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Définition: CAILLE2, substantif féminin.

Publié le 07/11/2015

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Définition: CAILLE2, substantif féminin. Argot. A.— L'avoir à la caille. Être mécontent. Si on brûlait les papelards de mes vieux pour les terres, j'l'aurais à la caille (ROLAND LECALELÉ, DIT ROLAND DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, page 15 ). B.— Avoir quelqu'un à la caille. Le détester : Ø J'm'en fais pas pour les embusqués ou les demi-embusqués, pisque c'est perdre le temps qu'on a, mais où j'les ai à la caille, c'est quand i' crânent. HENRI BARBUSSE, Le Feu, 1916, page 139. Remarque : On rencontre dans la documentation la forme homonyme caille, mot argotique au sens de « excrément, merde » déverbal de cailler, forme dialectale de cacare (infra étymologie). Je vois un flic qui fait sa ronde (...) Ah caille! Je bouge pas davantage! (LOUIS-FERDINAND CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 329). STATISTIQUES : Caille1 et 2. Fréquence absolue littéraire : 186. Forme dérivée du verbe "cailler" cailler CAILLER, verbe. I.— Emploi transitif. [En parlant du sang ou du lait] Faire coaguler en caillots. Il faut plus de présure pour cailler du lait gras que du lait maigre (ARMAND-FLORIAN POURIAU, La Laiterie, 1895, page 543 ). — Par métaphore. Le ciel lourd et tiède où la brume était peu à peu caillée en gros nuages (JEAN GIONO, Le Chant du monde, 1934, page 203 ). Remarque : On rencontre dans la documentation cailler les fromages (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Château des sept portes, 1922, page 123). II.— Emploi intransitif ou pronominal réfléchi. A.— [Le sujet désigne le sang ou le lait] Se coaguler en caillots. Le lait qui caille dans l'éclisse (CHARLES-MARIE LECONTE DE LISLE, Poèmes antiques, Les Plaintes du cyclope, 1874, page 175 ). Le coutelas brillait. Le sang rouge noir dégouttait, giclait, coulait, se caillait (HENRI QUEFFÉLEC, Un Recteur de l'île de Sein, 1944, page 102 ). — Par métaphore. Se figer. Le temps ne coule plus, les souvenirs se caillent dans leur mémoire ankylosée (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, La Vie unanime, 1908, page 225) : Ø Tu as trouvé à ton foyer la contre-mère dont les deux seins sont acides. La présure de la tendresse, qui fait cailler le lait dans l'estomac des enfants du bonheur, tu ne la connais pas. HERVÉ BAZIN, Vipère au poing, 1948, page 229. B.— Par analogie, populaire. Être figé par le froid. On caille sur cette plage (Dictionnaire du français contemporain (JEAN DUBOIS) ). Ça caille. Il fait froid. Remarque : On rencontre dans la documentation l'argot se cailler au sens de « se faire du souci », qui se rattache plutôt au verbe cailler « fienter » (confer caille2 remarque). Depuis le début de l'autre semaine ça durait comme ça ... vraiment rien d'extravagant!... J'aurais eu tort de me cailler ... Ça mijotait sans pétard. Et même un peu après quatre heures un certain calme s'est établi! (LOUIS-FERDINAND CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 535). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 DÉRIVÉS : 1. Caillage, substantif masculin. Action de faire cailler le lait. 2. Caillement, substantif masculin. [En parlant du lait ou du sang] . Action de se cailler; le résultat de cette action. Les microbes contenus dans le lait... en déterminent le caillement avant que tous les globules butyreux se soient séparés (ARMAND-FLORIAN POURIAU, La Laiterie, 1895, page 195 ).

« Remarque?: On rencontre dans la documentation cailler les fromages (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Ch?teau des sept portes, 1922, page 123).

II.? Emploi intransitif ou pronominal r?fl?chi.

A.? [Le sujet d?signe le sang ou le lait] Se coaguler en caillots.

Le lait qui caille dans l'?clisse (CHARLES-MARIE LECONTE DE LISLE, Po?mes antiques, Les Plaintes du cyclope, 1874, page 175 ).

Le coutelas brillait.

Le sang rouge noir d?gouttait, giclait, coulait, se caillait (HENRI QUEFF?LEC, Un Recteur de l'?le de Sein, 1944, page 102 ).

? Par m?taphore.

Se figer.

Le temps ne coule plus, les souvenirs se caillent dans leur m?moire ankylos?e (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, La Vie unanime, 1908, page 225) : ? Tu as trouv? ? ton foyer la contre-m?re dont les deux seins sont acides.

La pr?sure de la tendresse, qui fait cailler le lait dans l'estomac des enfants du bonheur, tu ne la connais pas. HERV? BAZIN, Vip?re au poing, 1948, page 229.

B.? Par analogie, populaire.

?tre fig? par le froid.

On caille sur cette plage (Dictionnaire du fran?ais contemporain (JEAN DUBOIS) ).

?a caille.

Il fait froid.

Remarque?: On rencontre dans la documentation l'argot se cailler au sens de ? se faire du souci ?, qui se rattache plut?t au verbe cailler ? fienter ? (confer caille2 remarque).

Depuis le d?but de l'autre semaine ?a durait comme ?a ...

vraiment rien d'extravagant!...

J'aurais eu tort de me cailler ...

?a mijotait sans p?tard.

Et m?me un peu apr?s quatre heures un certain calme s'est ?tabli! (LOUIS-FERDINAND C?LINE, Mort ? cr?dit, 1936, page 535).

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 3 D?RIV?S?: 1.

Caillage, substantif masculin.

Action de faire cailler le lait.

2.

Caillement, substantif masculin.

[En parlant du lait ou du sang] .

Action de se cailler; le r?sultat de cette action.

Les microbes contenus dans le lait...

en d?terminent le caillement avant que tous les globules butyreux se soient s?par?s (ARMAND-FLORIAN POURIAU, La Laiterie, 1895, page 195 ).. »

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