Définition: CASSE-COU, substantif masculin.

Définition: CASSE-COU, substantif masculin. A.— [Désigne des inanimés] 1. Endroit, passage, occasion où les risques d'accident et de chute sont grands. Cet escalier est un vrai (véritable) casse-cou (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1935). C'était une succession de casse-cous et de fondrières (VICTOR HUGO, Histoire d'un crime, 1877, page 174 ). — Rare. [En construction d'apposition invariable avec valeur d'adjectif] Les étages noirs, malodorants et casse-cou de la petite couturière (MARCEL PROUST, Du Côté de chez Swann, 1913, page 324 ). — Par métaphore. Obstacle, danger. Les casse-cou de la politique ne nourrissent pas (ÉMILE ZOLA, Le Ventre de Paris, 1873, page 695 ). Il peut y avoir de ces fausses annonciations, de ces grâces d'un jour, véritables casse-cou de l'âme (ANDRÉ BRETON, Nadja, 1928, page 89 ). — Par extension. Échelle à chevalet peu stable. 2. Spécialement. a) Domaine du cirque. Saut périlleux en avant Tout ici, paraissait simple, facile, et même cette pirouette-et-demie (...) cet étonnant casse-cou retourné (PAUL VIALAR, Ceux du cirque les quatre Zingari, 1959, page 133 ). b) JEUX (au colin-maillard). Interjection visant à prévenir le joueur qui a les yeux bandés qu'il risque de rentrer dans un obstacle. — Au figuré. Interjection cherchant à mettre en garde quelqu'un : Ø 1. Votre article est intitulé : La Maison Patouillet Nonotte et compagnie, comme si l'Univers avait été un lieu où se fissent des trafics. Il ne faut pas donner à entendre de ces choses là, et vous souffrirez que je vous crie : Casse-cou! LOUIS VEUILLOT, Les Odeurs de Paris, 1866, page 58. 3. Argot. Aller au casse-cou. Aller à la guerre. B.— [Désigne une personne ou une qualité d'une personne] 1. [Une personne] Vieux. MANÈGE. Homme chargé de monter les chevaux difficiles pour les dompter; par extension cavalier ayant plus d'audace que d'adresse. Cet homme n'est pas un bon écuyer, ce n'est qu'un casse-cou (Dictionnaire de l'Académie française. 1835, 1878). C'était le cavalier d'extérieur, en quête d'obstacles, volontiers casse-cou (PAUL MORAND, Fin de siècle, 1957, page 23 ). 2. [Une qualité; en construction d'apposition généralement invariable avec valeur d'adjectif] Imprudent qui se lance facilement dans des entreprises hasardeuses : Ø 2. Je le désapprouvais de s'unir comme un fou À maints cerveaux brûlés, brouillons et casse-cou. AMÉDÉE POMMIER, Crâneries et dettes de coeur, 1842, page 203. — [En construction d'attribut généralement invariable] Être (très) casse-cou. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6