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Définition du terme: CONSTERNANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Publié le 17/11/2015

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Définition du terme: CONSTERNANT, -ANTE, participe présent et adjectif. I.— Participe présent de consterner* II.— Adjectif. A.— Qui jette dans un état d'accablement impuissant et de découragement. Ces bruits consternants, sinistres (JULIEN GRACQ, Un Beau ténébreux, 1945, page 58 ). L'addition [des morts] était consternante (ALBERT CAMUS, La Peste, 1947, page 47) : Ø 1. Deux fils de M. de Feuquière, arrivés en toute hâte, apportèrent la consternante nouvelle de la mort de leur père. Nous demeurâmes, dit l'abbé Arnauld (...) sans parole et sans mouvement, comme des gens qui auraient été frappés de la foudre. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 2, 1842, page 11. B.— Qui provoque la tristesse et le découragement. Consternante bêtise, médiocrité, monotonie, nullité; détail consternant Des acteurs jouant devant une salle (...) absolument vide. Le spectacle était si consternant (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1893, page 343 ). Cette (...) profession de foi, consternante aux yeux d'un lecteur contemporain (ALBERT CAMUS, L'Homme révolté, 1951, page 240) : Ø 2. Le garçon se met à lire, assez mal, je dois le dire. Il bafouille d'une façon consternante... JULIEN GREEN, Journal, 1950-54, page 193. — [Avec fréquemment une valeur intensive voisine de " scandaleux "] Il est consternant de; c'est consternant Cela se réduit à 4 ou 5 chapitres; pleins d'hésitation, de langueurs, de redites... Consternant (ROGER MARTIN DU GARD, Souvenirs autobiographiques, 1948, page CXXX. ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 Forme dérivée du verbe "consterner" consterner CONSTERNER, verbe transitif. A.— Vieux, littéraire. Jeter à terre. Il [Montesquieu] nous montre le Sénat, pendant que les armées consternaient tout, tenant à terre ceux qu'il trouvait abattus (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Correspondance générale, tome 7, 1818-69, page 64 ). — Par métaphore, emploi pronominal, vieilli, rare. S'étonner, s'affoler. Cette personne se consterne aisément (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE. 1845). Tous les oiseaux s'effraient, se consternent ou s'effarent (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 5, 1851-62, page 65 ). B.— Usuel. [Le complément d'objet désigne une personne ou un groupe] 1. [L'agent est généralement un événement terrifiant et imprévisible, plus rarement une personne] Jeter brusquement dans un état de stupeur et de découragement. Synonymes : accabler, anéantir, catastropher, désespérer; antonymes : réconforter, soulager : Ø 1. D'un long sanglot l'aïeul, la veuve et l'orphelin Emplissent Rome en deuil que la terreur consterne. JOSÉ-MARIA DE HEREDIA, Les Trophées, 1893, page 73. Remarque : Le sujet peut désigner une action, un événement, un sentiment; le complément désigne toujours une personne ou une collectivité. Certaine conférence (...) a consterné Montpellier (PAUL VALÉRY, Correspondance [avec Gide] , 1891, page 95). Cet acte de vigueur (...) consterna les Turcs (CHARLES-AMÉDÉE DE SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 12, 1863-69, page 174). Il [le roman] avait consterné la direction (FRANÇOIS MAURIAC, Bloc-notes, 1958, page 59). 2. Attrister et dérouter l'esprit, qui ne parvient pas à comprendre. Synonymes : navrer, désoler : Ø 2. Quelques siècles suffiront à montrer comment Van Gogh est parent de Renoir, que sa peinture consternait. ANDRÉ MALRAUX, Les Voix du silence, 1951, page 412. Remarque : Le sujet est généralement une action, un événement, un sentiment; plus rarement une personne (dans ce cas la cause de la consternation peut être exprimée par un complément introduit par la préposition par); le complément direct est toujours un nom de personne ou de groupe. Ce petit homme avait un naturel qui passait tout l'art du monde. Grotesque et terrible, il consternait la table par sa sincérité (ANATOLE FRANCE, Le Lys rouge, 1894, page 48). — emploi absolu. Cette déclaration consterne. La bêtise consterne et ne donne point l'envie de rire (JEAN COCTEAU, La Difficulté d'être, 1947, page 156 ). — Au passif (notamment lorsque le sujet est une personne ou une collectivité) Être consterné de, par. Le pauvre jeune homme ne put manger tant il était consterné de la dartre apparente qui avait donné une couleur abominable à une des joues de son amie (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lamiel, 1842, page 157 ). · [Avec fréquemment une valeur intensive voisine de " être scandalisé "] Sous nos yeux à tous, en hauteur, il pissa. Nous étions consternés par son cynisme (ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 408 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 12

« STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 3 Forme d?riv?e du verbe "consterner" consterner CONSTERNER, verbe transitif.

A.? Vieux, litt?raire.

Jeter ? terre.

Il [Montesquieu] nous montre le S?nat, pendant que les arm?es consternaient tout, tenant ? terre ceux qu'il trouvait abattus (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Correspondance g?n?rale, tome 7, 1818-69, page 64 ).

? Par m?taphore, emploi pronominal, vieilli, rare.

S'?tonner, s'affoler.

Cette personne se consterne ais?ment (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE.

1845).

Tous les oiseaux s'effraient, se consternent ou s'effarent (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 5, 1851-62, page 65 ).

B.? Usuel.

[Le compl?ment d'objet d?signe une personne ou un groupe] 1.

[L'agent est g?n?ralement un ?v?nement terrifiant et impr?visible, plus rarement une personne] Jeter brusquement dans un ?tat de stupeur et de d?couragement.

Synonymes?: accabler, an?antir, catastropher, d?sesp?rer; antonymes?: r?conforter, soulager?: ? 1.

D'un long sanglot l'a?eul, la veuve et l'orphelin Emplissent Rome en deuil que la terreur consterne. JOS?-MARIA DE HEREDIA, Les Troph?es, 1893, page 73.

Remarque?: Le sujet peut d?signer une action, un ?v?nement, un sentiment; le compl?ment d?signe toujours une personne ou une collectivit?.

Certaine conf?rence (...) a constern? Montpellier (PAUL VAL?RY, Correspondance [avec Gide] , 1891, page 95).

Cet acte de vigueur (...) consterna les Turcs (CHARLES-AM?D?E DE SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 12, 1863-69, page 174).

Il [le roman] avait constern? la direction (FRAN?OIS MAURIAC, Bloc-notes, 1958, page 59).

2.

Attrister et d?router l'esprit, qui ne parvient pas ? comprendre.

Synonymes?: navrer, d?soler?: ? 2.

Quelques si?cles suffiront ? montrer comment Van Gogh est parent de Renoir, que sa peinture consternait. ANDR? MALRAUX, Les Voix du silence, 1951, page 412.. »

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