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Définition du mot: ALITER, verbe transitif.

Publié le 21/10/2015

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Définition du mot: ALITER, verbe transitif. A.— Emploi transitif. 1. MÉDECINE. [Le sujet désigne un inanimé abstrait ou une personne] Contraindre une personne malade ou affaiblie à se soigner en se mettant au lit ou en gardant le lit : Ø 1. Le bruit court que V.P.C.A. Costecalde, à peine remis de la jaunisse qui l'alitait depuis quelques jours... ALPHONSE DAUDET, Tartarin sur les Alpes, 1885, page 218. Ø 2. Tigre était extraordinaire. Il avait une idée par minute. Il a tué deux tapissiers sous lui, qu'on a dû aliter d'épuisement chez le concierge. JEAN ANOUILH, La Répétition ou l'Amour puni, 1950, I, page 19. — Par hypallage. [L'objet est un complément abstrait représentant une personne] Même sens; au figuré affaiblir, réduire à l'impuissance : Ø 3. Les médecins consultés l'effrayèrent. Il était temps d'enrayer cette vie, de renoncer à ces manoeuvres qui alitaient ses forces. Il demeura, pendant quelque temps, tranquille : mais bientôt le cervelet s'exalta, appela de nouveau aux armes. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, À rebours, 1884, page 10. Ø 4.... et bien que cette vieille énervée ait singulièrement vagabondé dans les hors-d'oeuvre, s'arrêtant devant des riens, délirant doucement en des anecdotes qu'elle enflait et déclarait immenses, dès que ses accès de sentiment et ses crises de chauvinisme brouillaient la possibilité de ses présomptions, alitaient la santé de ses conjectures, elle était néanmoins la seule, en France, qui eût plané au-dessus des siècles et plongé de haut dans l'obscur défilé des vieux récits. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 1, 1891, pages 31-32. 2. PÊCHE. [Le sujet est une personne] Aliter des anchois, des sardines, etc. Les disposer dans les caques ou les barils par lits en les recouvrant chaque fois d'une couche de sel (confer Traité général des Eaux et Forêts - Chasses et pêches (JACQUES-JOSEPH BAUDRILLART) 1834). B.— Emploi pronominal. S'aliter. [Le sujet désigne une personne] Se mettre au lit, garder le lit à la suite de maladie, d'affaiblissement, etc. : Ø 5. Malheureusement le médecin de Nemours avait déclaré que le moment où Minoret s'aliterait serait celui de sa mort. HONORÉ DE BALZAC, Ursule Mirouët, 1841, page 177. Ø 6.... après une de ces crises, il avait gardé son bras paralysé tout un jour. Plusieurs fois, il s'alita; il se pelotonnait, se cachait sous le drap, avec le souffle fort et continu d'un animal qui souffre. ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 746. Ø 7. Enfin, il ne pouvait plus se tenir debout. Il fallait s'aliter. Couché, il recevait des amis, rasé, la toilette faite, dans l'état d'un homme qui aurait une légère indisposition. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, janvier 1883, page 220. Ø 8. Elle était malade de la maladie des pauvres; elle avait une bronchite. Elle s'alita en novembre et de tout l'hiver ne put travailler. JEAN GUÉHENNO, Journal d'un homme de 40 ans, 1934, page 72. Remarque : 1. S'aliter, se mettre au lit. On se met au lit pour cause de fatigue; on s'alite pour cause de maladie ou en prévision d'un affaiblissement demandant des soins. 2. DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845 et Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse) signalent un sens plus généralement " tomber malade " qui ne semble pas confirmé, les textes impliquant toujours l'idée d'un alitement réel. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 43.

« GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L?-bas, tome 1, 1891, pages 31-32.

2.

P?CHE.

[Le sujet est une personne] Aliter des anchois, des sardines, etc.

Les disposer dans les caques ou les barils par lits en les recouvrant chaque fois d'une couche de sel (confer Trait? g?n?ral des Eaux et For?ts - Chasses et p?ches (JACQUES-JOSEPH BAUDRILLART) 1834).

B.? Emploi pronominal.

S'aliter.

[Le sujet d?signe une personne] Se mettre au lit, garder le lit ? la suite de maladie, d'affaiblissement, etc.?: ? 5.

Malheureusement le m?decin de Nemours avait d?clar? que le moment o? Minoret s'aliterait serait celui de sa mort. HONOR? DE BALZAC, Ursule Mirou?t, 1841, page 177.

? 6....

apr?s une de ces crises, il avait gard? son bras paralys? tout un jour.

Plusieurs fois, il s'alita; il se pelotonnait, se cachait sous le drap, avec le souffle fort et continu d'un animal qui souffre. ?MILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 746.

? 7.

Enfin, il ne pouvait plus se tenir debout.

Il fallait s'aliter.

Couch?, il recevait des amis, ras?, la toilette faite, dans l'?tat d'un homme qui aurait une l?g?re indisposition. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, janvier 1883, page 220.

? 8.

Elle ?tait malade de la maladie des pauvres; elle avait une bronchite.

Elle s'alita en novembre et de tout l'hiver ne put travailler. JEAN GU?HENNO, Journal d'un homme de 40 ans, 1934, page 72.

Remarque?: 1.

S'aliter, se mettre au lit.

On se met au lit pour cause de fatigue; on s'alite pour cause de maladie ou en pr?vision d'un affaiblissement demandant des soins.

2.

DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRAN?AISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845 et Grand dictionnaire universel du XIXe.

si?cle (Pierre Larousse) signalent un sens plus g?n?ralement " tomber malade " qui ne semble pas confirm?, les textes impliquant toujours l'id?e d'un alitement r?el.

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 43.. »

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