne retirée dans un monastère et menant la vie des convers (confer A 3). Remarque : L'emploi substantival au féminin est rare. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 84.