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Définition: CHAMARRÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 10/11/2015

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Définition: CHAMARRÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de chamarrer* II.— Emploi adjectival. A.— HABILLEMENT. 1. [En parlant d'un inanimé] Rehaussé d'ornements somptueux. Manteaux chamarrés, robes chamarrées. — Par métonymie et souvent péjoratif. [En parlant d'une personne] Vêtu d'un habit surchargé d'ornements. Académicien chamarré, laquais chamarré. La Vierge (...), toute chamarrée d'une robe de satin blanc (GUSTAVE FLAUBERT, Par les champs et par les grèves, 1848, page 362 ). Les deux grandes figures décoratives, les deux traîtres chamarrés, Fouché et Talleyrand (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Jumelle noire, 1938, page 37 ). 2. En particulier. Couvert de décorations : Ø La comtesse était sans connaissance (...). On l'emporte, elle revient à elle; mais la raison est partie. On la mène à Saint-Pétersbourg. Grande consultation, quatre médecins chamarrés de tous les ordres. PROSPER MÉRIMÉE, Dernières nouvelles, 1870, page 95. — Par métaphore. L'angoisse de la ville qui mourait chamarrée de gloire révolutionnaire, mais n'en mourait pas moins (ANDRÉ MALRAUX, La Condition humaine, 1933, page 288 ). B.— Par analogie. [En parlant d'un inanimé] Qui a des couleurs variées. Synonyme : bigarré. Des oiseaux au plumage chamarré (GEORGES FONTAINE, La Céramique française, 1965, page 72 ). — PEINTURE. Fonds mouchetés ou chamarrés (BERNARD DORIVAL, Les Peintres du XXe. siècle, 1957, page 19 ). — Par métaphore. Mêlé, composé d'éléments disparates. Le revoilà tout chamarré de royalisme et de catholicisme (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Chateaubriand et son groupe, 1860, page 286 ). La vie est chamarrée de désagréments (PHILIPPE AUGUSTE MATHIAS DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Correspondance, 1866, page 91 ). Forme dérivée du verbe "chamarrer" CHAMARRER, verbe transitif. [Le sujet désigne une personne, ou un inanimé, le verbe est souvent au passif] A.— HABILLEMENT. 1. Rehausser une étoffe ou un vêtement d'ornements somptueux. Gilet de velours chamarré d'or; robes chamarrées de passementeries. Les passementiers religieux peuvent chamarrer d'argent et d'or leurs moires et leurs soies (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 2, 1895, page 220 ). Remarque : On rencontre, avec valeur intransitive passive la forme pronominale se chamarrer. Les arabesques de diamant qui se chamarraient sur nos poitrines (GUSTAVE FLAUBERT, La Tentation de Saint Antoine, 1849, page 385). — Par analogie. Le docteur (...) expliqua à Lucien les armes qui chamarraient cette reliure magnifique (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lucien Leuwen, tome 1, 1836, page 190) : Ø 1. Alors on apporte la corbeille, et le couple païen y plante le chou (...) on chamarre le tout de rubans et de banderoles,... AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, La Mare au diable, 1846, page 213. 2. Péjoratif. Couvrir d'ornements criards, disparates ou de mauvais goût. Livrées voyantes chamarrées de dorures (ALPHONSE DAUDET, Le Nabab, 1877, page 107 ). — Se chamarrer de.. Se vêtir de façon voyante ou ridicule. Notre postillon (...) s'était chamarré de rubans printaniers qui flottaient ridiculement sur toute sa personne (OCTAVE FEUILLET, Scènes et proverbes, 1851, page 320 ). — En particulier. Couvrir de décorations, de médailles. Hernani se laissera pensionner, doter, chamarrer par Charles V (HONORÉ DE BALZAC, Œuvres diverses, tome 1, 1850, page 384 ). — Par extension. Barbouiller de figures disparates. Passeports chamarrés ( THÉOPHILE GAUTIER, Tra los montes, Voyage en Espagne, 1843, page 19) : Ø 2. Pétrarque écrivait ses memento sur une veste en cuir qu'il portait d'habitude; les bords et les manches étaient tout chamarrés de notes. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, Paris, Hachette, tome 4, 1912 [1859] , page 599. B.— Au figuré et littéraire. Agrémenter, parsemer. Récits tout chamarrés d'anecdotes (EUGÉNIE DE GUÉRIN, Lettres, 1841, page 409 ). [Des chalets] chamarrés de vignes et de chèvrefeuilles (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Mademoiselle Merquem, 1868, page 9 ). — Péjoratif, vieux. " Chamarrer quelqu'un de ridicules. " (Dictionnaire de l'Académie Française). " Le changer, le couvrir de ridicules " (Dictionnaire de l'Académie Française). DÉRIVÉS : Chamarrage, substantif masculin. Action de chamarrer; assemblage de couleurs ou d'ornements sur un tissu ou un vêtement. Synonyme : bigarrure. Les chamarrages fous des Chinois, ressortaient luisants, vigoureux, et égratignaient l'oeil (LOUIS-ÉMILE-EDMOND DURANTY, Le Malheur d'Henriette Gérard, 1860, page 314 ). Attesté dans DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892, Nouveau Larousse illustré, Larousse du xxe. siècle en six volumes, DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965.

« banderoles,... AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, La Mare au diable, 1846, page 213. 2.

Péjoratif.

Couvrir d'ornements criards, disparates ou de mauvais goût.

Livrées voyantes chamarrées de dorures (ALPHONSE DAUDET, Le Nabab, 1877, page 107 ). — Se chamarrer de..

Se vêtir de façon voyante ou ridicule. Notre postillon (...) s'était chamarré de rubans printaniers qui flottaient ridiculement sur toute sa personne (OCTAVE FEUILLET, Scènes et proverbes, 1851, page 320 ). — En particulier.

Couvrir de décorations, de médailles. Hernani se laissera pensionner, doter, chamarrer par Charles V (HONORÉ DE BALZAC, Œuvres diverses, tome 1, 1850, page 384 ). — Par extension.

Barbouiller de figures disparates. Passeports chamarrés ( THÉOPHILE GAUTIER, Tra los montes, Voyage en Espagne, 1843, page 19) : Ø 2.

Pétrarque écrivait ses memento sur une veste en cuir qu'il portait d'habitude; les bords et les manches étaient tout chamarrés de notes. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, Paris, Hachette, tome 4, 1912 [1859] , page 599. B.— Au figuré et littéraire.

Agrémenter, parsemer.

Récits tout chamarrés d'anecdotes (EUGÉNIE DE GUÉRIN, Lettres, 1841, page 409 ).

[Des chalets] chamarrés de vignes et de chèvrefeuilles (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Mademoiselle Merquem, 1868, page 9 ). — Péjoratif, vieux.

" Chamarrer quelqu'un de ridicules.

" (Dictionnaire de l'Académie Française).

" Le changer, le couvrir de ridicules " (Dictionnaire de l'Académie Française). DÉRIVÉS : Chamarrage, substantif masculin.

Action de chamarrer; assemblage de couleurs ou d'ornements sur un tissu ou un vêtement.

Synonyme : bigarrure.

Les chamarrages fous des Chinois, ressortaient luisants, vigoureux, et égratignaient l'oeil (LOUIS-ÉMILE-EDMOND DURANTY, Le Malheur d'Henriette Gérard, 1860, page 314 ).

Attesté dans DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892, Nouveau Larousse illustré, Larousse du xxe.

siècle en six volumes, DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965. 2. »

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