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Définition du terme: CONSUMER, verbe transitif.

Publié le 17/11/2015

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Définition du terme: CONSUMER, verbe transitif. A.— [Le sujet désigne un agent, un principe destructeur; le complément désigne une chose concrète] User, détruire progressivement une chose par altération ou anéantissement de sa substance. 1. Vieilli, littéraire. [Le sujet désigne un agent destructeur autre que le feu] : Ø 1. Ici on voit des toits affaissés, dont les chevrons vermoulus et les fers consumés par la rouille, annoncent l'antiquité et la décadence; MICHEL-GUILLAUME-JEAN, DIT SAINT-JOHN DE CRÈVECOEUR, Voyage dans la Haute Pensylvanie et dans l'état de New-York, tome 1, 1801, page 216. — Emploi pronominal. [Le sujet désigne une chose destructible] : Ø 2.... le laboureur corse... met le feu à une certaine étendue de bois... les racines qui sont restées en terre sans se consumer poussent, au printemps suivant, des cépées très épaisses... PROSPER MÉRIMÉE, Mosaïque, 1833, page 3. 2. Spécialement, usuel. [Le sujet désigne le feu ou par métonymie un appareil ou dispositif qui brûle, ou dans lequel on brûle du combustible] L'imperceptible travail de la flamme consumant la cire odorante des flambeaux (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lélia, 1839, page 453 ). Ces fours [à plusieurs étages] ... consument moins de combustibles que trois fours séparés (ADOLPHE BRONGNIART, Traité des arts céramiques ou des poteries considérées dans leur histoire, leur pratique et leur théorie, 1844, page 194 ). Remarque : Dans la documentation ce sens est surtout attesté au passif (avec ou sans auxiliaire) : la victime fut consumée par le feu; ce flambeau sera bientôt entièrement consumé. Sir Arthur jeta son cigare à demi consumé dans le feu (Ponson du Terrail, Rocambole, tome 3, Le Club des Valets de coeur, 1859, page 119). Une bougie consumée témoignait de sa longue veille (Colette, La Maison de Claudine, 1922, page 115). · emploi absolu. La chaleur consume, le froid conserve (ALEXANDRE ARNOUX, Carnet de route du Juif errant, 1931, page 265 ). — Rare. [Le sujet désigne une personne] Synonyme : fumer (du tabac). C. consumait doucereusement un havane et s'enveloppait de flocons de fumée blanche (PHILIPPE AUGUSTE MATHIAS DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Contes cruels, Le Convive des dernières fêtes, 1883, page 132 ). — Emploi pronominal. [Le sujet désigne une chose combustible] Les bûches humides d'un mauvais bois flotté se consumaient sans flamme et sans chaleur (HENRI MURGER, Scènes de la vie de bohème, 1851, page 285 ). La cigarette achevait de se consumer dans le cendrier (DICTIONNAIRE DU FRANÇAIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS) 1967). · [Avec un complément prépositionnel introduit par en indiquant la manière ou le résultat de la combustion] . Un flambeau qui se consume en clarté (ÉMILE ZOLA, La Faute de l'abbé Mouret, 1875, page 1480 ). Le feu achevait de se consumer en braise (ÉMILE ZOLA, La Bête humaine, 1890, page 171 ). B.— Par métaphore ou au figuré, littéraire. 1. [Le sujet désigne une personne] a) Consumer ses biens, sa fortune. Les dépenser, les dissiper sans discernement, inutilement. Il consume tout son bien en débauches; il a consumé tout son patrimoine (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932). Il [le duc] avait consumé un million dans l'achat de la cité miniature... Il ne le regrettait pas (PAUL MORAND, Fin de siècle, 1957, page 190 ). Scandaleux sybarites, les uns font voeu de pauvreté, et ils consument dans le faste et les voluptés mondaines le bien des pauvres (JEAN-PAUL MARA, DIT MARAT, Les Pamphlets, Offrande à la Patrie, 1789, page 4 ). b) Consumer son temps, sa vie. Employer son temps à des choses futiles et sans intérêt. Les rois égyptiens consumaient ainsi leur existence à préparer leur tombeau (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, L'Empreinte, 1896, page 265 ). Les innombrables heures infernales que j'ai consumées sur ce canapé (GEORGES DUHAMEL, Confession de minuit, 1920, page 49 ). Il [mon père] trouvait dérisoire qu'on consumât sa vie dans de poussiéreux travaux d'érudition (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 177 ). — Emploi pronominal. Notre courte existence se consumerait en une suite interminable et illusoire de déplorables essais (AUGUSTE COMTE, Cours de philosophie positive,tome 5, 1839-42, page 353) : Ø 3.... un nombre incalculable d'heures de présence, qui se consument en oisiveté bovine ou en travail plus abêtissant que l'oisiveté. GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, L'Envers du music-hall, 1913, page 216. 2. [Le sujet désigne la cause du dépérissement physique et/ou de l'accablement moral d'une personne : épreuve, maladie, sentiment, etc.] User progressivement une personne, épuiser ses forces ou son énergie, lui faire perdre sa santé. Les ennuis, les chagrins le consument (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932). Une plaie incurable me consume, un mal implacable me dévore... (ANDRÉ CHÉNIER, Bucoliques, 1794, page 127 ). Ce besoin de bonheur qui consume les mortels (GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Corinne ou l'Italie, tome 2, 1807, page 2 ). Cette passion qui le consume et finira par le détruire (GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Cécile parmi nous, 1938, page 269 ). Remarque : 1. Cet emploi apparaît souvent dans le cadre des métaphores du feu : Un feu secret la consume lentement (Dictionnaire de l'Académie Française 1835-1932). Le rappel de certains souvenirs l'enflamme et le consume, le rappel d'autres souvenirs le glace et il en meurt (LOUISE DE VILMORIN, Madame de***, 1951, page 87). 2. Dans la documentation le passif est plus fréquent que l'actif. Être consumé de regrets (Dictionnaire de l'Académie Française 1835-1932). Un fils consumé par le chagrin (FIÉVÉE, La Dot de Suzette, 1798, page 73). Une femme consumée par un amour sans espoir (HONORÉ DE BALZAC, La Duchesse de Langeais, 1834, page 338). — Emploi pronominal. [Le sujet désigne une personne, une de ses facultés, un groupe de personnes] Il [Sylvinet] ne pouvait plus guère travailler, tant il se consumait et s'affaiblissait (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, La Petite Fadette, 1849, page 263) : Ø 4. Tu te consumes, tu es consumée de tristesse, tu es perdue de tristesse, tu as, pauvre grande, tu as une fièvre, une fièvre de tristesse, et tu ne guéris point, tu ne te guéris jamais. Tu as une grande fièvre. CHARLES PÉGUY, Le Mystère de la charité de Jeanne d'Arc, 1910, page 16. · [Accompagné d'un complément prépositionnel à, dans, de, en, indiquant la cause ou la manière] Se consumer d'amour, de chagrin; se consumer en efforts. Il se consume de tristesse et d'ennui (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932). Que te sert de te consumer dans les travaux, de t'user avant l'âge? (NÉPOMUCÈNE LEMERCIER, Pinto, 1800, I, 8, page 27 ). Et toi, mon élève et ma gloire, tu te consumes au travail (ÉMILE ZOLA, Sylvanire ou Paris en amour, 1902, I, 2, page 612 ). Claude, pendant deux ans, s'était consumé d'amour pour une apprentie chapelière (ÉMILE ZOLA, L'Œuvre, 1886, page 40 ). Il fallut encore se consumer une heure en impatiences vaines (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, Les Choses voient, 1913, page 85) : Ø 5. À mesure que l'empire s'affaiblissait, se consumait dans l'anarchie, ces invasions devenaient plus fréquentes et le nombre des barbares qui se pressaient aux portes semblait croître. JACQUES BAINVILLE, Histoire de France, tome 1, 1924, page 17. Remarque générale : 1. Pour la confusion entre consumer et consommer confer consommer Remarque générale : 2. On rencontre dans la documentation des emplois adjectivaux du participe passé consumé. Pays malingre et consumé, tandis que l'Égypte est ardente et fertile, chaude et riante (Eugène Fromentin, Voyage en Égypte, 1869, page 99). Au figuré Son visage [de Germinie] consumé, décharné, funèbre, regardait comme une tête de mort amoureuse (Edmond et Jules de Goncourt, Germinie Lacerteux, 1864, page 244). Emploi substantival. Elle [la femme à tempérament] se présente d'ordinaire sous deux types très différents : la plantureuse et la consumée (Paul Bourget, physiologie de l'amour moderne, 1890, page 101). 3. Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Grand Larousse de la langue française en six volumes, Dictionnaire de la langue française (Émile Littré), Dictionnaire des dictionnaires (sous la direction de Paul Guérin) 1892, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert) et Dictionnaire encyclopédique Quillet 1965 enregistrent l'adjectif consumable " qui peut être consumé ". Fréquence absolue littéraire Consumer : 904. Consumé : 476. Fréquence relative littéraire Consumer : XIXe. siècle : a) 2 152, b) 968; XXe. siècle : a) 925, b) 931. Consumé : XIXe. siècle : a) 906, b) 539; XXe. siècle : a) 572, b) 616. DÉRIVÉS : Consumation, substantif féminin. rare littéraire. Action de consumer quelque chose, de détruire quelque chose (comme) par le feu, progressivement et complètement. La fête ancienne, oubli de tout projet, consumation délirante (GEORGES BATAILLE, L'Expérience intérieure, 1943, page 80 ). Cette consumation ardente de l'existence en rapproche [de la mort] . Ce contraste sombre, n'exalte-t-il pas, d'ailleurs, l'éclat et les feux dévorants de la vie? La fuite des êtres, des choses, des instants (RENÉ HUYGHE, Dialogue avec le visible, 1955, page 398 ).

« consum? dans le feu (Ponson du Terrail, Rocambole, tome 3, Le Club des Valets de coeur, 1859, page 119).

Une bougie consum?e t?moignait de sa longue veille (Colette, La Maison de Claudine, 1922, page 115).

? emploi absolu.

La chaleur consume, le froid conserve (ALEXANDRE ARNOUX, Carnet de route du Juif errant, 1931, page 265 ).

? Rare.

[Le sujet d?signe une personne] Synonyme?: fumer (du tabac).

C.

consumait doucereusement un havane et s'enveloppait de flocons de fum?e blanche (PHILIPPE AUGUSTE MATHIAS DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Contes cruels, Le Convive des derni?res f?tes, 1883, page 132 ).

? Emploi pronominal.

[Le sujet d?signe une chose combustible] Les b?ches humides d'un mauvais bois flott? se consumaient sans flamme et sans chaleur (HENRI MURGER, Sc?nes de la vie de boh?me, 1851, page 285 ). La cigarette achevait de se consumer dans le cendrier (DICTIONNAIRE DU FRAN?AIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS) 1967).

? [Avec un compl?ment pr?positionnel introduit par en indiquant la mani?re ou le r?sultat de la combustion] .

Un flambeau qui se consume en clart? (?MILE ZOLA, La Faute de l'abb? Mouret, 1875, page 1480 ).

Le feu achevait de se consumer en braise (?MILE ZOLA, La B?te humaine, 1890, page 171 ).

B.? Par m?taphore ou au figur?, litt?raire.

1.

[Le sujet d?signe une personne] a) Consumer ses biens, sa fortune.

Les d?penser, les dissiper sans discernement, inutilement.

Il consume tout son bien en d?bauches; il a consum? tout son patrimoine (Dictionnaire de l'Acad?mie fran?aise.

1835-1932).

Il [le duc] avait consum? un million dans l'achat de la cit? miniature...

Il ne le regrettait pas (PAUL MORAND, Fin de si?cle, 1957, page 190 ).

Scandaleux sybarites, les uns font voeu de pauvret?, et ils consument dans le faste et les volupt?s mondaines le bien des pauvres (JEAN-PAUL MARA, DIT MARAT, Les Pamphlets, Offrande ? la Patrie, 1789, page 4 ).

b) Consumer son temps, sa vie.

Employer son temps ? des choses futiles et sans int?r?t.

Les rois ?gyptiens consumaient ainsi leur existence ? pr?parer leur tombeau (?DOUARD ESTAUNI?, L'Empreinte, 1896, page 265 ).

Les innombrables heures infernales que j'ai consum?es sur ce canap? (GEORGES DUHAMEL, Confession de minuit, 1920, page 49 ).

Il [mon p?re] trouvait d?risoire qu'on consum?t sa vie dans de poussi?reux travaux. »

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