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Définition: CADEAU, CADEAUX, substantif masculin.

Publié le 07/11/2015

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Définition: CADEAU, CADEAUX, substantif masculin. A.— Ce que l'on offre à quelqu'un à titre gracieux pour lui faire plaisir. Faire un cadeau; un cadeau de noces. 1. [Désigne un inanimé concret ou un animé non humain] : Ø 1. Il questionna Bouvard sur la manière dont les libertins s'y prennent pour avoir des femmes. — On leur fait des cadeaux, on les régale au restaurant GUSTAVE FLAUBERT, Bouvard et Pécuchet, tome 2, 1880, page 57. Ø 2. Il est un principe social profondément enraciné parmi beaucoup de peuplades, c'est celui de la réciprocité. À l'exception de sa parenté, aucun individu ne s'attend à recevoir de cadeau gratuit ni de services librement consentis. ROBERT HARRY LOWIE, Manuel d'anthropologie culturelle, 1936, page 167. SYNTAXE : Un beau, joli, petit cadeau; un cadeau magnifique, précieux, royal; un cadeau de Noël; envoyer, offrir, recevoir un cadeau; remercier d'un cadeau; accabler, combler de cadeaux. — Locution proverbiale. Les petits cadeaux entretiennent l'amitié. — En particulier (Locution propre ou figurée) Faire (le) cadeau de quelque chose à quelqu'un. Lui abandonner la jouissance de quelque chose : Ø 3. Au printemps, j'irai vous trouver un dimanche matin et il faudra, bon gré, mal gré, que vous me fassiez cadeau de votre journée entière. GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1842, page 93. Ø 4. Alors, les bras nus, le cou nu, la gorge nue, elle acheva magnifiquement le festin qu'elle lui donnait, elle lui fit le royal cadeau de son corps. ÉMILE ZOLA, Le Docteur Pascal, 1893, page 241. — Argot. Petit cadeau. Payement : Ø 5. Dans ces femmes d'ailleurs je n'ai pas trouvé l'ange Qu'il eût fallu pour remplacer ce diable, toi! ... Mais toutes, comme la première du cortège, Dès avant la bougie éteinte et le rideau Tiré, n'oubliaient pas le « mon petit cadeau ». PAUL VERLAINE, Élégies, 1893, page 63. 2. Par analogie. [Désigne un animé humain ou un inanimé abstrait] : Ø 6. Si vous voulez savoir des nouvelles de mon intérieur, vous apprendrez que mon larbin Émile est père d'un fils. Sa joie, quand sa femme lui a fait ce cadeau, était curieuse à voir. Autrefois, je ne l'aurais pas comprise. Maintenant, c'est différent. GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1872, page 335. Ø 7.... ne pas tenir à la vie? Mais à quoi donc qu'il faut tenir, si ce n'est pas à la vie, le seul cadeau que le bon Dieu ne fasse jamais deux fois. MARCEL PROUST, Du Côté de chez Swann, 1913, page 89. B.— Emplois en expressions. 1. Expression ironique par antiphrase. [En parlant d'une chose, d'une personne] C'est un joli cadeau! : Ø 8. Ah! Je le connais moi le bonhomme!... Prétentieux? Orgueilleux? Lui? Un paon mais c'est rien!... écoutant jamais que les bêtises!... Ah! C'est un joli cadeau! Depuis vingt-huit ans que je l'endure! Ah! Je suis servie! LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 551. 2. Figuré et familier, souvent au sens métaphorique. Ne pas faire de cadeaux (à quelqu'un, notamment à un adversaire). Frapper dur, rendre coup pour coup : Ø 9. Il est apparu soudain dans l'embrasure de la porte... Marco lui a pas fait de cadeau. D'un coup éclair [de matraque] sur la nuque, il l'a propulsé en bas des marches. ALBERT SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, page 156. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 453. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 131, b) 2 762; XXe. siècle : a) 2 643, b) 2 144. DÉRIVÉS : Cadeauter, cadot(t)er, (cadoter, cadotter) (graphie de ce dernier par plaisanterie), verbe transitif. Synonyme : gratifier* (quelqu'un de quelque chose). S'il vous plaît de m'honorer de votre compagnie, de me gratifier de votre présence, de me cadotter de votre conversation (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1844, page 158 ). Lui-même, parce qu'il était beau de visage, grand et fort, avait été cadeauté par les femmes du sobriquet de Jeanin Bouquet (ALPHONSE DE CHATEAUBRIANT, La Brière, 1954, page 94 dans RHEIMS 1969 ).

« ?MILE ZOLA, Le Docteur Pascal, 1893, page 241.

? Argot.

Petit cadeau.

Payement?: ? 5.

Dans ces femmes d'ailleurs je n'ai pas trouv? l'ange Qu'il e?t fallu pour remplacer ce diable, toi! ... Mais toutes, comme la premi?re du cort?ge, D?s avant la bougie ?teinte et le rideau Tir?, n'oubliaient pas le ? mon petit cadeau ?. PAUL VERLAINE, ?l?gies, 1893, page 63.

2.

Par analogie.

[D?signe un anim? humain ou un inanim? abstrait] : ? 6.

Si vous voulez savoir des nouvelles de mon int?rieur, vous apprendrez que mon larbin ?mile est p?re d'un fils.

Sa joie, quand sa femme lui a fait ce cadeau, ?tait curieuse ? voir.

Autrefois, je ne l'aurais pas comprise. Maintenant, c'est diff?rent. GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1872, page 335.

? 7....

ne pas tenir ? la vie? Mais ? quoi donc qu'il faut tenir, si ce n'est pas ? la vie, le seul cadeau que le bon Dieu ne fasse jamais deux fois. MARCEL PROUST, Du C?t? de chez Swann, 1913, page 89.

B.? Emplois en expressions.

1.

Expression ironique par antiphrase.

[En parlant d'une chose, d'une personne] C'est un joli cadeau!?: ? 8.

Ah! Je le connais moi le bonhomme!...

Pr?tentieux? Orgueilleux? Lui? Un paon mais c'est rien!...

?coutant jamais que les b?tises!...

Ah! C'est un joli cadeau! Depuis vingt-huit ans que je l'endure! Ah! Je suis servie! LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT C?LINE, Mort ? cr?dit, 1936, page 551.

2.

Figur? et familier, souvent au sens m?taphorique.

Ne pas faire de cadeaux (? quelqu'un, notamment ? un adversaire).

Frapper dur, rendre coup pour coup?: ? 9.

Il est apparu soudain dans l'embrasure de la porte...

Marco lui a pas fait de cadeau.

D'un coup ?clair [de. »

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