Définition du terme: contre-nature CONTRE-NATURE, locution adjectivale et substantivale féminin.

Définition du terme: contre-nature CONTRE-NATURE, locution adjectivale et substantivale féminin. I.— Locution adjectivale invariable. Qui est contre la nature, qui n'est pas naturel. Des sentiments contre nature : Ø 1. En France, disait M., il faut purger l'humeur mélancolique et l'esprit patriotique. Ce sont deux maladies contre nature dans le pays qui se trouve entre le Rhin et les Pyrénées,... NICOLAS-SÉBASTIEN ROCH, DIT DE CHAMFORT, Caractères et anecdotes, 1794, page 107. Ø 2. Michelet, hier. Causé avec lui, à propos de nos maîtresses, du siècle de Louis XV et de la Régence : « la Régence, mais c'est un temps moral auprès de la moralité de la cour de Louis XIV et de ses débauches contre-nature! » La Régence retournant à la nature, « comme les chiens dans la rue... » EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1861, page 904. Remarque : Substantif masculin (conformément à la règle de substantivation des adjectifs). Ce qui est contre nature. Et voyant ces êtres de plein air, qu'on appelle des paysans, je pensais au contre-nature de notre vie à nous, citadins (Edmond et JULES DE GONCOURT, Journal, 1890, page 1218). La vertu, c'est de l'artificiel, du contre nature, une fantaisie de la civilisation (JOSÉPHIN PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, page 176). II.— Substantif féminin. État qui est le contraire de l'état de nature. « On appelle contre-nature ce qui est contre la coutume. (Montaigne). La contre-nature est la nature même, comme le contre-torpilleur est bel et bien un torpilleur » (HENRI DE MONTHERLANT, Pitié pour les femmes, 1936, page 1197 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 18.